Simon Delvaux est docteur en Égyptologie. à l’Université Paul Valéry - Montpellier III, sous la direction de Bernard Mathieu (Maitre de conférence – HDR, UMR 5140, équipe ENiM). Il soutient sa thèse portant sur l’étude des modes de transport terrestre en Égypte de l’Ancien au Moyen Empire le 7 Décembre 2016.
Il travaille également en co-écriture avec Daniele Salvoldi (Post-doctorant, Freie Universität - Berlin), à la rédaction d’une monographie sur les temples Éléphantins d’Amenhotep III et de Ramsès II, tous deux détruits en 1822. Ce travail sera présenté au public lors du XIe congrès international des égyptologues qui se tiendra à Florence en août 2015. Une partie de la mobilité est prise en charge par le Labex Archimède.
Parallèlement, depuis 2011, il consacre son temps libre à l’étude des structures de paléo-circulation sur le site protohistorique de Cuciurpula sous la direction de Kewin Peche-Quilichini (Post-doctorant Labex Archimède - UMR 5140).
Détails - Livre
►Études sur le traîneau en Égypte à l'Ancien Empire. Volume I et II. (2009)
►Les modes de transport terrestre en Égypte (2015)
►L’enseignement de la documentation iconographique de l’Ancien et du Moyen Empire quant à l’utilisation du traîneau (2018)
---Études sur le traîneau en Égypte à l'Ancien Empire. Volume I. (2009)
Version Corrigée 2018 (l'ancienne version reste disponible sur le site).
Pour en savoir plus sur les corrections effectuées, se rapporter à l'Avant-Propos (p. 9)
Abondamment cité comme outil de base dans les nombreux articles et ouvrages sur la construction des pyramides, le traîneau n’a cependant pas encore fait l’objet d’une étude complète. Bénéficiant des nombreuses bases de données déjà établies par des égyptologues comme Bertha Porter, Rosalind Moss, Marianne Eaton-Krauss ou bien Arno Egberts, la mise en place d’un catalogue non exhaustif, mais néanmoins complet, des représentations de traîneaux dans l’Ancien Empire, a été relativement facile à effectuer. Une fois réalisé, le catalogue s’est alors imposé comme étant une base solide pour l’étude, tout en définissant les sujets à approfondir. Ainsi, la typologie qui a été créée à permis d’évaluer le nombre des différentes formes de traîneaux mais également les périodes pendant lesquels ils ont évolués. De plus, en s’appuyant sur les études techniques déjà réalisées, mais aussi sur l’étude iconographique et épigraphique réalisée dans cet ouvrage, le contexte et la raison de l’utilisation des traîneaux ont pu être affinées, tout comme la composition des équipes chargées du traînage.
More Info: Mémoire de Master 2, Université Paul Valéry Montpellier
---Les modes de transport terrestre en Égypte (2015)
Quand il est fait mention du transport dans l’Égypte pharaonique, la première image qui vient à l’esprit est celle de bateaux transportant blocs de pierre et monolithes pour fournir en matière première le chantier d’un temple ou d’une pyramide. Pourtant, le transport terrestre est à l’époque très développé. Répondant à des besoins quotidiens, acheminement de denrées, de mobiliers, de produits agricoles ou bien encore de matériaux de construction divers, son usage est très bien documenté, principalement grâce aux représentations conservées dans les tombes et mastabas, mais également grâce aux textes ou au matériel et structures de cheminement retrouvés lors de fouilles archéologiques.
---L’enseignement de la documentation iconographique de l’Ancien et du Moyen Empire quant à l’utilisation du traîneau (2018)
Cet article a pour objectif de présenter une partie des résultats obtenus dans le cadre de la rédaction d’une thèse – soutenue en 2016 – sur les modes de transport terrestre en Egypte.
Se concentrant uniquement sur le transport par traîneau, et s’appuyant sur la documentation iconographique présente dans les tombes et mastabas de l’Ancien et du Moyen Empire, l’objectif de cette étude est de questionner nos connaissances, tant sur le personnel que sur les technologies employées lors des manœuvres de halage. Puis en appliquant les résultats obtenus à des témoignages incomplets ou lacunaires, d’essayer d’évaluer le poids des cargaisons, le nombre d’hommes nécessaires aux halages, voire de restituer des lacunes.
Le but de ce travail n’est cependant pas de proposer des résultats définitifs, mais plus de relativiser les différents témoignages qui nous sont parvenus pour pouvoir nous permettre de mieux appréhender la question du transport par traîneau.
Volume: 3
Page Numbers: 45-63
Publication Date: 2018
Publication Name: JAEA
♦ Études sur le traîneau en Égypte à l'Ancien Empire. Volume I. (2009) ♦
19. Le portage animal
Le seul représentant du portage animal pour les périodes qui nous intéressent est l’âne3 qui, faut-il le rappeler, a été domestiqué dans cette région du monde pour son endurance par rapport au poids qu’il peut porter et aux distances qu’il peut parcourir. Si le transport à dos d’âne semble avoir été principalement utilisé dans le cadre des activités agricoles (l’animal pouvant alors effectuer d’autres tâches, comme le dépiquage), il servait également au transport de marchandises sur de plus longues distances.
3. Le cheval n’est introduit au mieux qu’à la fin du xviiie siècle av. J.-C. (Meeks, 2005). Le dromadaire domestique n’arrive, quant à lui, qu’à la fin du viie siècle av. J.-C. (Dupuy, 2009).