Détails - Livre
►Interview Kyle Griffith - "War in heaven ou la guerre céleste" ; Karmapolis 2006
►Interview Kyle Griffith - "La guerre d'influence des théocrates" ; Karmapolis 2006
►Interview Kyle Griffith - "War in Heaven La synthèse de Gerry Zeitlin" ; Karmapolis 2006
Interview Kyle Griffith - "War in heaven ou la guerre céleste" ; Karmapolis 2006
Qualifiée d’œuvre satanique par les uns, «d’avancée majeure dans la théorie cosmologique» par d’autres (Mike Rhyner, critique littéraire), War in Heaven (WiH) de Kyle Griffith est un livre original et particulièrement dérageant pour ceux qui ont une représentation «new age» du monde astral. Griffith dépeint un univers complexe où l’illusion est maîtresse et piégeuse. Avec, dans le rôle des grands illusionnistes, les groupes «théocratiques» qui ont fabriqué nos Dieux et nos croyances. Mais avant de plonger dans le travail de Griffith, nous vous proposons un petit tour d’horizon de quelques auteurs qui ont rassemblé des informations sur «la vie après la mort» et les moyens de collecter ces informations. Dans une seconde partie de ce dossier, vous pourrez lire des extraits du travail de synthèse de War in Heaven par l’astrophysicien Gerry Zeitlin et une interview de Griffith en troisième partie. Enfin et surtout, nous avons le plaisir d’accueillir Karmatea, nouvelle collaboratrice qui a réalisé les traductions des deuxième et troisième partie de ce dossier.
«Le seuil de l’immortalité
Est assez haut, en pierre, avec des plantes
On ne s’apercevait pas du tout qu’on le passait
Mais de l’autre côté
Des tripotées
D’oiseaux sans ailes ni eaux
Poussaient des cris d'échiran ...»
Boris Vian Cantilènes en gelée (1949)
Les grandes questions
Certains poètes au lyrisme décapant comme Boris Vian, jazzman existentialiste, nous montrent que l’au-delà n’est somme toute pas bien différent d’ici-bas : même égarement, même confusion, mêmes bizarreries et créatures étranges au point qu’il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat ou un moine ni de grandes différences entre ici et «là-bas» puisque «là-bas» est imaginaire. Pourtant, que l’on soit poète ou terre-à-terre, religieux ou agnostique, nous nous posons tous la même question : disposons-nous d’une âme immortelle ? La grande majorité des religions et la soif de transcendance de l’homme ont donc pour objet ces mêmes interrogations obsédantes : l’homme a-t-il une conscience autonome qui survit après la mort ? Et ensuite, qu’advient-il de cette âme ? Au-delà des réponses formelles et manichéennes des trois religions monothéistes – la religion juive, le christianisme et l’Islam– une myriade d’auteurs, dont le nombre ne fait que s’accroître avec le temps, ont tous un avis sur la question.
Une grande diversité
La représentation que ces auteurs se font du monde de l’au-delà est loin d’être univoque, que du contraire et il semble qu’il y a autant de versions des mondes dits «astraux» qu’il y a d’auteurs. Trouver une cohérence entre tous ces récits et analyses est d’autant plus malaisé que les écrivains et chercheurs ont eux-mêmes tendance à vouloir tout segmenter : un «remote viewer» (vision à distance) vous dira qu’il n’a rien à voir avec un contacté ou un voyageur de l’astral. Tous ont ramené du «matériel» de leurs «expéditions» : visions, souvenirs, textes et témoignages rapportés sous la dictée d’entités décédées, supérieures ou «sanctifiées». A la lecture de toutes ces informations parfois cohérentes, parfois contradictoires, on n’est guère plus avancé. A croire que chacun, sans doute en toute bonne foi, a interprété ce qu’il était capable de comprendre et d’appréhender.
Les chercheurs en matière de «pré-mort», de mort imminente ou NDE (Near Death Experience) (dont les pionniers sont Elizabeth Kubler Ross et le Dr Raymond Moody) ne veulent pas être confondus avec les «spécialistes» du paranormal et de l’ésotérisme et comme le disait KennethRing, professeur d’université, passionné de NDE, responsable du projet Oméga, «nous ne voulions en aucun cas être rattachés avec ces gens qui s’intéressent aux extraterrestres et aux Ovnis». C’est pourtant ce que Ring fit lorsqu’il découvrit qu’il existait de nombreux points communs entre les survivants des NDE et les victimes d’enlèvements extraterrestres.
Des points communs
En réalité, tous ces gens ont une motivation commune : ils tentent d’en savoir plus sur la potentielle existence d’une ou plusieurs autres «dimensions» et surtout de savoir si ces autres mondes sont des chimères ou bien des réalités qui peuvent être perçues de façon identique par plusieurs âmes, un peu comme si nous étions tous plus ou moins branchés sur la même longueur d’onde pour percevoir le monde.
Et pour compliquer la chose, ces «explorateurs» de l’après mort utilisent des méthodes assez diversifiées et peu orthodoxes pour récolter leurs informations : les NDE, les «voyages astraux», le channeling, le remote viewing, la régression hypnotique, la transcommunication et toutes les diverses manières plus ou moins codifiées, sérieuses ou fantaisistes d’entrer en contact avec des «esprits» et des univers astraux ou parallèles. Les outils seront donc l’écriture automatique, leouija, les tables tournantes, les transes médiumniques, la relaxation, la sophrologie, le montage plus ou moins complexes d’amplificateurs, de récepteurs, de radios, de télévisions et d’enregistreur audio ou vidéo pour établir le pont entre ces diverses dimensions.
La récolte de l’information
Grosso modo, il existerait deux moyens de d’obtenir des informations sur l’au-delà : soit s’y rendre soi-même, ce qui peut faire sourire ou douter certains, soit «dialoguer» avec des esprits décédés, voire des entités soit disant «supérieures» ou encore extraterrestres qui bénéficieraient d’un fauteuil au balcon, à savoir d’une vision plus évoluée et plus complète de la situation.
Tout cela est-il bien sérieux? Avons-nous le moindre début de preuve matérielle, de procédure rationnelle et scientifique pour nous montrer que ces communications avec l’au-delà et que cette survivance de ce que les traditions religieuses nomment «l’âme» ont un fondement ? Non, pas vraiment ! Car même en matière de transcommunication, la discipline la plus «technique» et la plus palpable (puisqu’elle produit des enregistrements de voix ou d’images) en la matière, il subsiste des doutes, des zones floues sujettes à interprétations.
L’intérêt du sujet
Il n’empêche : le sujet mérite que l’on s’y attarde car il est dense, riche en détails divers et offre un nombre considérable d’indices, d’anecdotes, d’aventures et de mésaventures qui rendent toute cette affaire passionnante et digne d’intérêt. Une fois de plus, il ne s’agit pas «d’y croire ou de ne pas y croire» mais d’examiner avec un mélange équilibré de curiosité, de doute et d’intérêt, les récits, explications et biographies de certains de ces auteurs.
Tout est souvent affaire de préjugés et il y a autant matière à avoir des préjugés sur le fait que la mort n’est qu’un anéantissement, point final, que d’idées toutes faites selon lesquelles nous irons tous au paradis ou en enfer.
Pourquoi Kyle Griffith ?
Nous avons choisi de réaliser l’interview de Kyle Griffith, l’auteur de War in Heaven. Pourquoi lui et pas Robert Monroe, le père François Brune ou un autre ? Parce qu’il présente une description assez curieuse, originale, voire même inédite de ce monde de l’au-delà qui présente la particularité d’être en concordance logique avec notre univers de matière dense. En effet, pour Griffith, le monde de l’au-delà est tout aussi prédateur et dangereux que le nôtre. Mais juste d’une façon différente. Nous sommes loin d’une présentation manichéenne, c'est-à-dire totalement angélique (l’astral supérieur) ou au contraire totalement infernale (le bas astral) de certains auteurs mais attention, les descriptions de Giffith demeurent assez oppressantes, voire désespérantes. L’auteur affirme recevoir ses informations sous la dictée d’un «collège invisible» constitué d’une assemblée d’entités extraterrestres. Rien ne prouve donc que ce collège soit totalement honnête avec Griffith.
Gerry Zeitlin, un astrophysicien retraité du projet Seti que nos lecteurs les plus assidus connaissent bien, nous a mis sur la piste du travail de Griffith. Il s’y est intéressé, non en tant que chercheur car les descriptions de Griffith n’ont aucun rapport avec le fait «d’être un scientifique, d’avoir une approche scientifique quelle qu’elle soit ou d’être intéressé par les anomalies. Tout a commencé en 1988 lorsque j’ai lu son livre» nous affirme Gerry. «J’ai ressenti que ses descriptions des différentes «théocraties» et de leur manière de fonctionner étaient nouvelles, intéressantes et peut-être pertinentes. Vous voyez, tout comme Oupensky ou Gurdjieff décrivaient les sauts entre les octaves, je sentais que cette information délivrée par Griffith était novatrice et très différente du sens commun conventionnel». Nous verrons un peu plus loin ce que Griffith entend par «groupe théocratique» mais nous pouvons déjà dire qu’un groupe théocratique est un regroupement hiérarchisé d’âmes plus ou moins liées entre elles dans l’astral qui forment une sorte d’entité de puissance exerçant une forte influence sur l’activité religieuse sur terre comme sur les plans astraux. Une sorte d’égrégore mais nous en parlerons plus dans le détail.
Qui est Kyle Griffith ?
Pour répondre à cette question, je reprends la traduction des quelques lignes biographiques que Kyle nous a adressées il y a quelques jours, lors d’un échange de courriels et qui proviennent d’une bio rédigée par un de ses amis, pour l’occasion :
«Kyle Griffith est né en 1942 dans une famille issue de plusieurs générations baignées par l’occultisme, le radicalisme politique et des traditions bohémiennes. Il a débuté la pratique systématique du channeling dès l’âge de 4 ans et a commencé à écrire de manière précoce pour la presse «underground» à l’âge de 10 ans. De par sa vie personnelle, on peut dire qu’il a manifesté un intérêt des plus vifs pour tout ce qui touche la contre-culture puisqu’il a vécu dans des communautés ou a taillé la route («on the road») (NDTR : en pleine période Kerouac de la Beat Generation), vivant de petits métiers aussi divers que bizarres et participant à de multiples mouvements de protestations politiques et sociales. En 1983, Kyle a entamé l’écriture des premiers messages transmis par channeling qui furent finalement publiés sous la forme d’un livre en 1988 intitulé «War in Heaven»(NDTR : Guerre céleste). L’écriture du livre lui a pris 5 ans et la promotion de celui-ci, 5 autres années. Il s’est concentré lors de ces dernières années, au début des années 90 à faire parler du livre sur le web, (NDR : qui en était à ses débuts). En 1994, après que War in Heaven (WIH) fut épuisé et retiré du circuit de distribution, l’auteur a préféré rester discret pendant une dizaine d’années pour revenir sur le Web en été 2005 afin de rediffuser «WIH» sous la forme d’un «cyberlivre» mais aussi de travailler sur deux nouveaux ouvrages qui seront consacrés à la révolution spirituelle et sociale».
Les grandes tendances
Avant de rentrer dans le détail sur WiH, nous allons évoquer en quelques paragraphes certaines tendances, certains auteurs plus ou moins célèbres dans leur milieu et qui seraient entrés en communication avec cette vie après la vie. Nous n’avons pas ici la prétention d’être exhaustifs et je suis certain que nombre d’entre vous, avez en tête d’autres auteurs ou livres qui vous auront marqués et que vous jugerez importants. Nous avons donc sélectionné de façon un peu péremptoire, un certain nombre de chercheurs et d’auteurs qui symbolisent une «école», une manière de percevoir l’au-delà et surtout un moyen de ramener de l’information issue de l’autre côté de ce fameux seuil gardé tantôt par un ange brandissant une épée flamboyante, tantôt par un dragon, tantôt par un passeur de rivière âpre au gain.
On parle également de façon plus commune de ce fameux tunnel qui nous happe et au bout duquel jaillit une lumière écrasante. D’autres enfin, sans être passés par ces contrées, reçoivent leurs descriptions sous la dictée comme des correspondants de presse en liaison avec d’étranges envoyés permanents célestes. Et pour mieux situer Kyle Griffith dans cet embrouillamini, nous allons vous dépeindre paysages de l’après vie décrits par ces auteurs. Si paysage, il y a, bien entendu ! Attention, ces descriptions sont loin d’être complètes car chaque auteur mériterait un article à lui seul. Il s’agit juste de vous donner un avant-goût de ce que l’on peut trouver dans leurs travaux. Libre au lecteur de poursuivre l’exploration, d’autant plus que la grande majorité de ces auteurs ont été traduits en français (voir la bibliographie en fin d’article). C’est là encore un signe de l’orientation de la pensée francophone puisque l’on trouvera plus aisément des ouvrages sur la réincarnation ou la vie après la mort que sur les extraterrestres ou le conspirationisme en général.
Monroe, l’explorateur de l’au-delà
Habile homme d’affaire réputé pour avoir les pieds sur terre, aviateur amateur, Robert Monroe est sujet à la fin des années 50 à d’étranges phénomènes de «décorporation» ou de «sorties hors du corps» au cours desquelles il peut planer dans la pièce, apercevoir son corps physique reposant benoîtement sur son lit mais également voyager dans d’autres dimensions. Il parvient petit à petit à dépasser ses peurs, à maîtriser le phénomène et à effectuer des OBE (out of body expériences : expériences de décorporation) à volonté, même s’il n’est pas vraiment maître du choix de la destination de ses sorties ! Il explore ce qu’il appelle différents «lieux» : les Lieux I, II et III ainsi que des Lieux intermédiaires. Les lieux de «type I» concernent notre réalité quotidienne et ces explorations permettent à Monroe de se livrer à diverses expérimentations sous surveillance afin de prouver qu’il avait bien, à distance, voyagé dans tel ou tel lieu physique et été témoin de tel ou tel fait, telle ou telle conversation. Mais ses voyages le mènent vers un second type de lieu, les «lieux II», bien plus étranges qui n’ont aucun rapport avec notre univers car les dimensions spatio-temporelles n’y ont plus aucun sens. C’est ce que l’on pourrait appeler les dimensions astrales, ces mondes étranges où se trouvent diverses entités ainsi que les âmes des personnes décédées. C’est le royaume «de la pensée pure,… de l’émotion brute…La réalité est composée des désirs les plus profonds et des peurs les plus vives» nous affirme Monroe dans son livre «Le Voyage hors du corps» (Editions du Rocher, 1996, 1971 pour l’édition originale).
Entre les lieux I et II se situe un «entre deux mondes» «où l’on rencontre toute sorte de personnalités dissociées et d’êtres agités» encore très attachés à leur vie terrestre que l’on pourrait finalement comparer à une sorte d’enfer ou de purgatoire, nous précise Monroe. C’est, à tout le moins, une région angoissante pour l’intéressé qui a tout fait pour s’en protéger. Plus étrange encore est le fait que «la principale motivation des habitants de ces régions est la libération sexuelle sous toutes ses formes. S’ils sont le produit de civilisations récentes –y compris des individus vivants mais endormis et d’autres décédés- il est compréhensible qu’ils éprouvent le besoin de se libérer de la répression de ce besoin fondamental. L’élément capital est que tout ceux qui se trouvent dans cette région essayent de pratiquer la sexualité selon un concept physique. Ils n’ont ni conscience ni connaissance de la pulsion sexuelle telle qu’elle se pratique dans des régions plus éloignées du Lieu II . Le conditionnement de notre société est tel qu’il me fut parfois difficile de ne pas participer à leurs activités, la réaction étant quasiment automatique… Les semblables s’attirent». Bref, des «partouzes» au purgatoire pour parler en termes prosaïques.
Le Lieu III
Restent enfin les Lieux III encore plus paradoxaux parce qu’ils ressemblent aux nôtres pour certains traits et sont d’une totale étrangeté sous d’autres aspects. C’est comme si Monroe avait exploré des univers parallèles au nôtre, d’autres courbes de l’espace temps, d’autres possibles. Il affirme s’être trouvé sur des planètes porteuses de civilisations : «le développement scientifique y est inexistant. Il n’y a pas le moindre engin électrique. L’électricité, l’énergie électromagnétique et tout ce qui y est apparenté n’existent pas… Les sources d’énergie s’avèrent n’être ni la combustion interne, ni l’essence, ni le pétrole. On a pourtant recours dans cet univers à une puissance mécanique. Un examen minutieux d’une locomotive tirant un ensemble de voitures vieillottes m’apprit qu’elles étaient mues par un moteur à vapeur…. Mais le combustible n’était ni le bois ni le charbon». Monroe évoque plutôt des sortes de «radiations» contenues dans des enceintes étanches dont les hommes doivent se protéger et qui chauffent l’eau et dégagent de la vapeur. Bref, Monroe décrit dans le détail une civilisation humaine dotée d’un niveau technologique proche du nôtre et en même temps totalement incompréhensible. Plus étrange encore est le fait que Monroe a acquis la certitude qu’une autre version de son «moi» vivait en ce lieu III. Il a pu suivre ainsi de temps à autre la destinée de cet autre «je» tout en étant conscient que ce n’était pas «lui» à l’identique et que lors de ces expériences, il se comportait comme une sorte de squatter, ce qui risquait d’être somme toute traumatisant pour son alter ego qui ressentait confusément qu’il était «habité» par un «je étranger». Compliqué ? Monroe n’est pas le seul à avoir expérimenté ce genre de phénomène et je me souviens avoir interviewé un témoin qui me raconta à peu de chose près le même genre d’expérience mais qui avait été induite, non pas par une sortie astrale, mais par une transe sous Ayahuasca, une boisson hallucinogène employée dans des rituels chamaniques ou religieux.
Le rêve est un voyage au même titre que la mort
Pour Monroe, lorsque l’on rêve ou lorsque l’on décède, on quitte son corps pour être propulsé dans l’une des nombreuses dimensions de ces Lieux I, II ou de cet «entre deux lieux» et où les désirs et l’imaginaire façonnent l’environnement. L’âme s’y rend automatiquement par affinité et parfois sans en avoir conscience, retrouvant des âmes qui lui sont proches par diverses manières (affinités de pensée, liens familiaux, croyances, buts et obsessions similaires etc.).
Lors de ses voyages, Monroe rencontra un très grand nombre d’âmes et d’entités qui répondaient bien souvent de façon ambiguë à ses questions avides sur le sens de la vie et sur son identité profonde. On lui révéla qu’il le saura plus tard, après son décès et on lui affirma en outre qu’il avait été, dans une vie antérieure, moine dans une petite localité en Pennsylvanie. L’information le mit tellement mal à l’aise qu’il regagna brutalement son corps.
Enfin, Monroe souligne qu’il n’a jamais pu assister au décès d’une personne, à son transit et à son arrivée vers ces étranges dimensions mais l’intéressé est persuadé que nombres d’habitants de ces lieux sont en vérité des esprits décédés.
En homme pragmatique, Monroe réunira très vite autour de lui divers passionnés, scientifiques et ingénieurs afin de fonder un institut dont le seul but est d’étudier de manière systématique et rationnelle toutes ces expériences de sorties hors du corps : la Monroe Institute. L’institut créera divers outils et technologies pour susciter plus aisément ces fameuses sorties hors du corps. L’homme rejoint en cela les expériences d’autres passionnés comme John Lilly ou Timothy Leary,des scientifiques peu académiques, passionnés par la conscience et qui se servirent de caissons d’isolation sensorielle et de drogues pour explorer ces autres dimensions et en ramener des informations. L’Institut Monroe incarne une véritable et bientôt vénérable institution pour les voyageurs de l’astral puisqu’il s’agit d’une des premières fondations dont le but est de donner une base un tant soit peu rationnelle, scientifique et technologique à ces pratiques empiriques. Mais il convient également de ne pas perdre de vue que cette célèbre institution, qui semble entretenir des liens assez amicaux avec certaines branches du Pentagone et des proches des programmes de la CIA en matière de remote viewing est au centre d’une polémique. Certains auteurs et sites Internet spécialisés dans le contrôle mental reprochent à cette institution d’avoir développé des technologies qui manipulent la conscience et dont les visées peuvent être militaires.
L’hypnose régressive
A la mode depuis la fin des années 70 (avec le psychiatre britannique Denys Kelsey et son épouse) et le début des années 80, l’hypnose régressive (facilitée parfois aussi par des moyens technologiques) a permis d’explorer diverses réalités pour le moins mystérieuses : les souvenirs d’enlèvements extraterrestres, les mémoires refoulées d’abus rituels mais aussi le contenu des vies antérieures. Le nombre de livres consacrés à ces thérapeutes qui se sont consacrés à faire revivre à leurs patients leurs vies antérieures est assez impressionnant et un simple coup d’œil sur le rayonnage spécialisé en «réincarnation» dans une librairie ésotérique vous donnera une idée du fait que ce sujet est non seulement vendeur mais d’une grande importance aux yeux du grand public.
Plus rares sont les livres qui étudient ce qui se passe directement après le décès, c'est-à-dire une description plus précise de l’au-delà. L’hypnothérapeute MichaëlNewton dans «Journey of Souls» (traduit en français aux Editions de l’homme sous le titre «Un autre corps pour mon âme») a réussi un peu par hasard à établir une description assez cohérente du monde astral en réunissant les nombreux témoignages de ses patients venus chez lui pour une séance d’hypnose régressive. Au cours d’une de ces explorations hypnotiques, ce psychologue s’est rendu compte qu’il y avait moyen de dépasser les «simples» souvenirs des vies antérieures et de pousser l’âme du patient à se remémorer ce qui lui arrivait entre deux épisodes de réincarnation.
Les trois cercles de l’esprit
Tout d’abord, Newton a établi que l’esprit d’un individu peut être perçu «comme trois cercles concentriques, chacun plus petit que le précédent, séparés les uns des autres uniquement par des niveaux de conscience». Le premier cercle, le plus extérieur, représente le conscient, origine de l’esprit critique et analytique, de la raison. Le second cercle représente l’inconscient, réservoir de tous nos souvenirs de la vie présente mais aussi de nos vies antérieures auxquels l’hypnose peut avoir accès. Le troisième cercle, véritable noyau de l’être, est appelé par Newton «la surconscience», le Soi le plus élevé, le Soi transcendant, siège de notre véritable identité qui est au-delà des aléas de nos vies successives.
Par des méthodes que Newton estime fiables et rôdées, l’intéressé fait plonger ses patients dans un état hypnotique profond caractérisé par des ondes «Thêta». A ce stade, le sujet est profondément hypnotisé mais ne dort pas. L’intéressé ne peut mentir et il est facile, selon Newton, de déceler si le patient, lors de ses récits, ment ou construit son histoire sur base de fantasmes.
Le processus de mort
Le livre de Newton décrit l’au-delà sur base d’une trentaine de cas, des personnes d’origines et de niveaux culturels et sociaux très différents et il est fascinant de noter les constances dans certaines descriptions, comme si le passage vers cette autre dimension était relativement constant et cohérent. De ce fait, Newton affirme que s’il existe d’énormes disparités entre les témoins en ce qui concerne leurs origines ou, plus intéressants, les souvenirs de leur dernière vie antérieure qui est parfois très éloignée dans le temps, il existe par contre une certaine cohérence dans ce qui est raconté sur ce passage vers l’au-delà.
Le processus de mort est décrit très classiquement comme un appel vers la lumière avec un «effet de tunnel». L’âme quitte le corps physique qu’elle survole mais surtout, elle voit un long fil, sorte de ruban de lumière : «je suis éjectée de mon corps par le sommet de mon crâne. C’est comme une pointe lumineuse minuscule qui rayonne… Il me semble que je me dilate un peu lorsque je me déplace… et je ressemble à un mince cordon suspendu… C’est comme si je muais… comme peler une banane. D’un seul coup, j’ai glissé hors de mon corps… C’est merveilleux…». Ce témoignage qui ressemble à bien d’autres est celui d’une femme décédée lors d’une vie antérieure dans des circonstances violentes dans les plaines du sud des Etats-Unis, alors qu’elle est atteinte d’une flèche qui lui transperce la gorge.
Vient ensuite le «passage» proprement dit vers ce que l’on pourrait nommer sa «couche» astrale, sa place puisque d’après cet auteur et les patients interrogés sous hypnose, il existerait de très nombreux niveaux. Un des patients qui a eu l’opportunité d’examiner son environnement lors de son déplacement vers le point de lumière affirme que ce passage dans l’au-delà ressemble à un voyage à travers une série de gradins, comme un énorme amphithéâtre pyramidale, un «gâteau étroit au sommet et large à la base» dont les couches, imbriquées subtilement les unes dans les autres, sont faîtes de «différents niveaux de lumières… Ce n’est pas solide bien qu’on soit porté à le croire au début. C’est disposé en couches, les niveaux de lumière sont tous entrelacés en… fils stratifiés…. Mais je vois des variations au niveau de la couleur et de la réfraction des couleurs dans les niveaux différents… J’ai toujours remarqué ce phénomène lorsque je m’éloignais de la terre» nous affirme le cas n° 4 du livre de Newton.
L’arrivée
L’âme, pour arriver à «bon port», est guidée par des «harmoniques», des sons, des couleurs et mêmes des odeurs qui lui permettent de se dire qu’elle est arrivée à destination, du moins pour la première partie du voyage. Le décor est à la fois «matériel» et immatériel. Il est souvent constitué de paysages qui jouent un rôle apaisant pour l’âme, très proches en apparence de lieux et de souvenirs de vies anciennes. La plupart des patients de Newton sont accueillis par une sorte de «guide», une entité qui a déjà joué ce rôle lors de décès précédents ou bien par des proches, des familiers, des parents de la vie qu’ils viennent de quitter ou de vies plus anciennes. Ces entités peuvent tantôt revêtir l’aspect charnel et concret de l’être qu’ils ont connu et aimé sous cette forme précise comme une dame qui se souvient avoir été accueillie par un vieil oncle corpulent et jovial dont le décès l’avait fortement affectée alors qu’elle n’ «était qu’une enfant». Plusieurs cas attestent du fait d’avoir été accueillis par des âmes qui étaient à la fois dans l’au-delà et en même temps toujours incarnés sur terre. Un peu comme si l’on avait la possibilité de se trouver dans plusieurs endroits à la fois, de mener de front plusieurs incarnations. C’est du moins l’hypothèse retenue par Newton.
L’apparence d’une âme
Dans d’autres cas, le défunt aperçoit des lumières, des «gouttes d’énergie» d’allure ovoïde dont on ne distingue vaguement que les yeux, des cavités profondes et sombres ainsi que des formes d’énergie émanant de ces œufs lumineux qui s’avèrent être des pensées. Une vision quelque peu traumatisante mais très vite, ces entités prennent forme humaine et deviennent reconnaissables par le décédé qui reconnaît proches. Bref, l’apparence, la forme sont changeantes et il s’agit d’un monde où l’aspect matériel existe et en même temps n’existe pas. Les dimensions temporelles sont elles aussi complètement éclatées et comme inexistantes tout comme le sont les lieux. Certains se retrouvent dans des palais de cristal, d’autres au bord d’étangs et de forêts paradisiaques et d’autres enfin sont dans des univers très abstraits constitués principalement de sons, de lumières, de pensées avec des effets toujours très positifs et apaisants.
L’accueil, la guérison et l’orientation,
A quoi ressemble la suite du périple, une fois que l’on est accueilli par un «proche» ou par un guide ? Les divers «patients» de Newton évoquent une étape de transition au cours de laquelle l’âme doit d’abord se remettre des traumatismes et maladies de la vie qu’elle vient de quitter ainsi que le choc d’avoir quitté des familiers, une vie à laquelle elle était parfois très attachée, ce qui peut susciter un sentiment de colère ou d’injustice. L’âme se doit donc de récupérer et de faire le point. Par la suite, elle sera alors orientée vers une autre destination, la poursuite du programme qu’elle s’est fixée ou qui lui a été fixé (là-dessus, Newton n’est pas très clair). Cet espace de transition est décrit avec «une similarité remarquable» par divers témoins, le plus souvent, comme étant un lieu physique, «une chambre, une couchette, un inter espace avec escale ou aire de guérison…. Comme une unité chirurgicale mobile pour les âmes blessées en provenance des champs de bataille de la terre». Newton décrit des situations au cours desquelles les corps astraux sont revivifiés par des sortes de bains ou de douches lumineuses qui rééquilibrent les énergies mais cet équilibrage ne peut être parfait car les vies et les trauma précédents laissent des empreintes qui ne disparaîtront que très difficilement. Les âmes plus jeunes ne savent pas vraiment tirer parti à fond de cette forme de bain de jouvence. L’âme rejoint ensuite son guide et fait le point par rapport aux objectifs qui avaient été fixés.
Une vision très «fonctionnelle» et performante de la «vie après la mort» qui ressemble assez à nos propres critères d’auto évaluation psychologique qui sont devenus fort à la mode dans les séminaires d’entreprise et dans le monde des sciences humaines.
Newton se veut très convaincant sur l’existence de cette étape «d’évaluation avec un guide» qui est d’ailleurs décrite dans bien d’autres ouvrages par d’autres auteurs (Daniel et Anne Meurois-Givaudan par exemple, adeptes du voyage astral).
L’âme destituée
A l’instar d’autres auteurs qui se sont exprimés sur ce sujet, il n’y aurait pas à proprement parlé d’enfer ni de «jugement» par un «Dieu» tout puissant et paternaliste. D’ailleurs, la notion de «Dieu», qualifiée par les patients de Newton «d’Esprit», est certes très présente dans les récits mais apparemment, ces témoins n’ont pas l’air plus avancé que nous sur la question et de nombreux mystères demeurent. S’il n’y a pas d’enfer, il existerait une sorte de purgatoire, de lieu infini où se trouvent les âmes tourmentées ou «destituées» et qui se trouve entre deux dimensions, la dimension terrestre et celle des «mondes» astraux. Cet endroit accueille les âmes immatures, trop abîmées et détruites ou celles, trop faibles, qui ont été submergées par leurs pulsions destructrices : à savoir les êtres qui ont perpétré des méfaits, qui se sont montrées cruels. Ces âmes «doivent subir un isolement spirituel. Elles rejoignent leur propre groupe où leur apprentissage s’intensifie sous une étroite supervision. Il ne s’agit pas d’une punition mais d’une sorte de purgatoire où ces âmes subissent une restructuration de leur conscience de soi». «Mon travail avec les esprits m’a convaincu qu’il n’existe pas de lieu où les âmes sont condamnées à d’intenses souffrances, excepté sur terre» précise Newton qui ajoute que la terre est vraiment un terrain d’apprentissage rude, craint mais intense et recherché.
La zone de transit
Tous les «patients» de Newton décrivent sous hypnose un passage quasi obligatoire pour l’âme ; une sorte de zone de transit «qui ressemble au moyeu d’une immense roue de chariot qui transporterait les voyageurs le long de ces rayons jusqu’au lieu qui leur est désigné. Cette région apparaît à mes sujets comme peuplée d’une multitude d’esprits qui ne se connaissent pas, qui entrent et qui sortent du moyeu efficacement sans qu’il y ait de congestion». Une autre personne a appelé cette zone : «une autoroute métropolitaine à l’heure de pointe, mais sans embouteillage». Et il existe selon Newton nombre de moyeux et de centres de transit dans l’au-delà. L’impression des patients de Newton est unanime : «ils sont éblouis par l’univers infini qui se déploie devant eux et ont l’impression qu’ils se trouvent près du cœur de la création». Cette zone de transit s’ouvre donc sur un univers d’une richesse indescriptible, «l’au-delà est d’une luminescence inégale. Jamais, je n’entends parler de la noirceur d’encre que nous associons habituellement à l’espace intersidéral». Les âmes qui apparaissent au premier plan de cet amphithéâtre qui est au centre du moyeu «apparaissent comme une myriade d’étoiles très brillantes se dirigeant dans tous les sens». Mais ce qui frappe au premier plan les «témoins» sous hypnose de Newton, «c’est l’impression constante qu’une force psychique puissante dirige tous les mouvements dans une mystérieuse harmonie. Les gens disent que c’est l’univers de la pensée pure». Cette zone de transit qui se présente après l’étape de «nettoyage», de guérison spirituelle, et d’autoévaluation, est la porte d’entrée avant l’arrivée à destination, vers le groupe d’âme, vers «la ruche» avec laquelle on entretient le plus d’affinités : «C’est à cette étape fascinante de son voyage que l’âme commence à anticiper sa réunion avec ceux qui l’attendent».
L’au delà
L’au-delà est changeant, infini et fini, mais aussi «sphérique ; l’impression que l’on est dans un bol». En réalité, les descriptions du lieu d’arrivée sont en apparence contradictoires parce qu’incompréhensibles pour notre raison et nos critères de perception terrestre. Il y a à la fois des formes, des structures, des lieux et «bâtiments» et en même temps, tout est changeant, constitué d’énergie pure. Tout est surtout très paisible, parait-il. Les «gens» apparaissent tantôt sous la forme de lumières ou bien ont une forme plus «charnelle» bien que cela soit une image psychique superposée. Et «aucune hostilité n’entache nos relations avec les autres» affirme le cas n°14 du livre de Newton. Mais ce passage et cette image idyllique vers ces lieux emplis d’énergies et de sérénité ne concernent pas toutes les âmes, surtout les «âmes jeunes» n’ayant pas vécu de nombreuses incarnations sur terre et donc traumatisées et bousculées parce que «le cerveau diffuse énormément de peur et de violence dans l’âme»
Chacun a sa place, chacun a son «directeur»
Nous n’allons pas pénétrer plus loin dans l’intimité de ce livre riche en détails qui explique le parcours d’une âme de son décès à sa réincarnation car ce n’est pas le but de cet article dont la vocation est de vous donner une vue d’ensemble des différentes «perceptions» que les auteurs ont de l’après vie. Selon Newton donc, les âmes, pour de multiples et complexes raisons vont «séjourner» un temps plus ou moins long dans leur «niche», leur «ruche» ou dimension spirituelle, passant d’un plan astral à un autre au gré de leurs progrès spirituels où ils retrouveront à chaque fois des esprits familiers qui ne sont pas nécessairement ceux qui faisaient partie de leurs proches dans une vie précédente. Ces âmes sont «parrainées» par des «directeurs» (cas n°15) pour reprendre les termes de certains patients et reçoivent des «messages» de plans astraux supérieurs. On a l’impression que les esprits «vivent» dans des dimensions très harmonieuses où le temps a une autre signification, où notre «moi» est totalement différent. Mais ce «moi» supérieur ne se trouve pas en contact direct avec la source ultime, avec le «Dieu» créateur de Tout qui demeure un mystère définitif, rapportent les témoins de Newton. Chaque âme se doit de demeurer dans sa strate «harmonique» et ne pas rendre visite à des proches qui se trouveraient dans d’autres plans astraux.
Il semble capital «de ne pas interférer». «Ce sont surtout les directeurs qui se déplacent». Newton souligne enfin que chaque âme vit, matérialise et perçoit cet au-delà au gré de ses propres facultés mais des constances et des points communs demeurent. Les âmes, au cours de leurs déplacements, sont «guidées» et attirées par des «musiques aux accords précis». Enfin, les âmes qui sont «incarnées» sur terre sont en même temps toujours présentes dans l’au-delà mais donnent l’impression de sommeiller. Une âme peut s’incarner dans plusieurs corps en même temps. La décision de se réincarner sur terre ou sur une autre planète est une décision personnelle mais également «collégiale», c'est-à-dire guidée par des «directeurs», par des entités plus évoluées. Il n’y a donc ni jugement dernier, ni tribunal d’aucune sorte comme l’affirment d’une manière ou d’une autre les religions monothéistes.
Groupes d’âmes pour progresser
L’entraide et la «vie» en groupes d’âmes pour effectuer des progressions collectives sont des concepts clés. Le progrès ou la régression d’une âme auraient des répercussions sur les autres «membres» de la collectivité, un peu comme si les êtres étaient plus un collectif d’âmes tout en conservant leur autonomie. Les groupes eux-mêmes constituent des cellules de collectifs bien plus vastes et ainsi de suite au point que l’on parle «d’interactions entre âmes de groupes primaires et de groupes secondaires». Ces groupes se forment -en fonction du type d’expériences qu’ils ont vécu sur terre, en fonction de leurs affinités et de leur niveau d’échanges- afin que les progrès soient les plus fructueux car les buts de ces âmes «étroitement liés pour l’éternité» sont communs. Un sous-groupe primaire comprend entre 3 à 25 âmes que l’on appelle «noyau». Des sous-groupes peuvent collaborer étroitement et former alors des groupes plus larges appelés «groupe secondaire». Les relations entre groupes et âmes sont assez complexes mais les buts recherchés sont le progrès spirituel, l’apprentissage et l’harmonie. Le cas n° 26 du livre de Newton est d’autant plus clair au sujet de cet apprentissage en groupe qu’il parle d’école, «d’élèves avec des sortes d’uniformes» et «d’une professeur… qui sort du temple et qui vient vers moi … comme une déesse… portant de longues robes qui flottent autour d’elle…». Pour certains, les entités apparaissent donc de manière très concrète, avec une apparence tangible, des vêtements, des lieux (une école en forme de temple, une bibliothèque avec des «livres de vie» contenant des «images animées et multidimensionnelles enregistrant le contenu de vies passées») tandis que pour d’autres, les choses sont bien plus abstraites et informelles, prenant l’aspect d’énergies et de lumières. Par la suite, une décision sera prise pour que l’âme se réincarne ou non.
Fiabilité des perceptions, des témoignages
Une dernière remarque très importante : Newton insiste lourdement sur le fait que les gens ont tendance à structurer leurs souvenirs et perceptions de l’au-delà selon ce que leur conscient voit et expérimente sur terre. Il serait impossible, selon les témoins, de décrire cet espace de l’au-delà car nous n’avons aucun mot, aucun concept, aucune référence qui nous permet de décrire cet univers à moins d’utiliser les moyens que l’on emploie pour décrire notre univers matériel, ce qui est totalement réducteur.
Le «purgatoire» version Newton
Avec les témoins de Newton, c’est une version très structurée, très organisée, utilitariste, performante de l’au-delà caractérisée par l’harmonie, la liberté et le travail sur Soi. Bref un univers très idéal. Quant à «l’enfer», il n’existe pas. Il existerait tout au plus un vaste plan astral très proche de la terre où se trouvent les âmes tourmentées, traumatisées en état de choc, refusant tout contact, par peur ou par haine. On y trouve également les âmes des personnes qui ont accompli en pleine connaissance de cause des actes cruels et malveillants. Mais ce purgatoire n’est pas éternel et pour Newton, ce qui se rapproche finalement le plus de l’enfer, est la vie terrestre.
La valeur des NDE
Passons maintenant aux NDE, ces états de mort clinique expérimentés par certaines personnes qui en ont gardé un souvenir très vif. George Ritchie, lui, a exploré brièvement l’enfer. Ainsi que le paradis ou ce que l’on pourrait nommer «l’astral supérieur». Ce psychiatre qui a vécu une NDE -un état de «pré-mort» ou d’expérience proche de la mort- a été considéré comme mort alors qu’il était appelé sous les drapeaux pendant la seconde guerre mondiale. Ayant contracté en 1941 une forte fièvre dans le cadre d’une longue et pénible maladie, Ritchie est considéré comme cliniquement mort par les médecins militaires et envoyé à la morgue. Il vivra alors une aventure extraordinaire qui le marquera à jamais. C’est suite à cette NDE que Ritchie entrera en contact avec les autres grandes autorités en matière de NDE comme le Dr Raymond Moody ou Elizabeth Kubler Ross, une des authentiques pionnières dans ce secteur très polémique de la médecine qui s’était fait une spécialité de l’accompagnement des mourants. Elizabeth tout comme Moody ont accumulé tant de données sur les NDE que certaines autorités médicales aux Etats-Unis en sont venues à les prendre au sérieux. Les témoignages de quantités de médecins, d’urgentistes mais aussi de victimes de NDE ont mis en évidence des faits d’une telle richesse que la survie de l’esprit au moment de l’état de mort clinique s’est imposée aux yeux de certains membres du corps médical. Ainsi, des patients ont été capables, après leur réveil «miraculeux», de reconstituer des conversations ou ce qui s’est passé entre des infirmiers et des médecins qui se trouvaient dans d’autres locaux que celui où reposait le corps de la victime. Celle-ci se souvient d’être sorti de son corps, d’avoir vu son propre «cadavre» alors que son «second corps» planait au niveau de plafond, d’avoir entendu les conversations des médecins et de proches. Les médecins passionnés des NDE en sont même venus à tenir des statistiques sur le nombre de NDE mais aussi sur le contenu de ces expériences.
Mais ces voyages hors du corps provoqués par une mort clinique ne s’arrêtent pas à un simple survol de la chambre ou de la morgue. Les choses ont été bien plus loin comme nous le verrons avec Ritchie.
Une NDE très «chrétienne»
Une remarque s’impose : le témoignage de Ritchie est très curieusement et très profondément imprégné de valeurs et de symbolismes chrétiens et le voyage dans l’au-delà de Ritchie se fera sous la tutelle du Christ lui-même. Ritchie mettra d’abord un temps assez long avant d’admettre sa mort, se rendant compte qu’il n’avait aucune emprise sur les objets qu’il essayait de toucher comme par exemple, le drap qui lui recouvrait le corps. Il erra aussi un certain temps dans l’hôpital pour retrouver son corps physique. Puis, la nature de son environnement se mit à changer du fait de la lumière : une lumière d’une intensité indescriptible : «Me vint cette prodigieuse certitude : tu es en présence du Fils de Dieu… C’était une sorte de connaissance, immédiate et complète… Il était l’être le plus totalement viril que j’ai rencontré. S’Il était le fils de Dieu, Son nom était Jésus». Il sent qu’il n’a pas affaire à un être bon, gentil, doux aimable compréhensif «et peut-être un peu débile. Ce Personnage-ci était la puissance personnifiée, plus âgé que le temps et cependant, plus actuel que quiconque. Par-dessus tout, avec la même certitude intérieure mystérieuse, je sus que cet homme m’aimait. Plus encore que la puissance, ce qui émanait de cette Présence était un amour inconditionnel, surprenant, situé au-delà de mes rêves les plus fous». Ritchie vit ce que l’on peut appeler l’épiphanie totale, extrême, la révélation qu’une entité connaît tout de lui dans les moindres détails. Il revoit sa vie dans les yeux de cette entité qui incarne à ses yeux Jésus. Il est à la fois jugé et aimé avec, sous jacente, une impérieuse question : «Qu’as-tu fait de ta vie ?». Des petits péchés et des petits actes de bonté mais rien de fracassant. Un témoignage qui sera connoté fortement par un christianisme ample, prégnant, très culpabilisant et puissant dont le point central est l’amour porté aux êtres, la compassion et les tourments de l’ego. Ce Christ est à la fois grave et plein d’humour selon Ritchie.
Visions de l’enfer
Ritchie, au contraire d’autres victimes de NDE, décrira dans son livre, avec force détails, les aspects d’un enfer tel que les chrétiens ou l’imaginaire du tourmenté peintre primitif flamand Jérôme Bosch se les représentaient : un enfer à plusieurs niveaux d’intensité. Un premier niveau d’âmes errantes dans la dimension terrestre et incapables de saisir de la nourriture, de boire ou de fumer une cigarette : une frustration éternelle et grandissante de ces âmes tournées sur elles-mêmes et sourdes à tout, sauf à leur manque. Puis, se déplaçant vers un autre endroit, proche de la terre mais sans entités vivantes incarnées, toujours guidé par l’être de lumière, Ritchie est témoin d’une sorte d’immonde champ de bataille, une plaine peuplée de hordes d’êtres désincarnés comme des fantômes. «C’était les êtres les plus frustrés, les plus haineux, les plus misérables que j’eusse jamais vu» affirme Ritchie. Ces êtres se jetaient les uns sur les autres avec une frénésie de rage et de haine sans fond mais sans que cela prête à conséquence puisqu’ils ne faisaient que frapper et déchirer du vide, ce qui décuplait leur colère. Ici, les gens, au lieu d’être emprisonnés du monde physique étaient enchaînés à leurs émotions. Plus loin et plus horribles encore étaient les pantomimes fiévreuses d’abus et de perversions sexuels immondes auxquels se livraient d’autre êtres qui poussaient des cris ou des plutôt des pensées de frustration. Le plus étonnant, selon Ritchie, c’est que rien n’empêchait ces personnes de partir, de quitter cet enfer où les plus secrètes et les plus odieuses pensées et infimes obsessions se matérialisent. Au dessus de ces êtres ivres de frustration planaient des entités de lumière qui tâchaient de les aider, de leur tendre une main secourable mais cela était sans effet tant ces damnés étaient sourds et aveugles.
Le projet Oméga : NDE et abductions extraterrestres
Kenneth Ring, un auteur américain qui s’est spécialisé dans les NDE est le premier passionné de NDE, professeur d’université à avoir fait le lien entre le phénomène des enlèvements d’être humains par des entités extraterrestres et les victimes d’expériences aux portes de la mort. Au départ, Ken Ring était un farouche adversaire de ce genre de comportement transdisciplinaire et avait tendance, comme nombre de ses collègues à ranger les histoires d’Ovnis et les abductions extraterrestres dans les phénomènes de foire, le paranormal digne d’une presse à sensation du genre «Un couple du Nebraska a donné naissance à un alien à deux têtes dotés de 8 tentacules» qui est d’ailleurs largement diffusée aux Etats-Unis. Ce n’est qu’après avoir lu Communion de Withley Strieber, d’abord avec réticence et ensuite avec passion, que Ken Ring fut persuadé que les deux domaines, celui des NDE et des abductions, avaient de nombreux points communs et procédaient d’un même mécanisme de «métamorphose de la conscience humaine». Le mot «Oméga» est un hommage rendu au père jésuite au savoir encyclopédique (astrophysicien, paléontologue et philosophe) génial, Teilhard de Chardin qui suggérait que l’espèce humaine se dirigeait petit à petit vers le point ultime de son développement : le point Oméga.
Ring, d’un ferme optimisme, essaie de défendre dans son œuvre le fait que les NDE et les rencontres avec des Ovnis ou avec des entités extraterrestres sont «des voies alternatives menant à un type identique de transformation psychospirituelle, mutation s’exprimant sous forme d’une perception élargie du caractère sacré et non isolé de la vie et développant forcément un souci accru pour l’écologie et l’équilibre de la planète». Ring fait allusion bien entendu à certains messages au contenu spirituel émanant d’aliens ou d’entités angéliques admonestant l’homme au changement, l’avertissant du destin funeste de la terre si rien ne changeait. Les NDE et rencontres du 3e et du 4e type seraient en quelque sorte des catalyseurs pour accélérer la prise de conscience de l’humain, affirme Ring. Et d’émettre l’hypothèse que les NDE et le phénomène Ovni ont une source commune ayant pour but d’éveiller l’espèce humaine. Ring concède que les deux types d’expérience peuvent s’avérer effrayantes, traumatisantes, voire douloureuses mais tout cela est fait, pense-t-il, avec les meilleures intentions du monde : «Les rencontres paranormales apparaissent comme une porte ouverte à une transformation radicale, à base biologique, de la personnalité humaine». Et de mettre en avant le fait que la plupart des personnes ayant vécu une abduction ou une NDE changent totalement de personnalité, acquièrent même des pouvoirs étranges, des facultés télépathiques, une plus grande sensibilité ainsi qu’une empathie à la détresse d’autrui. Une vision qui est à l’opposé de l’expérience vécue par certains abductés comme Karla Turner qui perçoivent le phénomène des enlèvements extraterrestres comme une intrusion manipulatrice.
La transcommunication
La transcommunication est une discipline assez récente même si les premières tentatives pour capter les messages émanant de personnes décédées au moyen d’ondes électromagnétiques remontent à 1915. Mais le véritable pionnier de cette aventure médiumnique et technologique est Friedrich Jügerson, polyglotte d’origine russe, chanteur d’opéra, peintre puis réalisateur de cinéma et de documentaires qui consacra sa vie à l’enregistrement des voix venues d’outre tombe entre 1959 et 1987, date de son décès. En 1967, il publie un livre qui fait connaître à des millions de personnes la nature de son travail mystérieux avec les morts et les techniques qu’il emploie pour obtenir ces enregistrements. Ce livre ,«Radiotéléphonie avec les morts», est un best seller car il montre que tout un chacun peut se livrer à ce type d’expériences avec, je le précise, une énorme dose de patience et des succès très mitigés. Par la suite, d’autres passionnés comme Constantin Raudive, Franz Seidl, le Père Léo Schmid et le groupe de Luxembourg raffineront les techniques, se livreront à de multiples expériences avec du matériel de plus en plus sophistiqué puisque l’électronique, la radio, l’audiovisuel évoluent à une vitesse fulgurante. Certains ecclésiastiques et représentants de l’église s’intéressent de près aux progrès de la transcommunication tout en gardant un profil discret.
Les méthodes de transcommunication
Il existe différentes méthodes plus ou moins complexes pour enregistrer des voix et mêmes des images et nous n’allons pas détailler ici ces montages techniques qui font le plus souvent appel à des montages en série d’enregistreurs audio ou vidéo, d’amplificateur, de radio, de caméras et même le téléphone. La technique la plus simple est de relier un enregistreur à un microphone, de poser une question par l’entremise du micro soit à tous les morts, soit à une personne décédée en particulier et de laisser tourner l’enregistreur une dizaine de minutes. Reste ensuite à écouter avec une patience infinie et une grande attention cet enregistrement, parfois à des vitesses différentes que la vitesse d’enregistrement, parfois carrément à l’envers. En gardant à l’esprit l’envie et l’énergie d’entrer en contact avec ces âmes. Il faut «que concourent l’énergie d’êtres humains et celle de personnes de l’au-delà». Une autre méthode consiste à relier une radio que l’on règlera sur du «bruit» de fond, des parasites donc à distance de toute émission radio claire. Il faut alors enregistrer des heures et des heures de bandes magnétiques puis les écouter avec la plus grande des patiences. D’autres vont relier un magnétoscope à deux caméras dont les optiques se font face jusqu’à obtenir une image d’une qualité très spécifique. Il existe des montages de plus en plus complexes et le plus étonnant dans l’histoire est que certains de ces montages ont été inspirés par les messages des morts eux-mêmes qui, parait-il, se livrent également à des expériences «technologiques» pour entrer en contact avec nous car ces communications supposent de lourdes dépenses d’énergie psychique de la part des «décédés». Il existe enfin de la transcommunication par ordinateur qui connait ces dernières années un succès croissant.
Le contenu des messages
Dans les contacts avec les décédés, il est souvent fait mention de la manière d’améliorer la communication mais aussi du fait que notre «entendement», notre perception est tellement différente de la leur. Les «âmes» parlent «de la perception obtuse de la nature humaine». Aux questions sur les conditions d’entrée en contact avec l’au-delà, on peut entendre certaines réponses de ce genre : «La condition pour nous entendre est celle-ci seulement : spiritualité» Ou encore, un esprit de l’au-delà affirme : «Je voudrais exploiter un truc scientifique commun -l’espoir est scientifique- pas notre manière de percevoir la réalité». D’une certaine façon, notre médium «facilitateur» est de nature technologique tandis que les âmes résidant dans ces autres dimensions évoquent la «magicocratie», une sorte de pont entre «magie spirituelle» et «technologie spirituelle», un monde hybride qui dépasse notre compréhension. Le contenu des messages est parfois «personnel» et regardent des détails de la vie de l’auditeur mais parfois aussi, le contenu est plus général, indiquant que les gens dans l’au-delà se posent autant de questions que nous sur le sens de la vie même s’ils disposent d’une vision plus claire que nous du problème. Il y a aussi des messages thérapeutiques où la voix livre le contenu d’une recette médicamenteuse à base de plantes pour soigner la maladie d’un proche qui lui pose des questions.
Technologie, magie ou spiritualité ?
Mais il est un fait certain d’après les adeptes de la transcommunication : si la technologie, l’usage d’ondes électromagnétique sont importants, la spiritualité, la prière, l’énergie, l’harmonisation entre les deux interlocuteurs et la force de la pensée sont encore plus capitales. Tous les amateurs de cette discipline conseille avec une lourde insistance de ne pas se lancer seul dans l’aventure mais de se joindre à un groupe déjà existant comme s’il s’agissait somme toute d’une sorte de rituel qui exige rigueur, sincérité spirituelle et absence de peur. Et le plus important est la patience.
Il existerait dans l’au-delà plusieurs groupes d’âmes qui expérimentent chacun à leur manière, des moyens d’entrer en contact avec la matérialité terrestre. Un pont existe mais il est fragile. Les erreurs et les incompréhensions sont légions et les âmes soulignent surtout que les adeptes de transcommunication doivent demeurer prudents avant tout.
Fiabilité et impressions personnelles
Ce qui nous amène à la question de la fiabilité des messages. Nous pouvons être volontairement trompés, induits en erreur par des interlocuteurs «astraux» malhonnêtes. Nous pouvons mal interpréter certains textes qui sont souvent nébuleux, hermétiques car il semble que les âmes de l’au-delà ignorent souvent la grammaire, la syntaxe mais également la dimension temporelle. Des réponses sont parfois données bien plus tard et la réponse que l’on reçoit ne correspond par conséquent pas à la question posée.
Enfin, il semble, comme nous l’avons déjà évoqué avec d’autres auteurs et moyens de récolter cette information sur l’au-delà, qu’il existe de nombreuses «sphères», de nombreux groupes, niveaux de réalité.
Nous avons pu écouter certaines cassettes à l’occasion de l’interview radio d’un spécialiste belge en transcommunication et nous avons pu voir certaines images vidéo figées par un amateur. Dans certains cas, le message est plutôt distinct mais dans bien d’autres, il fallait vraiment faire preuve de bonne volonté pour distinguer une suite de mots et une signification parmi cet embrouillamini de bruits de fond, de crachotements, de souffle. Même chose pour les images : après un très long examen, on aperçoit fugitivement une image en 3 dimensions d’une personne puis, cette impression disparaît comme si l’image était créée par un effet d’optique. Certains adeptes de la transcommunication sont d’ailleurs d’accord pour affirmer qu’il faut faire preuve de patience et surtout, accoutumer son oreille pour «apprendre à écouter» ces enregistrements dont les messages sont audibles parfois directement, parfois à des vitesses de défilement plus lente ou plus rapide. Il arrive en outre que seul, le destinataire de l’émission est à même d’entendre le message. Pour lui, le texte apparaît très clairement alors que pour les autres, il n’y a rien de pertinent sur la bande. Certaines images captées sont très convaincantes comme cette célèbre image de l’actrice Romy Schneiderqui aurait été expertisée sous toutes les coutures sans que l’on puisse y déceler un trucage. Mais dans ce domaine, avec l’avancée technologique, rien ne permet jamais d’exclure des œuvres de faussaires.
Channeling et écriture automatique
Nous allons clore ce tour d’horizon incomplet par le channeling et l’écriture automatique, à savoir les textes qui ont été rédigés sous l’emprise irrésistible d’entités spirituelles. Nous évoquerons donc brièvement trois personnalités qui nous permettront de conclure cet aperçu : Alain Guillo, reporter photographe de renom qui fut retenu prisonnier au cours des années 80 par les services secrets soviétiques et afghans à la prison de Kaboul, Pierre Zimmer, scénariste et metteur en scène français qui a rédigé un livre contenant des messages provenant de ses proches et obtenus via une amie médium par écriture automatique. Et enfin, Kyle Griffith qui a, lui également, rédigé ses textes par écriture automatique sous l’emprise ou l’inspiration d’un groupe d’âmes qu’il a qualifié d’extraterrestre : le «collège invisible». Guillo et Griffith ont pour point commun d’avoir reçu des informations très précises relatives à la manière dont le monde astral fonctionnait et sur la façon dont les âmes vivent. Dans les cas d’Alain Guillo et de Kyle Griffith, ceux-ci étaient littéralement tourmentés ou mis sous pression par une force qui les poussait à retranscrire des messages de l’au-delà.
Channeling en prison
Le message de Guillo est crédible et percutant, compte tenu du parcours et de la personnalité de l’intéressé : il s’agit avant tout d’un grand reporter, photographe de guerre, spécialisé dans l’Afghanistan et la guérilla aux Philippines. L’homme a côtoyé l’horreur à l’état pur, la violence, l’injustice, la souffrance et la mort et il n’y a pas plus «terre à terre» que ce personnage. Pourtant, un jour, son univers mental, sa représentation psychique du monde vont se trouver transfigurés au cours de son long séjour dans les prisons afghanes alors qu’il y subit des mauvais traitements, souffre de la faim et de l’isolation. Il ne veut pas craquer ni se soumettre à ses tortionnaires dont certains sont des créatures du KGB. Il tente d’utiliser l’humour et la dérision pour résister. Un jour, plutôt que de craquer et de prolonger son séjour entre ces murs infâmes, il se jette la tête la première contre les murs en voulant mettre fin à ses jours. Il n’y parviendra pas comme si une force extérieure l’en empêchait, même s’il réussit à s’infliger des blessures importantes. Une voix fera irruption dans sa tête, une voix qu’il prendra pour une hallucination, les signes précoces d’une démence qui le terrorise. Mais au fil des jours, il apprendra à écouter cette voix, à coexister avec elle et surtout, à entamer un dialogue qui se révèlera d’une richesse incroyable. Ce sont ces voix qui l’aideront à supporter sa longue captivité et qui l’avertiront du moment proche de sa libération, suite à l’intervention de François Mitterand dans ce dossier. Sous la dictée de ces voix qui sont celles de proches, de ses grands parents par exemple mais aussi d’autres entités, il rédigera deux ouvrages qui m’ont semblé fascinants sur l’au-delà, les rapports que les humains entretiennent avec les croyances et avec les religions et leurs «Dieux» mais aussi sur la manière dont fonctionnent les groupes d’âmes auxquels chacun de nous est relié. Guillo, avec son style sarcastique et plein d’humour, dépeint à sa manière une situation qui est proche de celle décrite par les patients de Newton : l’importance des «groupes» ou structures d’âmes qui fonctionnent comme des sortes de collectifs où les progrès et les échecs de chaque âme ainsi que la «prière» (dans un sens plus mystique et moins dogmatique du terme) jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement et l’essor du collectif.
Griffith décrit lui aussi ce phénomène de «collectif» d’âmes prenant des formes diverses afin de constituer des entités de puissance : les groupes théocratiques, les «Dieux», les élémentaux qui sont des structures prédatrices qui se nourrissent des énergies des âmes. Il vaut mieux ne pas les rencontrer. Griffith a rédigé son livre sous l’emprise d’un collectif d’âmes indépendantes, le Collège invisible qui regroupe des âmes d’entités extraterrestres dont le principal message est une exhortation à rester indépendant et à ne pas se placer sous la coupe d’un groupe théocratique qu’il décrit comme une sorte de véritable mafia astrale. Le but d’un groupe théocratique est d’installer une autorité spirituelle incontestable dans les plans astraux mais aussi sur terre, d’utiliser les énergies et les «croyances» des âmes pour acquérir de plus en plus de pouvoir. Griffith explique par exemple que l’opposition des groupes religieux terrestres à l’avortement et à la contraception est justement de faire en sorte qu’un maximum d’âmes viennent à s’incarner sur terre, subissent les dogmes religieux qui auront pour résultat que ces âmes, à leur décès viendront renforcer les effectifs et la puissance des groupes théocratiques.
«Dieu» selon Zimmer
Autre auteur qui a livré à travers son livre le contenu des messages obtenus par le biais de l’écriture automatique : le scénariste et metteur en scène français Pierre Zimmer. Les informations que ce livre offre sont plus une description de ce que les âmes des décédés peuvent penser sur le monde matériel qu’une description de l’univers astral. «Diaologue avec mes parents disparus» est une sélection de divers messages sur la nature de «Dieu». Par exemple : «l’Esprit est la force de Dieu qui aide à comprendre le plus grand des problèmes, celui de l’amour fusion, fusion du monde en une seule entité qui gère la terre et le monde entier, plantes, arbres, animaux, air, terre, ciel, tout ! L’Esprit, c’est Dieu qui domine Tout». Voilà une troublante assertion qui laisse beaucoup de place à des questions et des interprétations : Dieu est-il dominateur ? La vie et la création sont-elles une affaire de contrôle et de domination et a-t-Il perdu le contrôle de la création ? Voici un autre message d’une âme qui laisse songeur : «Il est bien loin le temps où je pouvais rêver, où je me propulsais pour habiter un lieu de rêve. Vous, vous rêvez et vous ne connaissez pas votre bonheur. Pour moi, le rêve n’est plus de mise. On ne rêve pas où je suis. La réalité est Esprit qui ne laisse pas de place au rêve. C’est sur terre que l’on rêve, que l’on a le droit de rêver et qu’il faut rêver. Moi, je n’ai pas assez rêvé…Rêver, je vous le dis car le rêve est le beau côté terrestre de l’Esprit». Et sur le mal qui vient sur terre, le message est également étrange puisque «L’Esprit seul a décidé de ce mal qui est nécessaire comme tous les maux que les hommes doivent supporter. Il est bien rare que le mal soit le mal pour le mal. L’Esprit ne permet le mal que pour un bien». Etrange conception doloriste où l’Esprit, Dieu est omnipotent et décide d’infliger le mal pour nous faire ouvrir les yeux sur le bien ? Les messages de Zimmer, sans en avoir l’air, sont très emprunts d’une idéologie messianique, doloriste et millénariste puisqu’il est aussi fait mention «de la fin des temps» qui n’est pas pour tout de suite mais à laquelle toutes les âmes doivent se préparer. Enfin, le livre de Zimmer laisse également entendre que l’astral est infini et «divisé» en plusieurs lieux où les âmes peuvent être séparées pour ne plus se revoir.
Conclusion
Il y a certes certains points communs entre toutes ces descriptions et informations et ce, quel que soit le médium employé pour ramener cette information (NDE, transcommunication, écriture automatique, etc.) mais les différences sont encore plus frappantes. Est-ce à dire que chacun de ces témoins a visité des régions différentes de l’astral ? Est-ce à dire encore que l’on se rend dans un au-delà qui sera conforme à nos convictions ? Que ce sont nos croyances qui génèrent cet au-delà et les rapports que nous entretenons avec les autres âmes ou bien, ces mêmes croyances nous guident-elles vers ces plans astraux qui correspondent le plus à nos valeurs et notre représentation du monde ? De ce fait, pour celui qui croit vraiment que l’enfer existe et que de plus, il le mérite, il risquera fort d’aboutir dans ces abysses flamboyantes et tourmentées par des démons munis de broches chauffées au rouge et touillant dans des marmites dans lesquelles reposent les corps agonisant et ébouillantés d’âmes damnées pour l’éternité !? Cet au-delà est-il une matrice énergétique et virtuelle qui, comme l’affirme David Icke est un piège spirituel et une continuation de la matrice terrestre et de l’univers dans sa globalité qui ne sont finalement qu’un hologramme plus dense ? (voir l’interview de David Icke dans l’article sur l’Univers Matrice).
Pour Kyle Griffith, l’au-delà est également un vaste piège et ce sont nos «croyances», nos préjugés et nos peurs de ce que pourrait être cet au-delà qui seront nos plus grands ennemis. Pour Griffith, il faut à tout prix conserver son indépendance. Je ne peux m’empêcher de penser également aux conceptions extrêmement sombres et effrayantes du sorcier don Juan, le mentor de CarlosCastaneda qui affirmait dans ses leçons qu’il n’y avait ni Dieux, ni Christ, ni Bouddha, ni paradis. Mais qu’il existait une infinité de mondes parallèles et un «modèle», ce qu’il appelait «le moule de l’homme», qui donnait à l’âme humaine l’impression d’être en contact avec le Créateur, alors qu’il ne s’agissait que d’une coquille vide. Le destin de toutes les âmes serait, selon Castaneda, d’être consommées et dissoutes au moment du décès par une sorte d’entité omnipotente, une masse énergétique sombre, infinie et colossale dont la forme ferait penser à un aigle. La conscience des âmes décédées serait «mangée» par cette créature impersonnelle qui en extirperait les mémoires de vie. La seule manière d’échapper à cet anéantissement serait de suivre aveuglément une autodiscipline préconisée par don Juan. Des techniques «ancestrales» qui consistent, entre autre, à dissocier la conscience des souvenirs par la récapitulation de toutes les expériences, de toutes les émotions partagées avec ceux que nous avons rencontrés durant notre existence. Notre mémoire ainsi vidée de notre conscience énergétique serait offerte à l’«Aigle» en échange de notre survie. Castaneda est probablement l’auteur qui a la conception la plus pessimiste sur l’au-delà, sans aucun doute encore plus désespérante que celle que nous offre Kyle Griffith qui, à sa manière, pousse l’homme a demeurer à tout prix indépendant de toute religion.
Pour mieux appréhender l’essence de cet ouvrage, vous pourrez lire la synthèse de Gerry Zeitlin sur le livre WiH mais également l’interview de Kyle Griffith. Des traductions réalisées par Karmatea que nous avons le plaisir d’accueillir pour la première fois sur Karmapolis.
Karma one
Bibliographie
-Michaël Newton
«Journey of Souls» Llewellyn Publications, 1995 (traduit en français sous le titre «Un autre corps pour mon âme» aux Editions de l’homme, 1996)
-George Ritchie
Retour de l’au-delà, Robert Laffont (Collection : les énigmes de l’Univers), 1986
-François Brune
«Les morts nous parlent» ; Edition du Félin/ Livre de Poche, 1988
-Hildegard Schäfer
«Théorie et pratique de la Transcommunication», Robert Kaffont, 1992
-Pierre Zimmer
«Dialogue avec mes parents disparus», Editions Filipacchi, 1997
-Robert Monroe
«Le voyage hors du corps» , Editions du Rocher, 1989
-Alain Guillo
«Un grain dans la machine» et «A l’adresse de ceux qui cherchent», Editions JMG, Collection Mutation
-Hélène Renard
«L’Après-vie», Editions Philippe Lebaud, Editions du Félin, 1997
-Kenneth Ring
Le projet Oméga, Editions du Rocher, 1994
-Elizabeth Kubler-Ross
La mort, porte de la vie, Editions du Rocher, 1990
-Patrice Van Eersel
La Source noir, Livre de Poche (Albin Michel)
Karma one - © Karmapolis - avril 2006
Interview Kyle Griffith - "La guerre d'influence des théocrates" ; Karmapolis 2006
Voici un entretien avec Kyle Griffith traduit par Karmatea, notre nouvelle collaboratrice, un entretien qui perturbera notre confort psychique. De quoi obtenir de plus amples précisions à propos de l’angoissante vision que Kyle a de l’après vie. Certains éléments de cette interview seront accompagnés de notes de rédactions (NDR), c'est-à-dire des commentaires fondés sur notre interprétation et compréhension du livre WiH. Car des points nous sont restés obscurs, notamment sur le fait qu’une âme est éternelle ou non (c'est-à-dire qu’elle peut être sujette au vieillissement, à la dégénérescence et donc à l’entropie), sur l’existence d’un «paradis» et sur la nécessité de la réincarnation, réincarnation qui, pour Griffith, est l’un des seuls moyens à notre disposition, pour l’instant, pour échapper aux pièges des Théocrates.
Gardez à l’esprit que le monde astral dépeint par Griffith en termes si durs semble être le théâtre d’un champ de bataille, d’un combat entre deux forces sur des plans astraux rattachés à la planète terre. Ce qui sous entend qu’une planète possède son propre plan astral et que ce conflit entre Théocrates et Collège Invisible ne déchire sans doute pas l’ensemble des univers astraux. Tout dépend du seuil d’évolution spirituel et technologique d’une planète et de ses habitants et ce, quelles que soient les dimensions astrales dans lesquelles ces êtres et cette planète évoluent. Mais les propos de Griffith laissent supposer qu’il n’est vraiment pas simple d’échapper à ce conflit et aux plans astraux terrestres. Nous voudrions souligner également que Kyle admet qu’il peut avoir été trompé par ses correspondants «célestes» mais il insiste qu’il est de bonne foi et qu’il n’a fait que reproduire fidèlement les concepts qui lui ont été transmis. Il ajoute que les chances qu’il ait pu être induit en erreur sur les lignes générales qui décrivent le fonctionnement des groupes théocratiques et leurs buts sont vraiment minimes. Pour lui, il s’agit de faits réels et concrets.
Enfin, le Collège Invisible n’a pas réponse à toutes les questions et même si leurs connaissances de l’astral et leur statut leur permettent d’avoir une vision plus large que la nôtre, il est des domaines où ils ne sont pas vraiment plus avancés que nous. Comme celui de notre avenir ou encore lorsque les «Derniers Jours» (soit la Fin des Temps) sur terre surviendront. Pas de réponses claires non plus sur le fait qu’il existe ou non des plans de secours, des solutions miracles qui permettraient à une âme liée à la terre (ce que nous sommes presque tous, selon ce Collège) d’échapper par exemple aux cycles incessants de réincarnations. Selon les guides de Kyle Griffith, ces cycles sont risqués car à chaque incarnation, nous remettons tous nos acquis en jeu et nous pouvons régresser, tout perdre et risquer de tomber entre les mains des Théocrates.
Notez également que cette conception «des Derniers Jours» ou de l’Apocalypse est fortement mise en évidence par de très nombreuses religions et cultes (donc par les Théocrates) mais est aussi admise par les membres du Collège Invisible, ce qui nous semble très curieux. Ces fameux «Derniers Jours» se veulent, selon les auteurs et religions, tantôt la fin d’un cycle et une renaissance, tantôt la fin de la vie de matière dense telle que nous la connaissons, tantôt une terrifiante période de fin du monde où les âmes seront jugées. C’est une conception bien utile pour effrayer, convertir et soumettre les âmes et il nous semble vraiment curieux que le Collège Invisible y fasse référence tout comme les groupes théocratiques. Quoi qu’il en soit, ce fameux Collège Invisible affirmait dans WiH que nous sommes proches de cette période fatidique où chacune des factions intéressées par la terre et ses habitants –Elohims, factions extraterrestres, groupes théocratiques peuplés de faux dieux, Collège Invisible- tentera de faire pencher la balance dans un sens ou dans un autre. Ils sont incapables de nous donner une date, une période temporelle raisonnablement précise et ils n’en savent probablement rien. Plusieurs scénarii sont possibles mais une chose est certaine selon WiH : les âmes les moins évoluées qui connaîtront les «Derniers Jours» et qui mourront, seront assimilées par des dieux, des Elohim. Quant aux âmes qui font déjà parties de groupes théocratiques, elles seront dissoutes, recyclées car les groupes théocratiques existant finiront par être détruits et tous disparaître.
Karma One : Pourriez-vous nous expliquer plus clairement les différences entre les termes “élémental”, “élémental animal”, “jeunes dieux”, “dieux matures” et bien entendu “esprits libres et autonomes”.
Kyle Griffith : D’abord, les Groupes théocratiques, les élémentaux et les élémentaux «animaliers» (NDR : composés d’esprits d’animaux) sont constitués d’un corps astral individuel identique au corps astral des Esprits Libres. Ces corps astraux sont reliés entre eux par des fils de matière astrale qui véhiculent l’énergie astrale tout comme les câbles métalliques conduisent l’électricité.
Par «groupe théocratique», je fais allusion à un groupe dont la taille peut varier de deux ou trois individus à plusieurs centaines. Dans la plupart des cas, un de ces esprits est le Théocrate, l’âme dont l’esprit contrôle et domine les esprits astraux des autres âmes du Groupe en envoyant des impulsions énergétiques par le fil qui les relie tous au sein du Groupe. Cependant, le degré d’autonomie des âmes subalternes d’un groupe théocratique varie considérablement. Certaines n’en possèdent presque aucune et sont des «esclaves sans esprit» utilisés pour toutes sortes de besoins pratiques. D’autres sont des «Théocrates inférieurs» possédant un certain degré d’autonomie tant qu’ils amusent les Théocrates dominants. Dans certains grands groupes théocratiques, le Théocrate originel peut devenir fou ou sénile et est alors remplacé par une «junte» de plusieurs Théocrates subalternes. D’habitude, c’est une solution provisoire car généralement, lorsqu’un des subalternes prend le pouvoir, il chasse alors les autres subalternes ou les rend totalement esclaves.
Les esprits astraux de toutes les âmes d’un groupe théocratique dégénèrent à un rythme lent mais régulier. Le Théocrate (dirigeant) finit par devenir sénile ou fou et est remplacé par des subalternes en assez bonne condition mentale pour reprendre le flambeau. A ce stade, le Groupe devient un «élémental». On peut trouver de grands Groupes «d’élémentaux» aux endroits conçus pour pratiquer des rituels religieux mais qui ne remplissent plus cette fonction aujourd’hui (NDR : les anciens lieux dits sacrés sur terre). Les petits Groupes d’élémentaux se trouvent souvent dans les «maisons hantées». Mais les élémentaux sont libres de se déplacer et peuvent en fait apparaître presque à n’importe quel endroit. Les élémentaux «ordinaires» et les élémentaux «animaliers» (composés d’âmes d’animaux) se différencient plus par leur niveau (de conscience) que par leur espèce. Les élémentaux ordinaires communiquent souvent par télépathie avec les êtres vivants en utilisant des images verbales et visuelles identifiables même si elles peuvent nous paraître irrationnelles ou illusoires. Les élémentaux «d’animaux» sont moins «intelligents» ou intelligibles et ne projettent généralement que de simples émotions brutes dont la faible constitution en matière astrale ne peut pas vraiment provoquer une réponse de l’intellect du destinataire à leurs messages télépathiques.
Les âmes ayant un «esprit libre et autonome» sont appelées Ames Libres dans WiH (NDTR : War in Heaven ou WiH du titre du livre de Kyle Griffith : Guerres dans les Cieux ou Guerre céleste) et ne sont pas reliées aux autres âmes par des liens de matière astrale.
Les Dieux sont d’une toute autre nature. Ils sont constitués par des «âmes Elohim», des âmes qui possèdent des corps astraux légèrement différents de ceux que nous venons de décrire. Les principales différences sont :
1) ils peuvent se rassembler en un esprit-groupe qui est un «ensemble plus grand que la somme de ses constituants» ; ce n’est pas simplement un esprit dominant les autres mais des esprits individuels autonomes qui travaillent volontairement ensemble.
2) L’esprit astral des Ames Elohim ne dégénère pas si ces âmes unissent leur corps astral à d’autres corps astraux. En fait, elles dégénèrent si de telles unions (spécifiques à leur nature) n’ont pas lieu. (NDR : Cela sous entend que le travail et la vie des âmes dans le cadre d’un système hiérarchisé où l’on exerce une autorité centralisée et où l’on pompe de l’énergie à des âmes subalternes aboutirait automatiquement à la décadence du Groupe à long terme. Par contre, selon Griffith, le système de coopération et d’échange sans hiérarchie entre les âmes permet de générer des groupes équilibrés, stables, donc éternels et transcendants)
Pour autant que je sache, la seule différence entre de «jeunes dieux» et des «dieux matures» est le nombre d’âmes Elohim impliquées et le niveau de coopération qu’elles ont atteint en apprenant à fonctionner ensemble en tant que membres d’un même esprit-groupe.
Toutefois, d’après WiH, les Dieux sont constitués aussi bien de simples âmes humaines que d’âmes Elohim. Apparemment, les âmes Elohim prennent bien soin d’elles et sont capables de protéger leurs esprits astraux contre la détérioration. Les Elohim prétendent que les Dieux créés pour un environnement comme la Terre doivent en partie être composés par de simples âmes humaines car c’est le genre d’âmes astrales qui est spontanément générées par les corps terriens physiques quand une âme pré-existante (ndr : d’origine extraterrestre) ne s’incarne pas dans un nourrisson. En d’autres termes, les Elohim peuvent s’incarner sur Terre et peuvent vivre indéfiniment sur un plan astral dans un état désincarné, mais ils ne peuvent pas se reproduire ici bas.
Etant donné qu’un Dieu doit contenir des millions de corps astraux individuels, et il n’y a pas tant d’Elohim que cela sur Terre (je n’ai aucune idée du nombre). Il faut alors y ajouter les âmes ordinaires. Je crois les Elohim quand ils expliquent pourquoi ils incluent les âmes astrales ordinaires dans les Dieux mais j’ai toujours eu de sérieux doutes sur un traitement correct et éthique de ces âmes sur une longue période de temps (NDR : Griffith remet donc en question le fait qu’une âme puisse conserver son autonomie et son intégrité pour l’éternité même dans un groupe d’Elohim).
Karma One : Lorsque quelques esprits libres se regroupent, ils peuvent former autre chose, une autre forme de structure que celle d’un «dieu» ou d’un «élemental». Est-ce que la mémoire et la conscience de ces esprits libres sont préservées dans une telle structure ?
Kyle Griffith : Voici une information inédite qui n’est pas reprise dans la WiH : à mon avis, et ce n’est qu’un avis, c’est lorsque l’on arrivera dans la période des «Derniers Jours» (NDR : sans doute la fameuse Apocalypse des textes sacrés), les Elohim vont rassembler toutes les âmes astrales piégées dans les groupes théocratiques et élémentaux, effacer la plupart du contenu de leur esprit astral et les utiliser comme «matériau de construction» pour les nouveaux Dieux. Ils vont alors inviter les Esprits libres qui, d’après eux, pourraient convenir pour le travail volontaire en tant que «colonisateur» - des âmes astrales dont la mémoire et la conscience demeureront intactes jusqu’à ce qu’ils se réincarnent sur quelque monde lointain. (Je ne serai certainement pas volontaire. Si mon âme peut se faufiler par un trou de souris et se réincarner tout de suite sur un monde lointain ayant une civilisation avancée, je réfléchirai sérieusement à cette possibilité. Autrement, je resterai et accepterai ma destinée en tant que Personne terrienne ordinaire. L’idée de faire partie d’un de ces Dieux pour des millions d’années me donne la chair de poule). Cette réponse n’est qu’une suggestion, car je n’ai jamais pu recevoir de réponse claire d’un Elohim à ce sujet et les entités extraterrestres ne peuvent rien me dire non plus, à cause de certains accords passés entre eux.
Karma One : Nos réflexes de survie et notre égocentrisme pourraient-ils être des outils, des atouts pour maintenir notre l’indépendance de notre esprit ?
Kyle Griffith : Mon Guide Spirituel me dit de répondre «Non, mais» à cette question. Il a donc un mais. Pour développer cette réponse, les réflexes de survie sont des programmes inscrits dans le subconscient de notre âme qui sont activés par des évènements traumatisants et nous poussent à réagir instantanément pour faire face à l’urgence «avant même d’avoir eu le temps d’y penser». Certains de ces réflexes sont programmés génétiquement en nous, d’autres sont acquis par l’expérience pendant notre vie présente et d’autres sont des mémoires de vies antérieures. Quelle que soit l’origine de ces réflexes de survie, très peu de gens possèdent les réflexes spécialement requis pour éviter le piége tendu par les Théocrates dans le plan astral une fois que l’on passe de «l’autre coté». Mes propres mémoires des vies antérieures contiennent ces réflexes mais je suis une personne quelque peu à part. En fait, l’égocentrisme limite les chances d’une personne face aux piéges théocratiques. La personne égocentrique est particulièrement sujette à la manipulation par la flatterie et les Théocrates sont des maîtres dans ce domaine.
D’un autre côté, il est possible de vous «préprogrammer» des réflexes de survie durant votre vie, qui vous permettront d’augmenter vos chances d’éviter les traquenards théocratique après votre mort. Méfiez-vous instinctivement, par exemple, des autres esprits et pensez à la chose suivante : «Parle mais ne touche pas (un autre esprit)». «Réfléchissez bien avant d’agir» en est un autre, ou bien encore «Cherchez dans votre subconscient les programmes qui vous aideront à utiliser activement la télépathie et d’autres pouvoirs psychiques». Les instructions contenues dans WiH sont moins claires en ce qui concerne la méthode à employer pour développer ces pouvoirs psychiques et ces réflexes. Plusieurs sortes de pratiques occultes et spirituelles peuvent enseigner ces aptitudes mais comme les caractéristiques de chaque personnalité exigent des méthodes différentes (et adaptées), le livre ne peut en recommander une en particulier. Les gens doivent comparer ces méthodes jusqu’à ce qu’ils trouvent un système qui leur convient. Le processus n’est pas facile mais il est possible. C’est également valable pour l’égocentrisme. En soi, l’égocentrisme est une chose négative mais le faits de renforcer la volonté consciente, d’augmenter son courage moral et son intégrité, etc… sont de bonnes idées. Un observateur extérieur pourrait considérer cela comme un renforcement de l’égocentrisme mais c’est une illusion. On peut généralement assimiler des méthodes utiles (pour la survie de l’âme) par le même système qu’on utilise pour apprendre les réflexes de survie qui seront utiles de l’Autre Côté.
Karma One : Tous les élémentaux sont-ils dotés d’une conscience et d’une volonté ? Sont-ils tous dangereux ?
Kyle Griffith : Comme je les ai décrits dans WiH, un élémental ordinaire a une certaine volonté consciente mais pas autant qu’une personne ordinaire qui est en bonne santé. Un élémental animal n’en a que très peu. Ces deux formes d’ élémentaux consacrent la plus grande partie de leur énergie à circuler pour dévorer toutes les âmes désincarnées qui sont faibles et qui n’ont pas le bon sens de prendre la fuite. Ils sont tous dangereux et si certains semblent bienveillants, c’est une ruse afin que des personnes vivantes (sur terre) leur fassent des sacrifices humains ou d’animaux ou au moins, leur donnent accès à une telle énergie par le biais de leur âme astrale. Le Collège Invisible conseille de les éviter à tout prix aussi bien sur le plan terrestre que sur le plan astral, une fois que l’on est de l’Autre Côté.
Karma One : Quand une âme est phagocytée par un élémental, cela signifie-t-il qu’elle perd tout ? Mémoire, conscience, autonomie ? Elle meurt dans un flux d’énergie qui sera donné à l’élémental ?
Kyle Griffith : Oui, je crains que ce ne soit la vérité. Tout ce que je peux faire est de répéter ce que j’ai dit : évitez les.
Karma One : Durant les «Derniers Jours» (NDR : référence à la fin d’un cycle sur terre qui serait, pour les Chrétiens, l’Apocalypse ou encore la grande «Révélation»), il semble que la seule issue soit la réincarnation ? Pourquoi et où ? A nouveau sur Terre ?
Kyle Griffith : Pour répondre à la dernière partie de cette question d’abord – en ce moment même, le Collège Invisible n’a en fait pas de réponse claire à ce sujet. Personne ne sait quand vont arriver les «Derniers Jours» ou l’ampleur des dégâts que va subir l’écosystème de la Terre durant le processus. La race humaine pourrait finir par devoir vivre de façon permanente dans les colonies de l’espace, si toutefois elle survit. Ou alors, les gens pourraient continuer à vivre sur la Terre, mais seulement en sous-sol ou sous des dômes. Personne ne peut dire combien de gens pourront vivre dans ces différents scénarii, quelle part de notre savoir et de notre technologie actuelle pourra survivre, ou comment la civilisation évoluera par après.
Votre première partie de la question est celle qu’on n’arrête pas de poser, encore et toujours, car personne n’aime la réponse donnée par le Collège Invisible, réponse que le livre WiH continue à répéter sans arrêt. Oui, la seule issue est la réincarnation. S’il existe un «Plan plus élevé», les esprits du Collège Invisible n’en savent pas plus que nous. Il y a bien sûr cette idée selon laquelle les âmes astrales pourront se faufiler par «des trous de souris» des sortes de failles entre les dimensions (NDR : ou trous de ver), mais le Collège n’en parle pas beaucoup. Je pense que c’est plutôt rare et en parler tend à rendre les gens plus prédisposés à la tromperie théocratique (NDR : c'est-à-dire que si l’on espère recevoir une aide de l’extérieur pour «sauver» son âme, on a autant de chance d’être trompé par ceux qui se présenteraient pour nous aider et qui pourraient être en réalité des Théocrates. Griffith et le Collège nous conseillent somme toute de compter sur nos propres ressources et intuitions).
Karma One : Certains prétendent que la réincarnation sur Terre est un piège et une illusion (NDR : l’hypothèse «Matrix» de David Icke). Nous serions emprisonnés dans un réseau, un système inextricable de souffrances et de tromperies, soumis au pouvoir d’entités et de théocraties paternalistes. Est-ce vrai ? Dans ce cas, pensez vous qu’un système de réincarnation sans fin soit une bonne chose ?
Kyle Griffith : Un des points les plus importants dans WiH est que la réincarnation peut être prouvée de façon empirique si quelqu’un se donnait la peine de faire les recherches. En fait, des livres décrivant ce genre de preuves ont déjà été publiés. Certains d’entre eux sont repris dans la liste bibliographique reprise à la fin de WiH et de bien meilleurs ouvrages ont été publiés depuis.
Ni moi, ni mes Guides Spirituels n’ont affirmé que «la réincarnation sans fin est une bonne chose». L’idée générale est que si une personne dit une chose aussi simpliste que celle là, elle essaye de vous duper. La réalité c’est que le plan astral connaît autant de souffrances, de tromperies, de paternalisme etc. que le plan terrestre. Mais la vie terrestre offre de nombreux aspects positifs pour contrebalancer les aspects négatifs, surtout si vous vous efforcez à maximiser le bon et à minimaliser le mauvais. Une âme piégée dans un groupe théocratique expérimente peu de choses positives et a même moins de possibilités d’améliorer son sort par ses propres efforts qu’une personne dans une prison terrestre. (NDR : Ce qui signifie que, selon le Collège, nous disposons de plus de libre arbitre dans notre vie terrestre que lorsque nous sommes soumis à des groupes théocratiques dans l’astral)
Karma One : Qu’arrive-t-il vraiment à une âme plongée dans un groupe théocratique après la mort ?
Kyle Griffith : Je crois me souvenir qu’il y a plus d’informations à ce sujet dans la description «Groupes théocratiques» du livre WiH de 1988 que Gerry a inclus dans son résumé pour les notes. Il existe une forme d’émotions, de sentimentalisme à fendre le cœur que j’essaie de maintenir à son niveau le plus bas (dans mes écrits) mais il y a des domaines dans lesquels il est nécessaire de le faire jouer. Un extrait plus détaillé sera repris lorsque je créerai un thème pour le Forum WiH (voir le Forum d’Openseti.org pour pouvoir discuter de ce point.
Voici quelques détails qui vous donneront une idée générale de la réponse apportée à cette question. Ces détails constituent une forme de paraphrase d’une partie du texte original que je viens de channeler pour le projet WiH en cours (NDR : Sans doute sous l’impulsion de Gerry, Kyle a repris ses travaux dans le cadre de l’écriture de livres mais également sur le forum du site Open Seti). De nombreux chrétiens rejoignent avec ferveur un groupe théocratique en croyant être au Ciel. Et ils le sont, sauf que les voies dorées, ces chemins pavés d’or semblent tous revenir au même endroit, une salle dans laquelle se tient un service religieux ennuyeux récité par un pasteur autoritaire qui débite un tas de non-sens apparents et la congrégation est supposée saluer chaque pause par des «Amen» enthousiastes. Si quelqu’un demande «Quand puis-je rencontrer Jésus ?» la réponse est «Tu n’es pas encore prêt.» De nombreux autres fidèles semblent être des idiots radoteurs ou des fous délirants. Mais l’âme piégée ne peut s’échapper car ces chemins mènent toujours au même endroit. Après un moment, la personne commence à réaliser que «ceci est vraiment l’enfer», mais elle se bat contre ces pensées sachant que «ce genre de pensées mène à la folie». Lentement, il ou elle devient de plus en plus abattue et désillusionnée et s’enferme également dans une léthargie croissante.
Karma One : Lorsque vous parlez de niveau d’évolution bas et élevé, que voulez vous dire ? Une personne sans libre-arbitre et soumise à la religion a-t-elle à un faible niveau d’évolution ? Quels sont les critères pour déterminer si nous sommes peu ou très matures ?
Kyle Griffith : Eh bien, la réalité peut sembler assez élitiste à ceux qui ont un point de vue «moderne et progressif»... . C’est un des aspects de l’information de WiH que j’aimerais ne pas être vraie mais qui malheureusement l’est. L’âme astrale humaine évolue lentement sur une période de nombreuses vies si la personne réussit à s’échapper du piège tendu par les Théocrates et continue à se réincarner. Les personnes qui font un effort délibéré pour avoir accès à leur subconscient et utilisent les programmes qu’ils y trouvent – tels ceux utilisés en pratiquant la télépathie- font plus de progrès sur cette ligne d’évolution que ceux qui ne le font pas. Avoir des flashes spontanés des mémoires des vies passées ou de télépathie, etc… sont des signes que la personne est au niveau d’évolution plus élevé que la moyenne. Comme le dit Krishna à Arjuna dans Le Bhagavad Gita «Nous avons vécu tous les deux plusieurs vies. La seule différence est que je me rappelle des miennes et tu ne te rappelles pas des tiennes». Cette manière de penser «élitiste» était un des facteurs qui a favorisé l’infâme système de caste hindou mais elle comporte toutefois un fond de vérité.
Et oui, ce que le livre WiH appelle une «Nouvelle Ame» - une personne dont l’âme astrale a été créée petit à petit durant sa vie actuelle car l’âme d’une personne décédée ne s’est pas réincarnée dans son corps durant l’enfance- a généralement moins de libre-arbitre, d’intelligence créative, etc. qu’une âme née pour la deuxième fois. Ce genre de personne n’apprend et ne possède pas assez d’aptitudes psychiques pendant la vie terrestre pour se réincarner sans l’aide du Collège Invisible après qu’elle soit passée de l’autre côté. Le fait que de telles personnes sont aussi particulièrement sujettes à être victimes de contrôle mental théocratique durant leur vie physique – elles n’ont ni la volonté ni les aptitudes pour résister- rend ce processus encore plus compliqué. C’est une des raisons pour laquelle les religions théocratiques ont toujours favorisé la croissance de la population : elle les fournit régulièrement en nouvelles âmes pour s’en nourrir. (NDR : D’où les positions imperturbablement conservatrices des grandes religions sur le planning familial, la contraception ou l’avortement)
Karma One : Quel est le destin de l’esprit de nos animaux, de nos plantes, etc. ? Nos animaux domestiques par exemple ? D’où viennent-ils et quel rôle jouent-ils ?
Kyle Griffith : Les animaux et les plantes ont une âme astrale et celle-ci n’est pas nécessairement «primitive» selon nos normes, elle est simplement différente. Le génome astral de chaque espèce est différent des génomes des autres espèces et tous ces génomes sont assez éloignés du génome humain pour que la réincarnation humaine/animale ne soit pas possible. Les sacrifices d’animaux produisent de la «nourriture» pour les théocrates mais elle est de qualité nutritionnelle inférieure et ils préfèrent de loin les sacrifices humains. Ceci est un vaste sujet brièvement repris dans WiH mais le Collège Invisible pense que tout cela est en dehors du but de leur mission actuelle qui est d’aider les humains à mieux connaître la nature de leur réalité spirituelle spécifique. D’autres espèces vivent dans d’autres réalités mais les spéculations sur ce thème sont souvent utilisées par les théocrates comme un moyen pour empêcher les chercheurs sérieux de connaissances spirituelles de devenir conscients de leur existence et d’apprendre à résister à leurs techniques de contrôle mental. Je me contente donc de ceci : mon intelligence humaine limitée a déjà assez de mal de comprendre et de transmettre l’information contenue dans WiH.
Karma One : Selon les textes gnostiques, les hommes seraient soumis à une théocratie paternaliste qui nous pousse à croire à un salut. Cela signifie que Dieu est parfait, les humains ne le sont pas du tout et nous devons nous soumettre et obéir pour être «sauvés». Les gnostiques croient que ce plan sournois est d’origine extraterrestre, créé par une créature démiurge, l’Archon. Et que nous avons été contaminés par ce plan et cette pensée. Qu’en pensez-vous ?
Kyle Griffith : Eh bien, le «Gnostica Magazine» était l’une des rares publications à grande diffusion qui a fait une bonne critique de WiH en 1988. Cependant, par courrier personnel, l’éditeur m’a dit plus tard que «personnellement je préfère croire en un Dieu qui transcende cette espèce d’humanisme matérialiste et qui nous amène un peu plus loin pour inclure la réincarnation et les pouvoirs psychiques». Notre correspondance s’est arrêtée après cela. Je pense que les groupes gnostiques actuels qui semblent utiliser de nombreux points de l’information de WiH en usant toutefois d’une terminologie différente, représentent l’aile «radicale» et progressiste du mouvement gnostique et les personnes avec lesquelles j’étais en contact à ce moment là faisaient partie de l’aile «conservatrice».
Je sais que divers ouvrages qui sont considérés comme étant de la littérature gnostique comprennent d’importantes quantités d’informations que l’on retrouve dans WiH. Pour l’instant, je pense que les gnostiques radicaux et progressistes ont un rôle à jouer dans l’effort actuel du Collège Invisible dans le fait de rendre ces idées publiques mais j’ignore encore quel est le lien avec le rôle que je joue. Je n’ai plus qu’à attendre et voir.
Karma One : Toujours selon les Gnostiques, nos véritables ressources proviennent de la Terre, de la nature, de l’intelligence qui s’est incarnée dans la planète Terre. Qu’en pensez-vous ?
Kyle Griffith : Mon opinion sur ce sujet est la même que celle sur les âmes animales dont j’ai parlé auparavant. Il y a beaucoup de vérités importantes à apprendre en étudiant ces sujets mais il ne sont pas applicables directement à la mission principale (NDR : nous sauver des réseaux parasites des Théocrates) et ils ont même été utilisés dans une plus grande mesure comme moyen de distraction par les Théocrates. Il me semble évident que l’idée que la Terre soit un être conscient et spirituel et le concept selon lequel les animaux et les plantes auraient une âme qui survit à la mort en suivant une certaine évolution font partie d’une même tendance générale. Mais je continue à limiter l’étendue de mes recherches et j’aimerais également faire remarquer qu’il est très facile pour les gens de passer de l’idée d’une «Planète Intelligente» à celle «de la Grande Mère Divine» qui semble se comporter de manière aussi tyrannique que le «Père Tout Puissant» des religions judéo-chrétiennes.
Karma One : Lorsqu’une personne non religieuse ou athée meurt, quelles sont ses chances d’échapper aux élémentaux et aux groupes théocratiques ? Qu’arrive-t-il à une personne qui ne désire pas se réincarner et ne veut pas être assimilée à des groupes théocratiques ou divins ?
Kyle Griffith : Les non-croyants ont un avantage sur les autres croyants en évitant le piège théocratique une fois qu’elles passent de l’autre côté. Certaines âmes astrales dotées d’un niveau d’évolution peu élevé évitent le piège théocratique»par hasard» et continuent à errer sans but dans le plan astral jusqu’à ce qu’elles s’étiolent par «inanition» (NDR : elles meurent de faim, d’énergie). J’appelle ces êtres, des «âmes perdues». C’est également valable pour des âmes plus évoluées qui reconnaissent les théocrates pour ce qu’ils sont mais qui cherchent indéfiniment «quelque chose de mieux», mais c’est très rare. La plupart décide finalement de se réincarner même si elles trouvent l’idée de faire un autre tour dans cette «vallée des larmes» plutôt répugnante. La possibilité d’être impliqué dans la création d’un dieu peut leur ouvrir une porte de sortie facile pour échapper à ce dilemme même si personnellement, j’ai des doutes sur la sagesse de ce choix. Quoi qu’il en soit, cette possibilité n’est pas à notre disposition pour le moment et pourrait ne pas se présenter à une grande échelle pendant la durée de vie de la plupart des gens qui lisent ce que j’écris en ce moment.
Karma One : D’après vos guides, il semble que l’esprit est sujet à l’entropie : l’esprit vieillit, devient sénile et peut mourir ou disparaître à moins qu’il ne se réincarne ou ne se connecte à un dieu. Quelle est la nature de cette mort ? L’esprit disparaît-il réellement ou est-il possible qu’il aille à un autre endroit, un autre plan astral inconnu des membres du Collège Invisible ?
Kyle Griffith : Avant tout, il faut faire la distinction entre l’esprit astral et l’âme astrale, tout comme entre l’esprit physique et le corps physique. Le corps physique et l’âme astrale contiennent tous deux du tissu neural qui fonctionne comme un ordinateur biologique. L’esprit est simplement le nom qu’on donne à l’information stockée dans cet ordinateur ainsi que le logiciel utilisé pour traiter ces données.
Cela signifie que l’esprit n’est pas directement sujet à l’entropie mais le hardware dans lequel il est stocké peut certainement se détériorer et être complètement détruit. L’esprit astral suit l’âme astrale dans ses déplacements tout comme l’esprit physique suit le corps physique.
J’ai déjà dit dans mes réponses aux questions précédentes qu’il peut très bien y avoir «un autre plan» dont les esprits avec lesquels je suis en contact ne savent rien. Cependant, il est évident que les données j’ai pu collecter auprès d’autres sources, comme la littérature religieuse, peuvent être considérées comme des mystifications théocratiques. Bien sur, je ne peux pas vraiment le prouver mais c’est la meilleure conclusion que je puisse tirer à partir des preuves disponibles. Il y a plein de preuves pour soutenir la thèse de la réincarnation, de la survie de l’âme sur le plan astral entre les vies (terrestres) ainsi que des communications télépathiques entre les êtres vivants et les esprits désincarnés. D’un autre côté, la plupart des textes revendiquant l’existence «d’êtres surnaturels» et d’une «vie éternelle au Paradis ou en Enfer» peuvent être soit expliquées par les trois points que je viens de donner, soit ne peuvent pas du tout être corroborées.
Karma One : Quelle est la nature de cette entropie ? Est-ce que le plan astral est soumis à un système entropique ?
Kyle Griffith : L’entropie du plan astral est exactement la même que celle du plan physique. Les choses complexes ont tendance à se décomposer en choses plus simples. Le corps astral a besoin de nourriture pour survivre tout comme le corps physique, et il a également tendance à se détériorer avec l’âge, tout comme le corps physique.
Karma One : Nous sommes bien obligés d’admettre que notre Univers éternel et infini, «le Grand Tout» doit logiquement posséder une source de création, pas un commencement mais une source, une source transcendante. Les membres du Collège Invisible ont-ils des informations au sujet de cette source infinie qui connaît toute chose et que je suppose être le Dieu de tous les dieux ?
Kyle Griffith : Il ne m’a jamais paru évident que l’existence de l’Univers constitue une preuve qu’il y a une source (unique à toute chose). Il y a des preuves que l’univers a évolué dans le temps mais le temps fait aussi partie de l’Univers. J’avoue que je ne connais pas la réponse et mes guides spirituels m’ont toujours dit qu’ils en étaient au même point.
Karma One : Certains auteurs prétendent que l’esprit des êtres humains est contrôlé par des entités reptiliennes. Le symbolisme du reptile et du serpent est relativement important dans notre histoire. Est-ce que cela a un sens pour vous et pour le Collège Invisible ?IInterview - Karma one - © Karmapolis - avril 2006
Traduction - Karmatea © Karmapolis
Kyle Griffith : Le serpent est repris dans WiH comme étant un symbole de la réincarnation dans de nombreuses mythologies car sa peau mue périodiquement. Le reptile s’en va alors en rampant, ayant l’air d’avoir rajeuni et la mue abandonnée sur place ressemble à un serpent mort.
Par channeling, j’ai appris que les esprits de certains extraterrestres ont vécu au cours de vies passées dans un corps de reptile mais là n’est pas l’origine de la plupart des visions de monstres que les gens ont eues au cours des siècles. L’origine (de ces visions) est due au fait que des esprits «intelligents» transmettent généralement de belles images d’eux-mêmes lors de leurs communications télépathiques avec les gens et les esprits «primaires» transmettent d’horribles ou d’effrayantes images. J’ai un jour demandé des éclaircissements à mes guides à ce sujet et j’ai reçu une image fugace d’un véritable «homme lézard». Il ressemblait à un petit dinosaure avec des mains, mais ses yeux avaient l’air presque humains – plus familiers qu’effrayants. Et j’ai eu de nombreuses visions de «monstres», des «Gris» de Whitley Strieberjusqu’aux «Deros» de Richard Shaver et la plupart d’entre elles ressemblaient à des distorsions de l’image humaine communes dans les hallucinations schizophrènes.
Karma One
Interview Kyle Griffith - "War in Heaven La synthèse de Gerry Zeitlin" ; Karmapolis 2006
L’astrophysicien Gerry Zeitlin (Open Seti) s’est livré à un travail de synthèse du livre de Kyle Griffith, «War in Heaven» (Guerre céleste), publié en 1988 et que nous évoquerons sous les acronymes WiH. Vous y découvrirez les conceptions de Griffith sur le monde astral, conceptions qui lui auraient été dictées via un processus d’écriture automatique par une assemblée d’âmes extraterrestres désincarnées privilégiant les valeurs d’indépendance et d’autonomie. Le message est clair : Le «royaume des morts», cet univers infini et complexe qui reste cependant lié à notre planète Terre serait l’enjeu de conflits d’ordre spirituel qui ne sont que le prolongement des luttes de pouvoirs idéologiques et religieuses des mondes de matière dense comme, par exemple, le nôtre.
Nous avons sélectionné quelques passages clés de la synthèse de Gerry - une synthèse qui a reçu l’approbation de Kyle Griffith lui-même- et inséré des commentaires en caractères gras et italiques pour ne pas perdre le fil du propos de ces «morceaux choisis». Cette mise en contexte et ces explications prendront deux formes : «Notes de Karmapolis», pour introduire chacune des parties que nous avons sélectionnées et «NDR» ou Note de Rédaction qui sont des incises entre parenthèses qui ajouteront certaines explications dans le texte lui-même.
Avec le recul des années, puisque ce livre a presque 20 ans, Gerry, nous a confié avoir été fasciné par les informations de ce fameux «Collège Invisible» et qui auraient été transmises par channeling à Kyle Griffith. A sa connaissance, dans les années 80, Griffith était le seul auteur à avoir présenté des informations aussi déroutantes et en même temps aussi logiques et émotionnellement rudes sur le monde de l’après vie.
Le Collège Invisible, cette assemblée informelle d’âmes qui se disent indépendantes et d’origine extraterrestre, nous mettrait donc en garde contre les religions et contre toutes idées préconçues que nous aurions sur la vie après la mort. Notre âme, profondément conditionnée par ses croyances et les superstitions, pourrait se retrouver enchaînée, emprisonnée dans un nouveau système, un autre dictat, exercé par des «groupes théocratiques». En termes clairs, si vous croyez que vous serez jugé à l’aune de vos péchés et vertus et que vous irez au paradis avec des anges jouant de la harpe ou dans un enfer vibrant de douleurs, c’est bien ce qui vous arrivera. Des groupes théocratiques vous attendent au tournant pour vous emprisonner dans vos croyances. Griffith en explique les mécanismes et la dynamique. Les menaces qui pèsent sur notre âme, une «friandise» pour certains prédateurs des mondes astraux, seraient nombreuses. En définitive, nous aboutirons dans un univers astral, non pas tant parce qu’un Dieu tout puissant va nous juger, à moins d’y croire dur comme fer, mais parce que se sera une dimension que notre Soi sera capable d’appréhender.
A lire ce travail de synthèse on a l’impression que les mondes astraux sont des mondes sans espoir, sans éthique ni dieux, composés uniquement de groupements qui se font la guerre. Il faut se référer à l’œuvre complète de Griffith mais aussi à certains courriels que nous avons échangés avec l’auteur pour nuancer cette noirceur. D’abord, il s’agit de l’astral directement rattaché à la terre. Ce qui sous entend qu’il existe d’autres mondes astraux. Ensuite, selon Kyle Griffith, il y aurait des «dieux matures», à savoir des entités de puissance éternellement bienveillantes mais qui ne correspondraient néanmoins pas aux canons spirituels imposés par nos religions. Le défaut majeur de l’œuvre de Griffith est surtout de souligner les dangers du passage de la vie à la mort sans mettre en valeur les choses formidables qui peuvent également nous y attendre. Le plus important, selon Griffith, à l’heure de notre trépas, est de rester calme et serein, de ne pas se laisser envahir par le chaos émotionnel provoqué par notre décès. Mais également, de nous détacher de toutes idées préconçues, de tout dogme religieux si nous voulons rester des âmes libres et autonomes. Et si nous nous sentons trop faibles pour assumer cette autonomie, nous avons toujours la possibilité de choisir de nous réincarner, précise Griffith. Le tout étant d’échapper à l’esclavage induit par ces entités, véritable réservoir d’âmes asservies dirigées par quelques faux dieux omnipotents.
Enfin, il se peut que Griffith lui-même soit manipulé par ses correspondants du Collège Invisible pour instiller la peur dans les âmes à propos de «la vie après la mort». Kyle Griffith a lui-même conscience que le contenu de son livre est souvent en contradiction avec les conceptions religieuses classiques mais aussi avec la plupart des auteurs versés dans la spiritualité. Il affirme à ce sujet dans la dernière introduction de son livre : « C’est au lecteur de décider. Tout ce que je peux dire à cet égard, c’est que «War in Heaven» ne contient aucun mensonge délibéré et je ne suis ni assez tordu, ni assez fou pour avoir halluciné tout ceci. Je veux aussi dire que je ne me soucie pas de savoir si les lecteurs accepteront ou rejetteront les théories expliquées dans ce livre. Mon but n’est certainement pas d’entraîner des adeptes d’une idéologie étroite mais simplement d’aider certaines personnes à faire la même «percée» spirituelle que je pense avoir faite… »
Notes de Karmapolis : Cette première partie du résumé intitulée le «Collège Invisible» nous explique surtout de quoi est «fait» une âme. Est-ce encore de la matière dense ? De la matière moins dense ? Peut-on encore parler d’atomes ? Apparemment oui. Notre âme possède un corps qui est composé non pas de matière dense, de peaux, de muscles, de nerfs et de sang mais d’une matière moins dense, plus complexe. En plus de notre corps physique, nous aurions même deux âmes liées à deux corps, l’âme somatique très proche de notre corps physique et l’âme astrale liée à notre corps astral. Et l’on devient « esprit » lorsque nous ne sommes plus relié à une âme somatique et donc à un corps physique.
Le Collège Invisible est apparemment constitué d’esprits qui ne proviennent pas de notre sphère terrestre mais d’autres mondes, planètes et plans astraux. Pourquoi? Parce que les plans astraux reliés directement à notre terre seraient à la fois un véritable champ de bataille et d’une certaines manière, une immense prison. Les plans astraux reliés à la Terre seraient donc l'enjeu d'une guerre où s’affronteraient les esprits du Collège Invisible, tenants de l’autonomie spirituelle, et les esprits des groupes Théocratiques qui manipulent les âmes des terriens pour soit les inciter à prendre une place de choix dans la structure autoritaire théocratique des groupes, soit les asservir ou encore s’en servir comme source d’énergie (avec donc, dissolution et «mort» de l’âme »). Les esprits du Collège Invisible seraient des émissaires d’autres planètes et plans astraux plus évolués que le nôtre et qui ne semblent plus soumis au dictat des groupes théocratiques. A les en croire, ils seraient donc en mission salvatrice.
Le Collège Invisible
Comme il est expliqué sur la page Soul Technology (NDTR : un chapitre du site openseti.org de l’astrophysicien Gerry Zeitlin) dans Open SETI, il existe une forme de matière ayant la même structure atomique et moléculaire que la matière physique, mais dans laquelle les particules sont moins denses ; et où la gravitation de ces particules n’interagit pas avec la matière physique. Cette matière est appelée matière astrale dans le livre de Kyle Griffith, War in Heaven (WiH) ou « la guerre céleste ».
Chaque être humain possède une âme somatique, très proche et très ressemblante au corps physique mais constituée de matière astrale ainsi qu’une âme astrale, également faite de matière astrale et qui comprend le « Soi » le plus permanent, le plus fondamental (NDTR : le Vrai Soi qui, selon Gerry, n’est pas encore tout à fait le « Soi » totalement transcendé, proche de la source). Les Ames Astrales peuvent être ou ne pas être l’équivalent du Soi Supérieur comme discuté dans A synthetic myth.
Les esprits sont simplement des âmes astrales qui agissent sans âmes somatiques ni corps physiques.
Le Collège Invisible dont il est fait mention dans la littérature occulte existe bel et bien en tant qu’organisation politique des esprits.
Des centaines de milliers d’esprits originaires de mondes (NDR : mondes extraterrestres) ayant une technologie avancée ont été envoyés par leur gouvernement sur Terre. Leur mission consiste à travailler avec le Collège Invisible pour aider les humains à gagner la guerre afin de se libérer de l’oppression et de l’exploitation des théocraties (voir openseti.org ). Cette collaboration fondamentale semble se faire à un niveau interplanétaire important, raison pour laquelle elle est étudiée ici, dans le contexte du site Open SETI.
Les esprits désincarnés sont obligés de se réincarner après quelques années. A ce moment là, ils perdent la plupart de leurs souvenirs, surtout après plusieurs réincarnations répétées. Cependant, ils peuvent, tout comme de nombreuses âmes nées sur Terre, apprendre à communiquer avec le Collège Invisible formé par des âmes désincarnées à un niveau tout à fait conscient. Mais ceci requiert un «entraînement psychique adéquat».
N’importe quel être humain peut recevoir inconsciemment des messages télépathiques du Collège Invisible.
Les membres du Collège Invisible se considèrent comme des gens normaux, comme nous le sommes nous-mêmes. Les corps qu’ils incarnaient dans leur monde d’origine, étaient semblables aux nôtres ou pouvaient êtres fort différents mais ils étaient basés sur le même code génétique.
Notes de Karmapolis : Dans cette partie, Gerry nous explique que les membres du Collège Invisible proviennent de mondes technologiquement et spirituellement plus avancés que le nôtre et qui ont réussi à se dégager de l’emprise des groupes théocratiques. Il semble que dans le cadre de leur évolution, de nombreuses civilisations sur de nombreuses autres planètes soient également passées par l’emprise radicale et dictatoriale des groupes théocratique. D’après le Collège Invisible, si une planète reste coincée dans un fonctionnement de type théocratique, elle court à sa perte puisque ce fonctionnement suppose un asservissement des âmes mais également, une sorte d’immobilisme spirituel. Ces groupes théocratiques sont perçus comme une sorte de maladie qui «infecte» un nombre croissant d’âme. D’où la nécessité de combattre l’épidémie et de la contenir sur la terre. Bien entendu, ces informations assez dures représentent le point de vue de ce Collège Invisible.
Les mondes d’origine de ces âmes du Collège Invisible ont acquis un niveau de connaissance avancé dans de nombreux domaines scientifiques et humains. Une de leurs avancées les plus significatives consiste à travailler avec l’énergie psychique pour modifier la matière astrale. Cette technologie a été utilisée pour les envoyer ici sur terre mais ils n’ont pas été capables d’emporter avec eux leurs équipements technologiques.
Bien que d’autres interventions aient pu avoir lieu il y a fort longtemps, l’ingérence du Collège Invisible a commencé à la fin du Moyen-âge. Depuis lors, le Collège Invisible n’a cessé de manipuler le développement de la civilisation humaine sur Terre.
Leurs mobiles sont à la fois altruistes et égoïstes. S’ils n’étaient pas intervenus, l’évolution de la race humaine aurait pu prendre des directions très dangereuses pour leurs propres mondes et leurs colonies spatiales. Ils mènent donc une bataille préventive pour leur propre compte et ils sont convaincus qu’une écrasante majorité des terriens soutiendra leur cause une fois qu’ils pourront parfaitement expliquer la situation.
Les membres du Collège Invisible opèrent principalement en influençant le subconscient des terriens. Bien que nous puissions considérer cette attitude comme non éthique (NDR : parce qu’il y a interventionnisme et manipulation subliminale), ils prétendent que c’est de cette façon qu’ils nous ont appris la plupart de nos concepts philosophiques. Les membres du Collège Invisible proviennent de civilisations qui appliquent tous des concepts tels que «dignité et droits humains », «souveraineté individuelle», «justice sociale», «consentement des gouvernés», et «égalité des chances». De toute façon, ils affirment : «Nous sommes en guerre ici et nous combattons aussi bien pour notre compte que pour le vôtre».
Ils sont obligés de mettre ces valeurs sociales en pratique : ils possèdent en effet une technologie capable d’éliminer totalement l’individualité s’ils n’avaient pas suffisamment de connaissances sociales, politiques et éthiques contrôler ce pouvoir technologique. (NDR : Les connaissances « technologiques » des représentants de ce Collège Invisible seraient telles, résume Gerry, qu’ils seraient capable du pire : dissoudre les individualités, manipuler les fondements mêmes de l’âme et à les en croire, ils ne le font pas parce qu’ils appliquent un sens éthique qu’ils essaient de nous inculquer.)
Leurs sociétés vivent avec cette menace et nous finirons également par devoir nous en accommoder. Mais le plus grand danger auquel nous devrons faire face dans les prochaines décennies (WiH a été écrit en 1987) est que la Théocratie ainsi que notre taux de natalité explosif finissent par générer un cataclysme spirituel qui détruira la race humaine telle qu’elle existe maintenant. Cette évolution possible finira par menacer également leurs civilisations s’ils ne surveillent pas l’évolution des évènements. (NDR : Ici, il est bel et bien question de cette possible contamination causée par le nombre exponentiel d’âmes qui viennent s’incarner sur terre dans des pays ou zones sous domination théocratique ou dictatoriale et qui deviendront autant de serviteurs et de soldats sous la coupe de ces Groupes Théocratiques)
Notes de Karmapolis : Dans cette autre partie, le résumé de Gerry s’attarde surtout sur ce qu’est un groupe Théocratique, quelle est sa raison d’être. Il faut d’abord comprendre qu’il y a de nombreux groupes théocratiques différents comme il y a de nombreuses religions, idéologies, sectes et idées obsessionnelles susceptibles d'attirer de nombreuses âmes dans un groupe hiérarchisé. Le but d’un Groupe Théocratique est de rallier à sa cause, d’influencer le plus grand nombre d’âmes possibles sur terre et dans les plans astraux rattachés à la terre. Le mieux, évidemment est de d’endoctriner les âmes sur terre, dès leur naissance, grâce au conditionnement transmis par la l’éducation familiale et les normes de la société dans laquelle cette âme s’est incarnée. C’est la raison pour laquelle de nombreuses religions sont contre la contraception et l’avortement : cela permet de faire venir sur terre dans des groupes familiaux déjà soumis aux Groupes Théocratiques, un nombre croissant d’âmes qui de leur vivant travailleront pour ces Groupes et s’y soumettront une fois décédés. Les Groupes Théocratiques, vous le verrez, se font non seulement la guerre entre eux pour la moisson d’âmes mais combattent, nous le verrons plus loin, avec des méthodes de plus en plus élaborées le Collège Invisible qui n’hésite pas à faire usage des mêmes méthodes manipulatrices tout aussi efficaces. C’est une guerre très pragmatique, sans grande éthique et le Collège Invisible ne s’en cache pas. C’est apparemment la seule méthode que ce Collège d’âmes autonome a trouvée pour combattre le but des Groupes Théocratiques : à savoir l’asservissement des âmes. Car il semble que le décès, tout comme la naissance, soient de tels traumatismes que l’on perd en partie les mémoires de ce que l’on a été précisément dans des vies antérieures. Mais sans doute pas les acquis. D’où le risque de tomber dans les pièges des Théocrates à chaque décès et chaque naissance. Griffith nous conseille de ce fait de nous livrer à des pratiques méditatives et paranormales pour ne pas oublier qui nous sommes.
Les Groupes Théocratiques
On devient «Théocrate» lorsque nous avons fait le choix d’exercer le pouvoir (NDR : principalement spirituel) sur autrui et, en fin de compte, de consommer les âmes (la mémoire et l’énergie) d’autres humains au lieu de suivre la voie de la réincarnation. Ce concept avait déjà été introduit dans la page Soul Technology (technologie relative à l’âme) du site Open SETI.
Le contact de Griffith au sein du Collège Invisible affirme que de nombreux tyrans, conquérants, meneurs religieux malveillants, magiciens noirs et criminels notoires sont devenus des Théocrates après leur mort, mais c’est aussi le cas de personnalités consacrés par l’histoire comme des saints ou des génies. C’est dû à la fameuse tendance corruptrice du pouvoir sans parler de la perspective d’atteindre l’immortalité (même si, finalement, la plupart de ces théocrates s’éliminent mutuellement).
C’est particulièrement vrai pour les personnes pieuses qui, une fois décédées, découvrent l’horrible vérité sur leurs dieux. Quand elles sont trop puissantes pour êtres dévorées ou réduites en esclavage par les Théocrates, elles peuvent choisir de rejoindre le Collège Invisible pour combattre la Théocratie ou bien devenir Théocrates à leur tour.
Notes de Karmapolis : Il existe donc une possibilité de «démasquer» les Théocrates une fois dans l’au-delà, nous affirme Griffith qui nous a expliqué que certaines âmes plus lucides s’aperçoivent que la dévotion exigée par les Théocrates, a quelque chose de faux, comme si «quelque chose ne tournait pas rond». Ces âmes plus sensibles prendraient conscience de l’imposture de l’entité qui se prétend Dieu ou prophète.
Les Théocrates, en tant que hiérarchie, ont dirigé la Terre ainsi que son plan astral presque tout au long de l’histoire humaine. Elle inclut la plupart des papes médiévaux et d’autres dirigeants religieux réputés pour leur cynisme et leur soif de puissance. Elle comprend également de nombreux dirigeants occultes notoires, de Cagliostro à Aleister Crowley.
La méthode des Théocrates, qui consiste à absorber l’énergie d’autres esprits, affecte leur schéma de croissance en déséquilibrant leur âme astrale et finalement en les poussant à des comportements irrationnels, déséquilibrés et autodestructeurs.
Les Théocrates possèdent des groupes de quelques douzaines jusqu’à plusieurs milliers d’esprits captifs avec une moyenne de quelques centaines d’esprits.
Les activités journalières d’un groupe théocratique fondamentaliste évoluant dans le monde astral ressemblent aux services religieux sur Terre, à la différence qu’elles se poursuivent à perpétuité. Le Théocrate «responsable» se fait passer pour le Seigneur Dieu Jéhovah et les Théocrates subalternes se font passer pour le Christ, divers anges et apôtres, et ainsi de suite. «Dieu» cite les mêmes passages de la Bible et prêche les mêmes sermons que les prédicateurs de la secte correspondante sur Terre et la congrégation participe en chantant les mêmes hymnes.
Dans l’astral, les fondamentalistes religieux décédés doivent toujours confesser leurs pêchés et recevoir la rémission divine. Dans ce même astral, les chrétiens sont maintenus dans un état d’extase religieuse perpétuelle qui active leurs pouvoirs psychiques sous le contrôle de leur «Dieu». Cette énergie collective est alors canalisée pour remplir certains rôles nécessaires (NDR : Cette énergie permet de mieux influencer les adeptes sur terre mais également de «moissonner» un plus grand nombre d’âmes. C’est un peu comme l’argent : plus on a de l’argent, plus on en gagne. C’est exponentiel).
La plupart des activités ont un rapport avec la survie du groupe et surtout de son dictateur : asservir de nouveaux membres parmi les arrivants récemment décédés, voler des âmes à d’autres groupes, combattre le Collège Invisible pour l’empêcher de libérer les membres du groupe, etc.
Il existe une «Sainte Communion» mais telle qu’elle est pratiquée dans l’Astral, il n’y a rien de plus profane. Tous les membres d’un groupe théocratique reçoivent l’hostie qui est en fait l’âme d’un membre entré en rébellion ou en pleine dégénérescence.
Chaque groupe théocratique travaille en collaboration avec un groupe de personnes vivantes (sur terre), que celles-ci soient proches de leurs intérêts religieux, occultes, politiques ou d’autres intérêts communs : musique populaire, sports ou des intérêts centrés sur d’autres loisirs. Les Théocrates se trouvent sur presque tous les lieux de rassemblement collectifs. (Souvenez vous que le plan astral n’est pas un «endroit». Il est ici mais dans une autre densité.)
Les Théocrates qui télépathiquement avec des chrétiens en prière, peuvent se faire passer pour Dieu, le Christ ou le Saint Esprit, selon les attentes des croyants. Ils peuvent aussi prétendre être des anges, des saints ou des démons.
Ainsi, certaines personnes qui deviennent délibérément satanistes sur Terre occupent des positions de pouvoir en «Enfer» après leur mort. Les classes inférieures de l’«Enfer» sont composées de chrétiens croyants qui n’avaient pas suffisamment confiance en eux pour se croire «sauvés». Le choix de celui ou celle «qui va en enfer ou qui va au ciel » est déterminé par la spécificité du groupe théocrate qui les contacte lors de leur processus de mort.
Les croyances musulmanes, hindoues et bouddhistes sont également des institutions théocratiques destinées à emprisonner les âmes des fidèles dans leurs propres conceptions du Ciel ou de l’enfer.
Avec le déclin des croyances fanatiques dans les religions organisées (NDR : on ne peut plus parler de déclin aujourd’hui mais de montée des fanatismes dans certains groupes religieux. WiH a été écrit il y a plus de 20 ans), les théocrates ont imaginé d’autres moyens pour persuader les athées et les agnostiques de rejoindre des groupes organisés comme, par exemple, ceux de proches ou d’amis récemment décédés ou d’une personne connue qu’ils admirent beaucoup, de vedettes du rock ou du cinéma, de politiciens, d’écrivains et de scientistes et même de personnages fictifs. (Note de Karmapolis : Nous voyons donc qu’un groupe Théocratique ne se construit pas uniquement sur une base religieuse. Les prétextes pour créer un groupe sont donc plus vastes. Le groupe devient « théocratique» parce qu’il est nocif et ne laisse plus l’âme libre et autonome).
Les expériences de mort imminente (NDE), dans lesquelles le cordon d’argent de la personne n’est pas complètement coupé, (NDR : certains témoignages de ceux qui ont expérimenté une NDE font référence au corps astral qui est relié à leur corps physique par une sorte de cordon immatériel) révèlent des informations sur la vie après la mort que les théocrates aimeraient dissimuler. Parfois, des membres du Collège Invisible apparaissent pendant la rencontre et avertissent la personne sur la nature malfaisante des théocrates qui asservissent et détruisent les âmes. Bien que la plupart des gens n’ont aucun souvenir conscient de l’expérience, nombreuses sont celles qui en sont suffisamment affectées pour devenir hostiles aux aspects théocratiques des religions.
Les sectes religieuses théocratiques interdisent souvent tout contact médiumnique délibéré avec le monde des esprits dans le but d’occulter toute connaissance sur la vie après la mort.
Les idées centrales des doctrines déistes traditionnelles illustrées ci-dessous sont mensongères :
- Seul Dieu (quel que soit son nom) est bon ; les gens sont fondamentalement mauvais et sont incapables de s’améliorer moralement par leurs propres efforts.
- Seul Dieu est naturellement immortel mais les gens peuvent atteindre l’immortalité en se mettant au service de la divinité.
- Les êtres humains peuvent obtenir la rémission de leurs pêchés et la force divine pour soutenir leurs diverses faiblesses, en « laissant Dieu entrer dans leur cœur », c'est-à-dire, en créant un lien psychique puissant entre eux-mêmes et la divinité.
Il est important de réaliser que ces mensonges rendent les gens plus faibles et même plus mauvais qu’ils ne le sont déjà tout comme ils augmentent leur dépendance envers les théocrates.
Note de Karmapolis : cette autre partie extraite des « Notes » sur WiH détaille les méthodes de contrôle et d’influence de notre comportement et de ce qui en découle : nos croyances. Il s’agit non seulement d’influencer l’âme à un niveau religieux mais également idéologique. Et si l’âme n’est pas sensible aux conceptions religieuses, les Théocrates ont prévu de rendre l’âme « dépendante » d’autres systèmes de valeurs et de croyances : la société de consommation, la richesse, les mondes virtuels. Ce sont les raisons pour lesquelles Kyle Griffith explique que la ville de Las Vegas, située dans le Nevada, est à la fois un champ de bataille et un laboratoire où les deux groupes ennemis –les Théocrates et le Collège Invisible– expérimentent tous leurs outils de contrôle. Cet étrange aspect du contrôle psychique est expliqué dans la partie relative au «contrôle mental électronique» qui fait suite à la partie consacrée au «contrôle mental religieux». Las Vegas incarne la civilisation des loisirs à l’Américaine dans toute sa démesure, l’addiction au jeu qui devient une drogue dure, la dépendance aux mondes et aux jeux virtuels car chaque hôtel de plusieurs milliers de chambres s’avère être un gigantesque parc d’attraction. Vegas et ses environs ainsi que la ville de Reno, autre paradis des jeux, sont comme des aimants de lumière dans le désert, à une demi journée de voiture de Los Angeles, une mégalopole toute aussi dingue et expérimentale en matière de loisirs, de religions et de sectes. Vegas permet en même temps de jouer mais également de prier et de se marier et ce, 24h sur 24 puisque tous les grands cultes monothéistes y sont représentés. Les Mormons y ont installé, ce n’est sans doute pas un hasard, leur plus grand centre hors Salt Lake City (la capitale des Mormons). Il faut s’être rendu à Vegas pour percevoir son importance en tant que laboratoire de contrôle mental. Tout est fait pour plonger en permanence les gens dans un état de légère transe euphorique. C’est dans cet état que nous serions, selon Griffith, les plus réceptifs aux idéologies et concepts que les Théocrates ou le Collège Invisible veulent nous inculquer à notre insu.
Le Contrôle mental religieux
La méthodologie du contrôle mental religieux est ce que les psychologues appellent le «conditionnement opérant» : altérer la programmation mentale et comportementale par des renforcements positifs et négatifs (NDR : système de punitions et de récompenses qui dépend des réponses de l’individu face à un stimulus) au niveau physique et sensoriel. Les théocrates consolident ce conditionnement en transmettant des idées et des émotions par télépathie, directement dans le subconscient des gens. Et ils utilisent les pouvoirs psychiques des personnes pour contrôler d’autres membres de la congrégation.
La clé de la technique consiste à plonger les gens dans un état de conscience particulier, plus précisément appelé «transe religieuse», une légère transe hypnotique dans laquelle l’individu reste conscient mais néanmoins passif. Dans cet état les gens sont tout à fait conscients de ce qui se passe autour d’eux et enregistrent ces évènements dans leur mémoire exactement comme ils le feraient dans un état normal. Ils sont également capables de réfléchir et d’agir volontairement sans pour autant sortir de leur transe religieuse mais ne le peuvent que dans certaines limites bien définies.
Les gens entrent dans un état similaire quand ils lisent, écoutent de la musique, regardent la télévision ou un film, entendent attentivement un discours ou une émission radio, etc. L’état passif de la volonté, souvent appelé «identification à l’influx sensoriel», signifie que l’individu reçoit l’influx sensoriel sans créativité personnelle tant du point de vue intellectuel qu’émotionnel. Cela signifie également être que cet état de conscience provoque une acceptation complète avec les idées qui sont présentées et une identification à l’univers émotionnel de la chanson, de l’histoire, du jeu, etc.
C’est une transe légère. Si les données présentées commencent à être en contradiction avec les opinions ou les connaissances de la personne, l’identification s’effondre. Il ou elle est entièrement conscient et pense, «je ne suis pas d’accord avec ceci» ou «je ne comprends pas cela» ou bien encore «c’est faux».
Tant que ces données ne sont pas controversées ou trop inhabituelles pour briser leur concentration, l’identification à l’influx sensoriel pousse les gens à accepter des choses qu’elles rejetteraient si elles étaient pleinement conscientes. Ce n’est qu’un cheval de Troie pour provoquer une transe religieuse. Une fois que la conscience devient passive, l’énergie électrique du système nerveux change légèrement de nature, se rapprochant plus du niveau atteint durant le sommeil que de celui atteint lors de l’état de veille normal.
Chez une personne bien entraînée à entrer en transe religieuse, l’activité électrique se stabilise exactement au niveau approprié pour permettre à une âme astrale d’avoir un flux équilibré d’énergie entrante et sortante. Ce processus permet à la « volonté astrale » de s’éveiller partiellement et crée un lien de va-et-vient direct entre l’esprit du corps physique et l’esprit du corps astral. (Le guide, le mentor de Griffith a expliqué que, pendant la vie incarnée, l’esprit de l’âme physique et l’esprit de l’âme astrale d’un être humain alternent tout en étant conscient, le premier étant « éveillé »lorsque le second demeure « endormi ».)
De cette façon, l’information circule librement entre les plans physiques et astraux. De plus, la conscience incarnée peut recevoir plus ou moins directement les impressions des sens psychiques de l’âme astrale. Cette transe particulière est contrôlée par l’introduction, dans la conscience physique et astrale, de données et de stimuli sensoriels extérieurs. C’est un état passif et réceptif qui est alors employé pour faire subir aux personnes, un contrôle psychique et un lavage du cerveau.
Lorsque des pratiquants disent ressentir «la présence de Dieu » durant les services religieux, ils parlent en fait de communication télépathique. La plupart de ces influx proviennent en réalité d’autres membres de la congrégation et cette influence (des autres membres de la congrégation) est généralement bien plus puissante que tout ce qui est transmis par les esprits (NDR : c’est ce que l’on appelle une transe collective).
Une sorte de « réaction en chaîne psychique » se produit donc lorsque chaque membre de la congrégation influence les émotions et les pensées des autres membres, un peu comme lorsqu’une boite d’allumettes prend feu ou encore, lorsque que l’on est en présence d’une réaction atomique en chaîne (NDR : c’est ce type de réaction qui engendre, par contamination l’explosion d’une bombe atomique). Ce processus crée un «esprit de groupe religieux».
Cette extase religieuse génère de grandes quantités d’énergie psychique. Une partie de cette énergie peut être directement absorbée par tout théocrate présent mais la majeure partie de celle-ci est redirigée vers les esprits physiques des membres de la congrégation pour les endoctriner avec tout ce que les théocrates désirent leur faire croire ou ressentir. C’est l’essence même du contrôle mental religieux.
En d’autres termes, les esprits théocratiques envoient des messages télépathiques dans l’esprit des gens qui se trouvent dans un tel état d’extase et provoquent de fortes poussées d’émotions qui les programment à penser et à agir d’après les messages reçus. Par exemple, l’idée selon laquelle «l’avortement est un meurtre» peut susciter de puissants sentiments de haine alors que le concept de «tous les chrétiens sont frères» créera des sentiments d’amour familial au sein des membres de la congrégation.
Les personnes contrôlées par cette méthode tiennent absolument à maintenir cette situation. Elle cause une forte dépendance. Afin de les réduire en esclavage, les théocrates font tout pour que les gens deviennent très dépendants aux processus de contrôle mental religieux. Tout le cercle vicieux de péchés, fautes et de rémission a été délibérément étudié pour engendrer un cycle de dépendance presque impossible à briser.
Les théocrates veulent éviter à tout prix que les croyants arrêtent de pécher. C’est pour cette raison qu’ils ont décidé que le plaisir sexuel est un péché. Le désir sexuel trouve son origine à un niveau biochimique et ne peut être éteint par manipulation dans les programmes de l’esprit. (Dans ce contexte, le concept « d’esprit » est défini comme « l’information stockée dans le cerveau ainsi que le logiciel pour retrouver et traiter cette information »)
Les théocrates ne limitent pas leurs activités à la religion et à l’occultisme mais corrompent et contrôlent les êtres humains à travers toute activité produisant un certain état de conscience altéré. Les exemples comprennent l’utilisation des media électroniques à des fins de récréation passive – le fait d’écouter de la musique populaire à la radio ou sur des enregistrements, regarder des évènements sportifs ou des jeux à la télévision et jouer aux plus simples jeux vidéo.
Les théocrates connaissent bien mieux la psychologie que les humains. Pour présenter une analogie un peu grossière avec les ordinateurs, c’est comme si les gens savaient manipuler l’entrée et la sortie de données et certains ont même assez de compétences professionnelles pour modifier légèrement les programmes mais les théocrates, pour leur part, non seulement connaissent bien plus exhaustivement les logiciels mais ont aussi un accès beaucoup plus aisé au «mode de commande spécial» utilisé pour tout modifier. Ce «mode de commande» s’avère être la réaction en chaîne télépathique utilisée dans le contrôle mental religieux.
Bien sûr, un bon entraînement psychologique permet également d’avoir accès à cette fonction, tout comme les esprits du Collège Invisible mais il est malgré tout extrêmement difficile de libérer les personnes victimes du contrôle théocratique. La conscience d’un individu moyen est dirigée par un logiciel créé par les théocrates pour l’empêcher de découvrir consciemment qu’ils [les théocrates] existent. Ces personnes ne peuvent tout simplement pas admettre et croire cette réalité car les processus de mentalisation qu’ils utilisent pour rationaliser les choses et qui déterminent leurs croyances sont manipulés par les théocrates.
En ce qui concerne les techniques de programmation des théocrates, les guides de Griffith ont noté que le stockage et la récupération de données enregistrées dans la mémoire de la conscience humaine sont des processus plus cumulatif qu’absolu. Si des détails doivent être enregistrés, les données doivent être reçues de manière répétée, et récupérées périodiquement. Sinon elles sont automatiquement perdues.
La réponse comportementale d’un organisme à un stimulus dépend de la quantité et de la qualité du renforcement du stimulus qu’il reçoit en donnant cette réponse. Ce qui a été décrit comme «un état de transe religieuse» se produit à de nombreuses autres occasions que celles des services religieux, ce qui permet aux théocrates de pratiquer le contrôle mental sur les foules en les faisant participer à des évènements sportifs, jouer au casino, assister à des rassemblements politiques, à des concerts de musique de tout genres et bien d’autres entreprises.
Le Collège Invisible a instrumentalisé les concerts rock, les manifestations pour la paix, les «love-ins» (NDTR : rassemblement hippie) et les évènements similaires des années soixante pour les mêmes raisons. Avant cela, affirment les guides de Griffith, ils ont utilisé les réunions d’organisations fraternelles, diverses réunions politiques progressistes et même les cirques et les carnavals qui jadis passaient dans toutes les villes et villages américains, tout comme les théocrates ont utilisé, et le font encore, les tournées de manifestations religieuses. Les deux groupes pratiquent le contrôle mental religieux pour reprogrammer les gens dès qu’ils en ont la possibilité.
Kyle Griffith affirme : J’ai été personnellement impliqué dans un groupe ésotérique qui, à l’époque de l’alunissage de la fusée Apollo en 1969, a été appelé à implanter un certain concept dans la conscience collective de la race humaine pendant qu’elle était distraite ou en état de transe légère en regardant l’alunissage à la télévision. Le concept n’avait absolument rien à voir avec l’évènement spatial. Il était formulé ainsi : « La responsabilité individuelle interagissant avec la responsabilité sociale ». La syntaxe singulière a été exagérément renforcée et la raison de cette manoeuvre est tout, sauf évidente, aucune explication n’ayant été donnée. C’était le genre de contrôle mental dont nous parlons ici et j’y participais en tant que contrôleur novice ou apprenti ! Cette expérience prouve que de telles activités ont bien lieu. Je pense qu’elle provenait du Collège Invisible et non des Théocrates.
Les guides de Griffith prétendent que, même si la plupart des éléments et des faits qui construisent la structure de la réalité spirituelle présentée dans ce livre sont déjà à la disposition du public, très peu de gens sont capables de les rassembler en une théorie cohérente. La raison en est que les programmes mentaux que les Théocrates utilisent pour tirer des conclusions à partir des informations sur les thèmes spirituels ont été délibérément élaborés par ceux-ci pour être illogiques et irrationnels.
Dix-sept ans après la parution du livre (ndr : nous affirme Gerry), j’ai cherché sur Internet des signes attestant que le livre avait eu un impact sur quiconque ou pour voir si quelqu’un s’en souvenait. Je n’ai trouvé que deux ou trois références sur le Net et il m’a semblé qu’elles provenaient de personnes complètement démentes. Sur le coup, je me suis posé des questions au sujet de ma propre santé mentale ! Mais j’ai décidé d’accepter l’idée que le livre n’est pas si mauvais et que je suis probablement sain d’esprit.
War in Heaven décrit en long et en large les principes de renforcements négatifs ou positifs qui sont utilisés pour entretenir les croyances des gens. Les rituels, par exemple, sont d’une grande valeur s’ils restent relativement stables. C’est une des principales raisons pour laquelle la religion théocratique est socialement et politiquement conservatrice ou réactionnaire.
Le collège Invisible s’appuie sur les théories comportementalistes pour expliquer que la personnalité humaine, y compris ses programmes mentaux utilisés pour évaluer les données et décider de ce qui est vrai ou faux, est conditionnée par son environnement physique. Même en ne tenant pas compte de la programmation télépathique directe des théocrates, les gens reçoivent toujours une programmation par leur environnement physique et social. La programmation générée par l’environnement physique favorise généralement la pensée empirique - celle qui découle de nos propres expériences- que le Collège Invisible recommande fortement. Par contre, la programmation issue de l’environnement social favorise l’acceptation des doctrines sur base de la foi. (NDR : Le Collège Invisible semble ici décourager toute forme de connaissance que l’on aurait tirée d’un acte de foi aveugle comme nous demande de le faire la plupart des religions. Pour commencer à accepter une idée, un concept, il faut tenter de l’expérimenter soi-même et d’en tirer de façon autonome ses propres conclusions)
Une grande partie des coutumes, croyances et réactions émotionnelles instinctives qui construisent notre environnement social ont été créées par la religion théocratique. Plus vous retournez en arrière dans l’histoire, plus le pourcentage des personnes endoctrinées par la religion théocratique à un degré significatif sera grand.
Dans les civilisations romaines et grecques, la majeure partie de la population succombait sans peine au contrôle mental des cultes païens. Cependant, ces religions ont connu des périodes de faiblesse, ce qui a permis l’apparition d’ouvrages occultes, philosophiques, politiques et scientifiques, des ouvrages basés, à un certain degré, sur l’analyse empirique. Toutefois, les philosophes grecs et romains ne formaient qu’une infime minorité d’intellectuels élitistes. Le point de vue majoritaire à cette époque n’était pas celui de Socrate mais celui des gens qui l’avaient condamné à mort.
L’emprise de la religion théocratique sur la plus grande partie des populations de la Terre n’a pas faibli jusqu’à l’époque moderne, de +/- 1300 à nos jours. Aujourd’hui, la plus grande partie de la population est toujours sous contrôle mental religieux. La civilisation moderne programme les gens avec des structures de la personnalité qui résistent au contrôle mental religieux mais les théocrates ont réussi à contourner le problème en ayant recours au contrôle mental électronique.
Le Contrôle mental électronique
En 1988, date de la parution du livre War in Heaven, les protocoles de communications Internet se sont élargis aux connections à distance (remote logins), aux courriers électroniques, aux systèmes de serveurs télématiques, aux groupes de discussions et au transfert de fichiers. Ils étaient à la disposition d’un nombre limité de personnes, généralement des utilisateurs professionnels (NDR : au départ, le réseau Internet était à l’usage exclusif des militaires américains et de certaines universités). Mais le World Wide Web (www.) en tant qu’infrastructure de partage d’information universelle se trouvait encore à des années dans le futur. Si le livre devait être mis à jour, il aborderait sans nul doute la question du rôle de l’Internet dans la consolidation d’une sorte de «conscience collective de masse»de l’humanité.
Les guides du Collège Invisible de Griffith expliquent le contrôle mental électronique agit sur deux niveaux différents, exactement comme le contrôle mental religieux. Rappelez-vous que le contrôle mental religieux plonge les individus dans un état de conscience altéré similaire à celui d’une transe légère et conditionne leurs comportements et leurs pensées durant le service religieux. En d’autres mots, les paroles du prédicateur produisent le même effet que les suggestions post-hypnotiques d’une séance d’hypnose normale.
Le contrôle mental électronique agit de la même manière que la main mise religieuse et souvent même à une plus grande échelle. Il rend également les gens beaucoup plus dépendants et, à l’instar du contrôle mental religieux, agit sur deux niveaux différents, le physique et le psychique.
Le niveau physique peut être directement observé : de nombreux chercheurs ont décrit l’usage des messages subliminaux dans les media et le moyen de les repérer. La composante psychique du contrôle mental électronique ou médiatique emploie des mécanismes tout à fait différents et il faut veiller à ne pas les confondre.
Il est également important de faire la distinction entre d’une part le phénomène psychique du contrôle mental religieux qui fonctionne le plus efficacement lorsque les individus impliqués sont ‘spatialement’ proches les uns des autres, comme si l’effet était diffusé et soumis à un système de lois de radiation proportionnel à la distance et d’autre part, un deuxième système qui n’est pas celui d’une émission d’ondes mais bien de transmission d’énergies à un niveau astral et spirituel.
Réminiscences de l’ancien mythe grec des «Fils de la Destinée» tissés par les déesses, les Parques, ces fils existent réellement mais ne sont pas tissés par des êtres surhumains. Ce sont des lignes de transmission faites de matière astrale qui relient les âmes entre elles et facilitent les communications télépathiques sur de plus grandes distances et avec plus de puissance que diffusion télépathique ordinaire.
Ces fils sont spontanément créés quand les âmes astrales entrent en contact les unes avec les autres, tout en générant d’énormes quantités d’énergie d’ordre psychique. Dès que l’esprit astral est dans l’état de conscience adéquat, la création de ces fils se fait de manière aussi naturelle et automatique que le procédé utilisé par les araignées pour produire des fils de soie durant leurs déplacements. Cette nouvelle information théorique explique comment les émissions évangéliques télévisées peuvent exercer, à distance, une influence directe sur leurs congrégations.
Le procédé peut avoir deux points de départ. D’abord, les personnes participant régulièrement aux services religieux contrôlés par les théocrates sont fortement encouragées à regarder certains évangélistes à la télévision et à écouter des émissions religieuses bien précises à la radio. Avec les années, un réseau élaboré de lignes de transmissions astrales est créé pour relier les émetteurs religieux au clergé des congrégations théocratiques à travers tout le pays, et, par elles, aux masses des membres ordinaires.
Ces fils psychiques sont fixés lorsque les prédicateurs de la radio et de la télévision sont invités à faire la messe lors de manifestations religieuses ou bien lorsqu’un groupe provenant de différentes paroisses accueille un important rassemblement de «renouveau de la foi» avec, comme invité, un évangéliste médiatisé ou une personne célèbre qui le représente. Cette méthode est surtout utilisée pour relier ces diverses églises aux centaines d’évangélistes de second-plan ayant des disciples régionaux ou qui sont suivis par des média locaux. Les évangélistes vedettes qui ont déjà leurs partisans nationaux inversent cette procédure : ils invitent les ministres et les anciens des églises sélectionnées dans tout le pays pour visiter leurs studios et devenir membre à part entière de la congrégation durant leurs émissions. Dans tous les cas, les liens psychiques sont établis entre les évangélistes médiatisés et les églises locales.
Certains des évangélistes télévisés parmi les plus ambitieux ont également relié un grand nombre de membres ordinaires de congrégations théocratiques – ainsi que des centaines de milliers de nouveaux convertis – à leur réseaux de contrôle mental électronique en organisant périodiquement de gigantesques rassemblements d’éveil de la foi. (Ils ont souvent lieu dans les grands stades sportifs, ce qui est, comme nous allons le démontrer, particulièrement adapté). Ce qui explique pourquoi certains évangélistes reconnus ont créé des écoles ou qu’un télé-évangéliste médiatisé a fait construire sa propre imitation de Disneyland.
Aujourd’hui, les réseaux des media utilisés par les télé-évangélistes ne sont pas le réseau de contrôle mental électronique le plus important aux USA. Les théocrates possèdent un autre réseau de contrôle mental qui asservit un grand nombre de gens n’ayant que peu ou pas d’intérêt pour les religions organisées. Il est basé sur les «spectacles» sportifs, les jeux d’argent organisés et les media de communication qui programment ces «divertissements». Cet autre réseau contrôle plus de gens que toutes les églises fondamentalistes et les télé-évangélistes réunis. Ce contrôle n’est pas aussi puissant que celui induit par les religions théocratiques car le contenu verbal/intellectuel est moins important mais il est tout aussi efficace pour programmer le subconscient en formant des opinions instinctives favorables aux buts des théocrates.
Les gens n’ont pas besoin d’écouter un sermon ou un hymne pour recevoir des messages télépathiques subconscients de la part des mêmes esprits qui contrôlent la religion fondamentaliste; ils n’ont qu’à se trouver dans un état de conscience altérée approprié (que la télévision et la radio provoque automatiquement chez tous les auditeurs et spectateurs qui n’ont pas appris les techniques spécifiques pour s’en prémunir) et avoir les lignes de transmission astrale implantées au bon endroit dans leur âme, les reliant ainsi au réseau.(L’idée de connecter ces lignes ou fils de matière astrale au bon endroit de l’âme rappelle un concept de Carlos Castaneda sur «la fixation du point d’assemblage», ce point d’assemblage serait situé à un endroit spécifique sur le «cocon lumineux» de la conscience où toutes les fibres de l’univers se joignent pour former notre perception de l’univers) (NDR : Selon Castaneda, le déplacement volontaire ou involontaire du point d’assemblage fixe notre attention sur d’autres bandes d’émanations énergétiques et nous donnerait accès à d’autres niveaux de conscience et d’existence. Toujours selon l’anthropologue américain, les états altérés de conscience provoqués par l‘ingestion de psychotropes ou les rêves, sont des manifestations du déplacement du point d’assemblage.)
En conséquence, les évènements sportifs et les jeux de casino remplissent la même fonction dans ce réseau que les services et les rassemblements religieux dans les réseaux de contrôle mental religieux électronique. La boulimie du jeu, surtout pour les événements sportifs par le biais d’un gigantesque réseau électronique, joue le même rôle que le cycle péché/faute/rémission de la religion théocratique.
Actuellement, les théocrates travaillent activement à étendre cette forme de contrôle mental. De nombreux Etats [américains] ont légalisé diverses formes de jeux qui branchent les gens aux réseaux que nous venons de décrire : loteries nationales, courses de chevaux (y compris le pari hors-piste), bingo, salons privés de jeux de cartes, etc. Ce n’est pas un hasard si le jeu se développe tant à la fois au niveau interpersonnel qu’au niveau médiatique alors que les églises fondamentalistes et l’évangélisme télévisé déclinent. Les Théocrates déplacent leurs efforts vers des activités plus naturelles et plus adaptées aux opinions et au style de vie des américains d’aujourd’hui.
Le jeu de casino au Nevada est l’un des champs de bataille les plus importants dans la guerre entre les théocrates et le Collège Invisible. Une fois que les théocrates ont projeté leurs liens de contrôle sur les consciences des personnes jouant au casino, ils continuent à émettre des messages télépathiques dans la conscience de ces personnes dès qu’elles regardent certains programmes télévisés, surtout les évènements sportifs et les émissions de jeux.
Le Collège invisible utilise également les casinos du Nevada mais refuse de donner une description de ce qu’ils y font. Mais ce «Collège» indique que (depuis 1988 au moins) les réseaux de reprogrammation des théocrates et du Collège Invisible ont leur quartiers généraux américains à Las Vegas : les théocrates sont généralement situés sur le «Strip» et le Collège Invisible est essentiellement basé dans le «Downtown» de Vegas. (NDR : Le Strip constitue le «nouveau» Las Vegas avec ses énormes complexes hôteliers qui sont à la fois des parcs d’attraction, des hôtels de grand luxe, d’immenses casinos tandis que le Downtown Vegas est le «vieux» centre avec des hôtels et des casinos un peu désuets à taille plus humaine).
Griffith conseille que les personnes désireuses de jouer le fassent en privé, avec des amis ou au bingo ou dans un club de cartes local si ce genre de jeux est légal. Ces formes de jeux peuvent encore brancher les gens à un réseau de contrôle mental électronique mais ils sont moins dangereux que ceux des casinos du Nevada. Aller à Reno, à Vegas ou à Atlantic City pour jouer pour le plaisir revient à vouloir aller «en ville» à Saigon à la fin des années soixante. Une guerre s’y déroule et une personne innocente peut s’y faire prendre aussi facilement qu’un combattant.
Les personnes qui préfèrent ignorer cet avertissement et désirent quand même se rendre au Nevada pour y jouer, peuvent limiter les dégâts en veillant à rester dans un état de conscience normal. En clair : ne dégustez pas les boissons gratuites et par dessus tout, ne jouez pas plus d’une heure à la fois. Si vous êtes éméché ou sous le coup d’une grosse fatigue, vous succomberez très probablement à une transe hypnotique identique à celle induite par le service religieux et au lavage de cerveau des théocrates.
Ces derniers peuvent également vous faire perdre plus d’argent que vous ne pensiez miser. C’est le lot de la majorité de ceux qui vont se divertir au Nevada. Le système de banque électronique inter-états, permettant des retraits financiers avec presque toutes les cartes de crédit au cœur même du casino, est en partie responsable de cette situation.
Le jeu est aussi addictif que l’alcool ou l’héroïne. Les théocrates prennent un malin plaisir à transformer les gens en joueurs boulimiques. Cela les arrange tout comme ça leur est profitable de les pousser à devenir des drogués de Jésus en manque de rémission divine pour leurs péchés.
Le Collège Invisible, quant à lui, fait d’avantage appel au contrôle mental électronique et à la musique populaire ainsi qu’à la culture pop en général pour marquer son influence. Une fois que les gens ont assisté à un certain nombre de concerts rock, que ce soit dans de grands stades, dans de petites salles ou des clubs, ils sont alors connectés de façon permanente au réseau de contrôle mental des media, réseau manipulé par le Collège Invisible et reçoivent des messages télépathiques subliminaux à chaque fois qu’ils écoutent une certaine forme de musique à la radio ou sur leurs propres chaînes hi-fi. Dans ce cadre là, les paroles des chansons remplissent la même fonction que les sermons des rituels religieux.
Il est difficile d’entendre les messages induits et canalisés par les paroles d’une chanson. La plupart d’entre eux sont subliminaux et donc imperceptibles, sauf si vous essayez de les décortiquer mot à mot. Quand bien même vous arriveriez à les extraire, ils sont rédigés dans un jargon et un code élaboré. Les personnes soumises à ce contrôle mental acquièrent une connaissance profondément instinctive de ce code mais peu d’entre elles sont capables de paraphraser clairement et distinctement le contenu de ces messages.
Pour prendre le contrôle du réseau, le Collège Invisible utilise les sports et les jeux pour la reprogrammation alors que les théocrates influencent fortement la musique populaire.
Le Collège Invisible conseille aux personnes plus fortes psychiquement et aux adeptes de pratiques ésotériques ou magiques hostiles à toute forme de reprogrammation mentale involontaire, d’aider les gens à prendre conscience de cette prise de contrôle et à s’en défendre, par exemple en utilisant des rituels de «purification» qui devraient être pratiqués à grande échelle.
Bien entendu, cela annulera également les «liens bénéfiques » de leur emprise sur notre mental et notre psychisme, ils recommandent donc de reconstruire par nous même ces liens bénéfiques car il est encore plus important de casser les liens théocratiques. Le Collège Invisible préfère voir les gens entièrement libres de toute forme de contrôle que de les voir asservis aux théocrates.
Sur le thème de la magie sexuelle et toxicologique : de nos jours des millions d’américains s’adonnent à des pratiques avancées de magie sexuelle et toxicologique sans le bagage intellectuel traditionnellement associé à de telles pratiques, qu’elles soient d’origine orientale ou occidentale. Beaucoup se sont blessés en essayant ces pratiques et un grand nombre d’entre eux ont atteint un niveau qui leur permet de canaliser directement les messages spirituels d’entités désincarnées. Mais, comme ils n’ont jamais pris la peine d’apprendre les systèmes spirituels, cosmologiques, philosophiques et éthiques associés, ils sont quasiment incapables d’identifier l’évolution spirituelle des esprits évoluant sur le plan astral, ce qui fait que l’information canalisée est souvent une mosaïque provenant de diverses sources.
Note de Karmapolis : Gerry a reproduit dans son intégralité une partie du livre de Griffith. Il s’agit tout simplement d’un dialogue, d’un jeu de questions et de réponses entre Griffith et son correspondant du Collège Invisible sur ce qui arrive à une âme juste après son trépas.
Un kit de survie pour l'au-delà
Question (Griffith). Pouvez-vous m’informer sur ce que je dois dire aux gens pour augmenter leurs chances de survie.
Le Collège Invisible : Tous ceux qui se sentent en accord avec l’information contenue dans ce livre devraient faire un effort conscient pour développer leurs pouvoirs psychiques durant leur vie terrestre. Ce sont des connaissances basiques de survie que chaque être humain doit développer et dont les rudiments ne sont pas si difficiles à apprendre. La majorité des groupes occultes et New Age ont assez de connaissances psychiques pour enseigner comment attirer l’attention d’esprits bienveillants sur le plan astral après la mort. Si un tel groupe n’existe pas dans leur entourage, les gens peuvent apprendre à acquérir de telles capacités avec presque tous ceux qui les possèdent déjà, simplement en essayant et en corrigeant les erreurs. Cependant, nous voulons souligner que le processus demande un effort réel, étalé sur de nombreuses années.
Nous voulons également avertir que ceux qui accordent du crédit à l’information de War in Heaven mais qui ne sont pas des occultistes accomplis ayant développés des pouvoirs psychiques élevés, devraient lire des comptes rendus d’expériences de mort imminente et apprendre à reconnaître les leurres posés par les théocrates pour asservir les imprudents après leur décès.
Q. Effectivement, J’ai lu toutes ces histoires sur des personnes mourantes qui rencontrent des esprits comme leurs amis ou parents décédés, des divinités ou des messagers de divinités, prêts à les accueillir dans les mondes de l’après-vie. Je crains que de nombreuses personnes qui ont cru les révélations et les informations innovantes qu’elles ont découvertes pourraient soudainement les oublier, juste après leur mort, face à «l’ombre de leur chère mère, venue pour les accueillir au Ciel». En d’autres termes, «voir c’est croire». Une confrontation émotionnelle directe de ce type pourrait avoir plus de poids que toute autre connaissance rationnelle et intellectuelle reçue durant la vie terrestre, surtout pour une âme qui vient de subir le traumatisme de la mort.
R. C’est une description juste et vivante. Nous continuons à perdre des personnes tous les jours de cette manière, en dépit de tous nos efforts.
Q. Que peut-on faire pour éviter de se faire abuser ?
R. La seule défense valable est d’atteindre un certain niveau d’évolution psychique. Les théocrates sont capables de pratiquer de telles ruses si l’activité psychique du décédé peut être manipulée de l’extérieur par leurs transmissions télépathiques. Si l’âme perçoit activement son environnement astral avec ses propres pouvoirs télépathiques et clairvoyants, elle est généralement capable de distinguer la véritable nature des esprits qui formeront le «comité d’accueil». Ce concept est difficile à expliciter en termes humains, mais on peut le traduire en disant qu’ils ont l’air «faux», bizarres ou qu’ils dégagent de mauvaises ondes. L’explication la plus simple revient à dire que certains des mécanismes utilisés par les théocrates afin d’asservir d’autres esprits sur le plan astral deviennent perceptibles à tous ceux qui les «décodent» activement.
Q. Cette notion sur l’après-vie est tout à fait nouvelle et va effrayer certains d’entre nous, surtout lorsqu’ils réaliseront que de nombreux amis ou parents décédés risquent de devenir les esclaves d’un groupe théocratique. Que faire si on rencontre sa mère ou une autre personne aimée sur le plan astral ?
R. Une règle importante : GARDEZ VOS DISTANCES. NE LAISSEZ AUCUN AUTRE ESPRIT VOUS «TOUCHER» TANT QUE VOUS RESTEZ SUR LE PLAN ASTRAL. Les esprits libres communiquent rarement par télépathie. [Ceci peut faire référence à des rencontres peu après la mort]. Ils ne s’approchent pas des autres esprits même lorsqu’ils les aident durant leur processus de réincarnation mais ils leur parlent. Souvenez vous : «PARLER MAIS NE PAS TOUCHER».
Q. Je n’avais encore jamais entendu ça quelque part, mais cela devient évident une fois qu’on analyse le problème. Vous expliquez que les théocrates dominent des âmes plus faibles en les attachant littéralement à eux, permettant ainsi aux énergies de circuler, un peu comme dans le système nerveux, ce que je n’avais pas vraiment compris jusqu’à présent.
R. Oui, cette information qui peut littéralement «sauver votre âme». Malheureusement, il est aussi difficile de faire comprendre ce genre d’avertissement aux terriens qu’il est difficile pour des parents de mettre leurs enfants en garde contre les délinquants sexuels. Il n’est pas difficile de leur dire, «ne montez pas dans une voiture avec des étrangers ou n’acceptez pas les cadeaux de ceux que vous ne connaissez pas» mais il est bien plus difficile d’admettre qu’une grande partie des sévices sexuels impliquent généralement des amis proches ou des membres de la famille. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de répéter que c’est une coutume universelle parmi les «non théocrates» de garder leurs distances les uns par rapport aux autres. Nous regrettons de devoir vous le dire mais les théocrates ne nous laissent pas le choix.
Ce qui est important, c’est que cela exige des connaissances psychiques et pas uniquement intellectuelles. Plus les gens développent un contrôle conscient de leur sens psychiques, plus ils accroissent leurs chances de survivre assez longtemps sur le plan astral après la mort pour se réincarner. Les esprits désincarnés voient par clairvoyance, communiquent par télépathie et se déplacent par télékinésie. Si vous n’avez pas un contrôle conscient sur ces pouvoirs psychiques, vous serez sans doute aveugle, muet et paralysé après la mort. Avec un peu de chance, en entrant dans le plan astral, vous découvrirez peut-être que votre âme contient des résidus de mémoire de vies antérieures qui vous donneront accès à ces pouvoirs. Mais il vaut mieux ne pas parier la vie de votre âme mortelle là-dessus. Apprendre les connaissances psychiques est un travail lourd mais nous le recommandons fortement à tous ceux qui feront le passage, la percée.
Posséder le savoir intellectuel sur la nature de la réalité spirituelle n’est pas aussi essentiel à la survie après la mort que d’avoir les connaissances psychiques de base mais nous vous conseillons d’en apprendre autant que possible sur le sujet, que ce soit à partir de ce livre ou de toute autre source disponible. Plus vous étudiez la théocratie, la guerre invisible, la cosmologie spirituelle, plus vous aurez de chances de vous souvenir de cette information lorsque vous en aurez vraiment besoin.
La période la plus dangereuse se situe juste après la mort, quand l’âme astrale est encore traumatisée par le choc de la séparation de son âme somatique. La propagande théocratique voudrait vous faire croire que certaines morts sont faciles et naturelles et que seules les morts soudaines ou violentes sont traumatisantes. Pour l’âme, la coupure du cordon d’argent est aussi choquante que la perte d’une jambe pour le corps. Il est vrai que certaines morts sont plus difficiles que d’autres mais aucune n’est vraiment facile.
D’un autre côté, la pire des choses que les gens puissent faire une fois mort, c’est de refuser d’admettre qu’ils sont morts. Il est vain de croire que l’on peut empêcher la mort si la volonté de vivre est suffisamment forte et si l’on se bat de toutes ses forces et avec courage contre ce processus. Nous conseillons à ceux qui sentent qu’ils vont sans doute mourir de rester aussi calme que possible, de se concentrer pour demeurer conscient et alerte, et de ne pas se battre pour rester en vie. Il est tout à fait inutile de se battre car dans la plupart des cas, vous n’avez aucun pouvoir pour empêcher votre mort si vous êtes réellement en train de mourir. Par contre, un combat vigoureux contre le processus de la mort augmente significativement le traumatisme post-mortem de l’âme, rendant cette dernière plus vulnérable pendant les premières heures qui sont cruciales sur le plan astral.
Q. Dans quelques comptes rendus de mort imminente (NDE), la personne mourante a refusé de toucher ou d’embrasser les esprits qu’elle a rencontrés, généralement à cause d’une vague impression que ce n’était pas «bon» de le faire. Dans d’autres rapports, il y a contact rapproché mais négatif : un échange énergétique douloureux, souvent comparé à un choc électrique, se produit et la personne sur le point de mourir a l’impression de «retourner dans son corps». Dans d’autres cas encore, les esprits accueillants refusent d’eux-mêmes le contact et disent, «retourne, ton heure n’est pas encore venue». Comment expliquez-vous cela ?
R. Il est important de se rappeler, en lisant un témoignage de mort imminente, que la personne qui la raconte n’a jamais été vraiment morte. Si les frontières entre la vie et la mort sont floues sur le plan physique, elle ne le sont pas pour l’esprit qui ressent la mort lors de la rupture du cordon d’argent qui relie l’âme somatique au corps astral. Une fois que cela se produit, la mort est irréversible, l’âme astrale ne peut pas se reconnecter.
Les personnes qui ont eu des expériences de mort imminente sont simplement très proches du moment où l’âme astrale se détache de l’âme somatique, assez proches pour attirer l’attention d’autres esprits qui se préparent à les accueillir dans le plan astral. Le même traumatisme physique qui rapproche la personne de la mort produit aussi un état de conscience dans lequel la conscience physique est extrêmement passive et la conscience astrale est éveillée et active, permettant des communications psychiques faciles avec les esprits. Nous aimerions faire remarquer que seules les «âmes anciennes», celles très évoluées spirituellement, font de telles expériences.
C’est pourquoi ces personnes reculent parfois devant le contact avec les esprits : leur perception psychique est assez aiguë pour sentir que quelque chose n’est pas normal. Cependant, le contact rapproché avec d’autres esprits ne finit pas nécessairement en esclavage théocratique. L’âme d’une personne qui n’est pas vraiment morte reste attachée au corps et continue à recevoir son énergie à travers le cordon d’argent. C’est cette énergie qui produit la sensation de choc électrique en cas de contact. Bien entendu, la plupart des théocrates sont suffisamment informés pour refuser un tel contact, afin d’éviter le choc. Mais, le degré de connaissance des théocrates varie, donc ces deux sortes de mort imminente existent.
Traduction : Karmatea @ karmapolis.be
Notes et introduction - Karma One