By Anarkia333 |
1865
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PRÉFACE.
Nous avons annoncé de nouvelles études sur la philosophie occulte. La première série de ces études a été publiée. Sous la forme littéraire et poétique de l'apologue, nous avons caché pour le vulgaire et enseigné pour les chercheurs éclairés les plus grands mystères de la science.

Nous abordons aujourd'hui la seconde série, celle qui traite de la science des esprits. Cette étude est divisée en trois parties.

  • Dans la première, sous le titre d'esprits réels, nous traitons de Dieu et de l'homme réunis et idéalisés en la personne de Jésus-Christ.
  • Dans la seconde, sous le titre d'esprits hypothétiques, nous parlerons des anges, des démons et des âmes des trépassés, suivant les doctrines kabbalistiques et magiques.
  • Dans la troisième, consacrée aux prétendus esprits ou aux fantômes, nous traitons des évocations et nous apprécions les phénomènes et les doctrines spirites.

La science suppose nécessairement Dieu, étudie l'esprit de l'homme dans ses aspirations les plus hautes, examine les hypothèses relatives aux esprits inconnus et rejette les fantômes. Nous avons dit de Dieu , dans notre dogme et rituel de la haute magie, que Dieu pour nous c'est l'Azoth des sages. M. de Mirville, qui n'a pas compris ce mot, l'a expliqué tout naturellement par une faute d'orthographe qu'il nous attribue, et s'imagine naïvement que nous adorons le gaz azote. Le mot Azoth, employé par le savant initié Bazile Valentin, pour exprimer l'agent universel, est composé de la première et de la dernière lettre de l'alphabet en hébreu, en grec et en latin. Il équivaut à l'INRI de la Maçonnerie, et veut dire le principe et la fin, c'est-à-dire l'absolu dans les trois mondes.

Au-dessus de la science c'est Dieu , dans la science kabbalistique c'est l'absolu, dans la physique occulte c'est l'agent universel. Ce nom exprime donc trois choses :

1 L'hypothèse divine 
2 La synthèse philosophique
3 La synthèse physique 

C'est-à-dire une croyance , une idée et une force. Nous ne donnons pas ces explications pour M. de Mirville, qui ne saurait être naïf de bonne foi, et qui a un parti pris de ne pas nous comprendre et de nous injurier quand même. Ce sont là, nous le savons, les procédés de l'école à laquelle il appartient. Nous donnons cette explication pour ceux de nos lecteurs qui ne cherchent que la vérité , et nous commençons notre livre.