Par définition même, l’humanisme se devait d’améliorer le sort des hommes, en répudiant les balivernes d’un Moyen Âge qui rêvait d’Anges, de machines à voler dans les airs, de transmutation de métaux et d’expéditions vers la Lune… toutes choses que la science positive réalise sous nos yeux, à si grands frais que les crédits manquent pour assurer un bien-être élémentaire aux déshérités.

Jean Sendy a-t-il raison, l’humanisme n’a-t-il été qu’un masque sous lequel la pensée médiévale aurait continué à inspirer les chercheurs ? La délivrance de Jérusalem, l’intervention soviétique à Prague, l’Apocalypse imminente, tout cela apparaît cohérent pour la pensée médiévale, et conforme à une conception du monde dont ce livre propose un historique en perspective cavalière, depuis les Hébreux ses inventeurs jusqu’à nous, qui assistons à la Résurrection du médiévisme.