By Anarkia333 |
-2000

Ereshkigal, la « Dame de la Grande Terre » est la déesse du monde des morts, les Enfers mésopotamiens. Elle est présente dans des récits comme la Descente d'Inanna aux Enfers ou Nergal et Ereshkigal ou dans les Hymnes aux temples. Jusqu'à son mariage avec le dieu Nergal, elle y règne seule, dans le palais du Ganzer, coupée de toutes relations avec les vivants et les dieux d'en haut et seulement assistée de quelques autres dieux infernaux. Même si elle est une déesse importante dans le panthéon mésopotamien, seulement quelques temples et quelques rites semblent lui être dédiés.

Wikipédia

Étymologie et origines

Ereshkigal signifie en sumérien la « Dame (ERES) de la Grande Terre (KI GAL) ». Elle est la « Reine du monde d'en dessous », la « Reine des morts ». Elle apparaît pour la première fois dans les Hymnes aux temples où elle semble souveraine des Enfers en même temps que son fils Ninazu4. Sœur aînée de la déesse Inanna, elle est également connue comme la mère de la déesse Manungal.

D'autre part, il est fort possible d’interpréter une des nombreuses dénominations des Enfers mésopotamiens « Irkalla » comme étant à la fois le lieu des Enfers et le nom d'une divinité maîtresse des lieux. Dans une liste des dieux paléo-babylonienne, « Irkalla » est également identifié comme nom de la déesse Allatum, assimilée à Ereshkigal.

Pendant la Troisième dynastie d'Ur, Ninazu semble disparaître de la gouvernance des Enfers pour progressivement laisser le pouvoir à la déesse : Ereshkigal figure, en effet, sans Ninazu en tête des listes des dieux auxquels Gilgamesh et Ur-Nammu offrent des présents à leur entrée aux Enfers. Elle règne ensuite sans partage, au début de la période paléo-babylonienne, dans la Descente d'Inanna aux Enfers. Dans ce mythe, elle porte le deuil de son mari Gugalanna (le « Taureau du Ciel » sous sa forme populaire) et celui-ci est associé à Ereshkigal dans la liste AN = Anum (sous une forme phonétiquement similaire signifiant ici « Inspecteur des canaux du ciel ») mais semble n'avoir jamais régné sur le monde des morts.

Reine des Enfers

Dans la Descente d'Inanna aux enfers, Ereshkigal règne dans un « palais de lapis-lazuli », le Ganzer, et donne naissance à des enfants : les jeunes gens qui meurent sur Terre avant leur temps. Ce qui cause les douleurs d'enfantement qu'elle ressent dans la Descente d'Inanna aux Enfers. Mais pour Francis Joannes, cette affliction trouve sa source dans le malheur et la tristesse de ces humains fauchés avant qu'ils aient vécu les meilleurs moments de leur existence. Elle règne loin de tous contacts avec les vivants, assistée par son vizir Namtar, dieu de la maladie et des épidémies, et par la scribe des Enfers, Geshtinanna, sœur de Dumuzi et parfois épouse de Ningishzida. Ereshkigal s'accompagne également des sept Anunnaki — les juges des Enfers.

Nergal et Ereshkigal

Une lamentation de la période paléo-babylonienne fait de Nergal l'« Enlil des Enfers » et ne mentionne aucunement Ereshkigal. Cependant, une liste de dieux de la même période indique Ereshkigal sans aucun parèdre, la déesse semble y être mise en équivalence avec la déesse Allatum tandis que Nergal, indiqué plus loin dans cette même liste, est associé à la déesse Mammîtum. L'historienne Dina Katz voit dans ces deux sources l’existence de deux traditions différentes. Celle qui place Nergal à la tête des Enfers est probablement d'origine akkadienne.

À la fin de la période paléo-babylonienne le mythe akkadien Nergal et Ereshkigal fait de Nergal l'époux d'Ereshkigal et place ainsi le dieu aux commandes du monde des morts. Cette passation de pouvoir vers une divinité masculine s'observe dans un mouvement général vers une masculinisation du panthéon mésopotamien. Cependant, le récit plus tardif de la Descente d'Ishtar aux Enfers écrit en akkadien au début du Ier millénaire av. J.‑C. rétablit Ereshkigal seule sur le trône des Enfers sans qu'il y soit fait mention de Nergal alors que ce dernier est à nouveau présenté comme seul seigneur des Enfers dans le texte néo-assyrien Une vision du monde infernal.

Temples et rituels

Associé à l'Emeslam (temple de Nergal), Ereshkigal dispose d'un temple à Kuta : l'Eshurugal restauré par Nabuchodonosor II. D'autres temples sont connus à Assur et à Umma. Aucun culte à Ereshkigal ne semble pourtant avoir été rendu dans ces temples, cela s'explique, sans doute, par la spécificité funèbre de la déesse principalement orientée vers le deuil perpétuel. Mais il semble, cependant, qu'au cours du IIIe millénaire av. J.‑C., la déesse Ereshkigal soit célébrée au cours du quatrième jour d'un festival nommé Kizzu qui a lieu à Emar, pendant lequel une offrande lui est adressée.

Lelwani

Lelwani (parfois Liliwani) est une déesse de l'Anatolie hittite. Il s'agit d'une divinité chthonienne, liée au monde infernal. Elle est assimilée à la déesse mésopotamienne Ereshkigal, la reine des Enfers, et est d'ailleurs généralement désignée dans les textes sous le nom de cette dernière. Elle est également rapprochée de la déesse infernale hourrite nommée Allani. Progressivement elle tend à se fondre avec la principale déesse du pays hittite, la Déesse-soleil d'Arinna, qui a elle aussi des aspects chthoniens.

Lelwani est invoquée dans plusieurs prières royales, pour son action protectrice et guérisseuse : une prière de Mursili II pour la guérison de la reine Gassuliyawiya (CTH 380), qui prend place dans un rituel faisant appel à un procédé magique de substitution (une femme étant censée reprendre le mal qui touche la reine) ; dans une longue prière de la reine Puduhepa pour la protection de son époux le roi Hattusili III (CTH 384), en échange de l'offrande d'une statue en argent à taille réelle de celui-ci.

Lilith

Lilith (en hébreu : לילית) est un démon féminin de la tradition juive. Elle est à l'origine un démon mésopotamien. Dans les légendes juives qui se répandent au Moyen Âge, Lilith est présentée comme la première femme d'Adam, avant Ève. Elle constitue une figure récurrente dans les rituels magico-religieux car elle représente un danger pour les femmes enceintes et pour les enfants que l'on protège grâce à des amulettes.

Une étymologie populaire relie le nom de Lilith à la racine hébraïque laylâ « nuit ». Cette mauvaise étymologie en fait un démon de la nuit. Lilith est en fait la forme hébraïque de l'akkadien lilītu, féminin de lilû. Il dérive du sumérien líl qui signifie vent. C'est à l'origine un démon mésopotamien lié au vent et à la tempête.

Selon Samuel Noah Kramer, Lilith apparaîtrait au IIIe millénaire sous la forme lillake dans le poème sumérien Gilgamesh au pays des morts. La seconde partie de ce poème, traduite en assyrien, a été ajoutée en appendice à l'Épopée de Gilgamesh (tablette XII). Au début du récit sumérien, un démon ki-sikil líl-lá-ke s'installe dans le tronc de l'arbre huluppu planté sur le bord de l'Euphrate puis transplanté à Uruk dans le jardin sacré de la déesse Inanna. Le héros Gilgamesh parvient à l'effrayer et le démon s'enfuit dans le désert, lieu du séjour habituel des démons. Il est possible que ce soit la première mention de Lilith même si cette identification est contestée.

Dans les sources akkadiennes, les démons Lilū, Lilītu et (w)ardat-lilī dominent les vents. Les démons femelles Lilītu et (w)ardat-lilī cherchent à séduire les hommes. Lilītu n'a pas de mari et ne peut avoir d'enfant. Elle cherche à entrer dans la maison d'un homme par la fenêtre. Elle peut s'enfuir à travers les fenêtres ou s'envoler comme un oiseau. À partir de l'époque médio-babylonienne, Lilith est assimilée à Lamashtu. Elle représente un danger pour les femmes qui accouchent et pour les nouveau-nés. Pour se protéger de Lilith, on doit recourir à l'invocation d'autres démons, notamment le roi des lilû, Pazuzu.

 

(Source: Wikipédia ; sous Licence CC BY-SA 3.0)

 

Sources META - Textes Antiques

 


Livre


 

Eden : la vérité sur nos origines
193. Lagas : Dirigé par Enlil/Ningirsu
Umma : Dirigé par Enki/Ninmah/ Ereshkigal/Sara

 

Le Testament de la Vierge
50. Ereshkigal: Isis, sœur d'Osiris/Enki 

139. Lilith/DÎM-ME-GE

225. Nergal et Ereshkigal

 

Les chroniques du Girkù, Tome 2 : Adam Genesis
75. Dim'mege: Lilith des Hébreu: Reine Ama'argi d'Agartha 
Ugur: sauvegarde des formes de Vie de la Terre