Les historiens s'accordent à considérer l'année 1907 comme l'an 1 de l'hélicoptère, avec les tentatives de Paul Cornu et Louis Breguet.
Qui pouvait mieux que Jean BOULET, faire revivre l'histoire de l'hélicoptère ? Après 35 années consacrées aux essais des appareils à voilures tournantes et à la conquête des records les plus convoités, il s'est acquis une réputation internationale, a eu comme passagers les plus hautes autorités et surtout il a rencontré un grand nombre de pionniers et de pilotes d'essais en Amérique; comme en Europe.
Il a recueilli beaucoup de témoignages et patiemment recherché archives, documents et photographies pour reconstituer l'histoire des cinquante premières années de l'hélicoptère dans le monde.
Cet ouvrage présente les matériels qui sont nés entre 1907 et 1957 en France, aux Etats-Unis, en Russie, en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Hongrie, en Belgique, en Italie, au Canada, en Chine, au Brésil... Il nous fait découvrir les hommes qui imaginèrent parfois d'étonnantes machines comme ceux qui eurent l'audace de les essayer... au prix de drames parfois !
C'est donc à la fois un témoignage et un livre d'or d'un demi-siècle d'histoire qui ne néglige pas cependant l'époque plus lointaine des balbutiements, des rêves et des maquettes expérimentales. Il est moins question de technique que d'une aventure humaine. L'hélicoptère constitue avec l'avion et l'aérostation, l'un des trois mousquetaires de la conquête de l'air.
Mais il faut lire les récits de certains essais, de certaines performances, revivre l'atmosphère et les enthousiasmes de l'époque pour mesurer le chemin parcouru. Les annexes que nous propose également Jean BOULET en fin d'ouvrage (l'évolution des records, l'essor industriel des appareils à voilures tournantes et la place enviée à laquelle a réussi à se hisser l'industrie française dans ce domaine), prolongent le cadre historique de l'ouvrage pour amener le lecteur jusqu'au présent.
Né le 16 novembre 1920 à Brunoy, Jean BOULET a suivi la voie que lui dictait sa vocation. Ingénieur sorti de l'Ecole Polytechnique et ayant fait également l'Ecole Nationale Supérieure de l'Aéronautique, c'est sous l'uniforme d'officier de l'Armée de l'Air qu'il obtint son brevet de pilote de chasse aux Etats-Unis.
Dès son retour en France il se consacre aux essais dans l'industrie et entre, en 1947, à la SNCASE firme qui est devenue Société AEROSPATIALE.
En 1947, il est envoyé de nouveau aux Etats-Unis et devient septième pilote français breveté sur hélicoptères.
L'année suivante, il décolle le premier appareil réalisé en France: le SE 3101... mais les essais sont aléatoires.
En 1952, Jean BOULET obtient sa licence de pilote d'essais avions, il y ajoutera celle d'ingénieur d'essais en 1957 et de pilote d'essais d'hélicoptères en 1962.
Le 23 janvier 1953, victime d'une vrille lors d'un vol sur "Mistral », il est le premier Français à utiliser par nécessité, le premier siège éjectable monté sur chasseur à réaction. Il revient à l'hélicoptère, prend la direction des essais de la division hélicoptère et conservera ce poste vingt-deux ans jusqu'à sa retraite du personnel navigant en 1975.
S'étant entouré de pilotes, d'ingénieurs et de mécaniciens d'essais de grande valeur, il a pu mener à bien une quinzaine de programmes différents, du prototype à la production en grande série.
Il s'est acquis une réputation universelle, en particulier par les 17 records internationaux acquis entre 1953 et 1972, le dernier étant celui d'altitude toutes catégories qui lui appartenait encore dix ans plus tard.
Comptant 9 000 heures de vol, dont 8 000 sur hélicoptère, J. BOULET, officier de la Légion d'honneur, titulaire de nombreuses médailles, dont celle de l' Aéronautique, la. Grande Médaille de l'Aéro-Club de France », la .Grande Médaille d'Or des Vieilles Tiges », la Médaille d'Or de l'AAAF, a reçu en 1961 le prix Icare de la presse aéronautique, et en 1976, la. Pilot of the year award » de 1'Helicopter Association of America ».