Au fil de ses poèmes, l'auteur nous convie à explorer ses mondes...
Nul homme ne demeure immortel sur l’échiquier de l’existence, chaque pas dans la vie qu’il fait est un pas vers sa mort. Si on devait mourir demain, que resterait-il de nos souvenirs ? Pour son troisième recueil, Haziel nous offre une composition un peu plus personnelle et « testamentaire », retraçant l’émanation de son destin. Les lieux qui ont forgé sa jeunesse, les personnes qui ont nourri sa plume et ses prises de conscience qui ont marqué sa mémoire.
« Le vieillissement est essentiellement une opération de mémoire. Or c’est la mémoire qui fait toute la profondeur de l’homme »
Un recueil à la fois sombre et émaillé d'espoir, où les douceurs de l'enfance se mêlent à l'âpreté d'un monde impitoyable.
EXTRAIT DE À MA TERRE QUI ERRE
Pleure la terre, voici mon requiem,
J’attise les cendres dans les entrailles de nos sectaires,
J’ôte la vie aux médisants à coups de fronde, aux vides blasphèmes,
Juste des fleurs pour leur venin mortifère.
On cultive la différence aux frontières du clivage,
On soustrait le partage pour une obole d’abattage ;
Je grime les clowns sur leur trône d’orfèvre,
Et dans les rues se trame le fumet de la fièvre.
On écrira un jour cette triste épitaphe,
« Ci-gît un poète qui susurrait de l’utopie,
Sous l’écriture de la morne poésie,
Ici s’achève son ultime paragraphe »
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