La création de l'être humain est le thème principal du mythe Enki et Ninmah. Celui-ci débute par la création du monde et le peuplement initial de la Terre par les dieux, qui s'unissent et prolifèrent, jusqu'à devoir produire leur propre nourriture pour survivre, ce qui les insatisfait au plus haut point. Ils s'en plaignent donc auprès de la déesse Nammu, qui sollicite son fils Enki pour qu'il élabore des substituts aux dieux qui travailleraient à leur place et à leur profit. Enki confectionna un moule, puis le donna à sa mère afin qu'elle y place de l'argile formant les êtres humains, qui prirent vie grâce à l'aide d'un groupe de déesses au premier rang desquelles se trouvait Ninmah, qui leur assigne leur destin de travailler pour les dieux. La façon exacte dont les hommes prennent vie n'est pas connue, le texte parvenu jusqu'à nos jours étant fragmentaire à l'endroit où cela est peut-être évoqué.
Il semble qu'il ait coexisté avec la tradition faisant d'Enki le créateur de l'homme une autre qui attribuait cette action à Enlil. Le Chant de la houe (L'invention de la Houe et l'origine des hommes), qui semble renvoyer à un fonds mythologique de Nippur, raconte ainsi que ce dieu créa l'homme en prenant de l'argile avec la houe (sujet principal du texte) pour le placer dans un moule d'où sortit le premier des hommes.
Un autre mythe daté du début du IIe millénaire av. J.‑C., en version bilingue akkadien-sumérien (Le récit bilingue de la création de l'Homme), fait également d'Enlil le créateur des hommes, nés grâce au sang de deux divinités Alla exécutées. Le rôle du sang divin comme animateur des humains formés à partir de figurines d'argile confectionnées par les dieux se retrouve dans les versions de la création de l'homme présentes dans l'Atrahasis et l’Épopée de la Création. Dans le premier cas, c'est Ea qui le crée grâce au sacrifice du dieu nommé Wê, tandis que dans le second c'est l’œuvre de Marduk, qui sacrifie le dieu Kingu, un de ceux qu'il a vaincus lors de son combat contre Tiamat.
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