The Man from Earth (Jerome Bixby's The Man from Earth) est un film de science-fiction américain réalisé par Richard Schenkman sur le scénario de Jerome Bixby, mettant en scène David Lee Smith, John Billingsley, Ellen Crawford et William Katt. Produit par Falling Sky Entertainment, ce film est sorti le 13 novembre 2007 aux États-Unis.
Ce long-métrage a reçu le premier prix du meilleur film et le grand prix du meilleur scénario au festival de Rhode Island en août 2007. En France, il est sorti quatre ans plus tard, le 5 juillet 2011, en DVD et Blu-Ray sous la distribution d'Action et Communication.
Une suite The Man from Earth: Holocene est réalisée également par Richard Schenkman en 2018 et distribuée en téléchargement légal et gratuit sur internet, avec incitation au don.
Résumé
Alors qu'il s'apprête à prendre la route et à tout délaisser pour commencer une nouvelle vie ailleurs, le professeur John Oldman reçoit la visite surprise de ses amis et collègues de travail, qui lui ont préparé une fête d'adieu : le biologiste Harry ; Edith, enseignant l'histoire de l'art et par ailleurs fervente chrétienne ; l'anthropologue Dan ; l'historienne Sandy, amoureuse de John ; le psychiatre Will Gruber ; l'archéologue Art et son élève Linda.
Devant l'insistance de ses collègues qui lui demandent la raison de son départ prématuré, John finit par leur révéler qu'il est en réalité un homme des cavernes âgé de 14 000 ans. Il décide alors de leur en dire davantage sur sa vie passée. Invitant tout d'abord ses amis à considérer son propos comme un simple récit de science-fiction, John abandonne rapidement cette approche et semble répondre de manière véridique à toutes les questions qu'on lui pose. Bien que ses amis manifestent tout d'abord de l'incrédulité devant son histoire, John poursuit et raconte quelques épisodes marquants de sa vie : il affirme avoir vécu chez les Sumériens pendant 2 000 ans, puis chez les Babyloniens sous le règne d'Hammurabi avant de devenir un disciple du Bouddha. Il prétend aussi avoir rencontré des figures emblématiques de l'Histoire, telles que Christophe Colomb ou Vincent van Gogh, qui lui aurait fait don d'une de ses peintures.
Au cours de la conversation, les différents collègues de John lui posent des questions en rapport avec leur spécialité. C'est ainsi qu'Harry, le biologiste, examine avec John la possibilité pour un homme de vivre autant de temps. Quant à Art, il teste les connaissances de John sur certains événements préhistoriques ; bien que ce dernier ait parfaitement répondu, il en faut plus pour convaincre l'archéologue, qui estime que n'importe quel lecteur de manuels spécialisés sur la question aurait pu en faire autant.
La discussion se recentre ensuite sur le thème de la religion. À cet égard, John dit ne suivre aucune religion en particulier, ne croyant pas à un Dieu omnipotent, rappelant en cela Laplace et son « Je n'ai aucun besoin de cette hypothèse ». Par la suite, John révèle avec réticence qu'il est à l'origine de l'histoire de Jésus et va jusqu'à affirmer qu'il est celui qu'on appelle « Jésus » ; John explique ensuite que ses contemporains de l'époque ont mal interprété les enseignements du Bouddha qu'il avait tenté d'introduire en Occident. Cette révélation bouleverse toutes les personnes présentes, en particulier Edith qui fond en larmes. C'est alors que Gruber somme John de reconnaître que son histoire est un canular, le menaçant dans le même temps de l'interner. John s'excuse et reconnaît être allé trop loin dans ce qui n'était qu'une histoire imaginée.
Les amis de John commencent à s'en aller. John s'excuse auprès d'Harry et Edith tandis qu'Art s'en va sans lui dire adieu. Linda le salue une dernière fois, faisant alors la remarque que son nom le décrit parfaitement. Lorsque c'est au tour de Dan de le quitter, les mots qu'il prononce laissent entendre qu'il croit encore au récit de John.
Alors que tout le monde s'en est allé, excepté Gruber et Sandy, Gruber surprend une conversation entre John et Sandy qui suggère que toute l'histoire de John est en définitive parfaitement vraie. John révèle à Sandy certains des pseudonymes qu'il a dû porter pour ne pas éveiller les soupçons tout au long de son existence ; l'un d'eux correspond justement au nom du père de Gruber. Ce dernier, choqué et surexcité face à son père qui n'a pas vieilli en l'espace de soixante ans, succombe à une crise cardiaque. John promet qu'il sera présent à l'enterrement de son fils auquel il vient, malgré lui, d'ôter la vie. Alors qu'il s'apprête à partir seul au bord de son véhicule, John est finalement rejoint par Sandy avec qui il décide manifestement de passer davantage de temps.