Comparé à Dieu par son biographe Giorgio Vasari et érigé en génie par les artistes romantiques, le peintre italien Raphaël suscite un culte obstiné. À sa mort en 1520, tout Rome est ébranlé. Son jeune âge, 37 ans, contribue à rendre sa disparition dramatique et à faire fleurir sa légende. À partir de la fin du XIXe siècle, son œuvre ne fait plus l’unanimité, notamment parmi les impressionnistes qui déplorent le kitsch de son esthétique. Pourtant, le mythe perdure. Comment le peintre est-il parvenu à marquer les esprits ?