By Anarkia333 |
2003
0:52:00

La province du Mustang, coincée entre le Tibet et le Népal, a récemment ouvert ses frontières et révélé les trésors artistiques de ses monastères bouddhistes. Des peintures datant de plus de 500 ans ornent encore les murs de certains sanctuaires épargnés par les conflits passés. 


Les ravages du temps les ont néanmoins endommagées et leur sauvetage est parfois impossible. Des restaurateurs occidentaux travaillent cependant à rénover et protéger les oeuvres en concertation avec la population. 
Ces lieux de culte doivent en effet répondre à des critères éloignés des conceptions occidentales pour satisfaire les habitants et les encourager à repeupler ces temples délaissés... 
On ne peut réprimer un soupir de soulagement lorsque réapparaissent intactes les splendides couleurs originelles. La comparaison avec la chapelle Sixtine s’impose. Michel-Ange l’a peinte à la même époque selon les mêmes procédés. Mais, contrairement aux maîtres de la Renaissance italienne, les artistes bouddhistes du XVe siècle ont été oubliés. Le génie humain importe moins pour les croyants que la résurgence totale des œuvres et de la présence divine qui en émane. Ne partageant pas cette philosophie, les restaurateurs refusent d’interpréter les parties effacées. Convictions religieuses et artistiques s’affrontent alors que mille lampes à beurre illuminent les parois du temple. Pour la première fois depuis un siècle, les moines officient.