By Anarkia333 |
2014
374

Si, dans les âges, l’humanité parvient à passer son cap d’adolescence à risque, elle se rira de son absence de lucidité, comme nous sourions aujourd’hui à la naïveté antique. Contrairement aux opinions reçues, le panthéisme ne se résumait pas à ces carnavalesques épouvantails que l’on nous dépeint. Plutôt symbolisait-il les états de fluctuations de la pensée, voguant entre la présence intuitive d’un Principe Créateur Universel et l’ambivalence craintive des supputations humaines. Ces dieux fondateurs, que certains rejettent avec cette suffisance qui caractérise l’ignorance, étaient à l’origine bien réels et pourvus de l’omniscience que nous sommes à même d’attester en nos recherches.

Selon les critères contemporains, le bannissement des dieux serait lié à l’émergence fulgurante de nos capacités intellectuelles, face au crétinisme avéré des penseurs antiques. Notre cerveau cependant ne s’est pas dimensionné d’un gramme depuis le paléolithique, tandis que notre mémoire s’amenuisait depuis l’assistance des apports technologiques.