Pour beaucoup, le monde se partage entre hommes et femmes, bleu et rose. Quid des personnes intersexes qui n'entrent dans aucune de ces catégories ? Florilège d'histoires de vie.
Depuis que Vincent Guillot a découvert, tardivement dans sa vie d’adulte, le mot pour se définir – intersexe –, il n'a cessé d’aller au-devant de ses semblables, une quête indispensable à la compréhension de sa personne. L'artiste allemand Ins A Kromminga, lui, a pris conscience de cette différence à l'adolescence. De sexe féminin sur son état civil, son corps a commencé à prendre des caractéristiques masculines à la puberté. Ses dessins évocateurs racontent mieux que n'importe quel discours les traumatismes infligés aux personnes intersexes.
Minorité meurtrie
Déterminés et non dénués d'humour, les personnages du documentaire de Régine Abadia se battent tous pour l'émancipation de leur minorité invisible et meurtrie. Leur principal problème : la médecine, qui intervient non pas pour soigner mais pour les conformer à des normes féminines ou masculines. De manière irréversible, à coup de bistouri et d'ajout d'hormones, des petites filles et des petits garçons sont ainsi "fabriqués", au détriment de leur développement personnel et avec des effets psychologiques et physiques traumatisants. Un florilège d'histoires de vie, recueillies, notamment, lors d'un forum à Douarnenez, où débattent chaque été les intersexes.
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