By Anarkia333 |
2015
296

Extrait de l'introduction

«Le mystique croit en un Dieu inconnu ; le penseur, le savant en un ordre inconnu ; il est difficile de dire lequel surpasse l'autre en dévotion non rationnelle.»

Arthur Koestler, Le Cri d'Archimède

La physique de la conscience, vraiment ?
Comment oser associer deux termes qui, très objectivement, semblent n'avoir rien à faire l'un avec l'autre ? L'objectivité étant une nécessité de la science, celle-ci devrait a priori rejeter tout ce qui relève de la subjectivité et donc de la conscience, ce qui ferait de ce titre un oxymore...
Sauf que, depuis que la physique a rendu illusoire le statut même de l'observateur - dans certains cas, ce qui est observé n'existe que par le fait même d'être observé -, et qu'elle a sapé la base même de l'objectivité en réduisant la nature du réel à des concepts subjectifs, à savoir la matière, le temps et l'espace... il y a sérieusement lieu de se poser la question : le maintien du critère de l'objectivité en sciences est-il vraiment objectif ?

Comment sortir de ce cercle vicieux ? En posant tout simplement la bonne question : que vient faire la conscience en physique où elle semble revendiquer une place sérieuse ? C'est l'objet de ce livre que d'y répondre et d'en déduire d'extraordinaires perspectives.

Une telle question ne se posait pas du tout pour moi au début des années 1980, lorsque je commençais ma carrière d'ingénieur physicien. C'était l'époque où je pensais que tout ce qui arrivait dans l'univers devait être calculable, au moins en théorie. Et comme pour parfaire cette idée, les premiers défis que j'eus à relever m'ont permis de faire la démonstration de la toute-puissance des calculs : j'ai converti en algorithmes*1 les équations de la sismologie pour faire des calculs d'épicentre, celles de la physique du rayonnement pour calculer des températures, celles de la théorie du chaos pour calculer le niveau d'éveil (ou de sommeil) d'un patient sous électroencéphalogramme (EEG)... autant d'«échauffements» qui m'ont fait découvrir le plaisir d'innover par le «code» en même temps que d'épater la galerie; car à l'époque, mes collègues directeurs de recherche ne voyaient dans la micro-informatique naissante qu'une nouvelle façon d'éditer du texte et, à en croire les expressions de leurs visages, ce que je faisais émerger de cet outil leur semblait relever de la magie.

Cette magie du codage des équations a, depuis lors, rendu tellement de services et séduit à tel point les physiciens que lorsqu'ils ont découvert que l'information était un concept clé en physique, une vraie grandeur physique à ranger à côté de la masse et de l'énergie, cela n'a fait que renforcer leur illusion mécaniste en conduisant l'élite la plus politiquement correcte de nos physiciens à affirmer que l'univers était calculable, au point que certains d'entre eux ont même fini par «dérailler» en affirmant que nous étions tous des machines.

Présentation de l'éditeur
Aurions-nous une vie après la mort ?
Les synchronicités peuvent-elles être provoquées ?
La science réussira-t-elle à expliquer les phénomènes étranges qui, bien qu'ils soient avérés, font encore aujourd'hui l'objet d'un déni ?

Le physicien Philippe Guillemant répond «oui» à ces questions, en nous proposant à travers un modèle cybernétique de la conscience -assurant un contrôle quantique de l'espace-temps - un vaste renversement de perspective qui transforme complètement notre vision du monde. Enfin libérés du mécanisme primitif, nous aurions un rôle essentiel à jouer pour modeler individuellement et collectivement notre réalité, à partir de la capacité que nous avons de brasser consciemment l'eau d'un véritable océan : celui du vide, c'est-à-dire celui des mondes invisibles.

Dans cet ouvrage audacieux, l'auteur enterre le temps de la mécanique pour mieux faire émerger le temps réel de la conscience. Il nous décrit les processus conscients, les efforts et les états d'esprit par lesquels nous pouvons reprogrammer notre destin, déjà actualisé dans l'éternel présent de la création. Il réhabilite en chemin notre bien le plus précieux : notre esprit et sa conscience immortelle, indépendante de nos corps physiques.