Le karma et les mémoires cellulaires - 4 février 2013
Bonjour à vous tous,
Je reçois souvent des questions sur le karma et cela fait quelque temps que je ressens l’élan de partager ma propre vision de ce sujet, que certains associent parfois à une sorte de fatalité ou encore, à un moyen de justifier l’inexplicable. Dans tous les cas, le karma alimente les réflexions et il est intéressant de le présenter sous différents angles.
J’aime bien définir le karma comme étant «l’envie de l’Âme de comprendre». Qu’est-ce que cela signifie? Le karma est perçu par plusieurs comme une sorte de punition céleste. Mais en réalité, il est un moteur d’évolution dans la matière. Concrètement, il est associé à une recherche d’équilibre de l’âme sur son parcours d’apprentissage terrestre.
Supposons un moment qu’une personne ait expérimenté une forme d’inconscience temporaire l’ayant amenée à utiliser son pouvoir pour contrôler une autre personne. Prenons l’exemple d’un homme de loi, que nous nommerons ici Wilfrid, qui profite de la vulnérabilité d’une autre personne pour lui soutirer sa ferme et sa terre. Afin d’être en paix avec son geste et le justifier, Wilfrid pourra se dira que s’il ne l’avait pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait à sa place. Il en parle à certains proches qui lui confirment qu’ils auraient probablement fait la même chose eux aussi, et ainsi, Wilfrid se sent justifié dans ses actions.
Pour demeurer cohérent durant son incarnation, Wilfrid devra alors se couper énergétiquement de l’homme dont il soutire la terre et la ferme pour ne pas être affecté par sa détresse et préserver ainsi une forme d’équilibre. Du même coup, il se coupera de sa propre conscience amoureuse qui lui suggère intérieurement qu’il est uni à cet homme, que ce qu’il lui fait, il se le fait à lui-même.
L’oubli
Il faut comprendre qu’au départ, l’aventure dans la dualité implique une forme d’oubli de nos origines, une séparation d’avec nous-mêmes. Celle-ci n’est donc pas le problème en soi, elle est plutôt le stimulant qui pousse les êtres à avoir envie de se réunir de nouveau. Mais à la base, la sensation de séparation accompagne l’incarnation. C’est le choix qui a été fait par tous les êtres qui ont entrepris le parcours dans la dualité, afin d’apprendre l’amour en vivant illusoirement l’expérience d’en être séparé, tout comme l’été s’apprécie mieux par un être qui a traversé un hiver.
Afin de grandir sur le parcours de la dualité, les âmes placeront sur leur route des situations qui leur permettront de se souvenir de leur nature véritable en étant stimulé à s’unir de nouveau aux autres. Mais souvenons-nous qu’à la base, la séparation est le premier mouvement qui a accompagné l’entrée dans la matière. Elle fait partie de notre expérience. Elle n’est donc pas un «obstacle qui nous sépare de Dieu», mais plutôt un magnifique moteur d’évolution qui nous pousse à avancer.
Revenons maintenant à Wilfrid. Ce dernier a choisi de profiter d’une situation à son avantage, tout en se coupant des émotions de trahison et d’abandon qu’il aura provoquées chez l’autre. Afin de demeurer en paix dans cette situation, il s’est organisé, consciemment ou inconsciemment, pour justifier ses actions afin de préserver une forme d’équilibre en lui. Il créera alors une réalité externe qui viendra valider ses gestes posés. Mais en parallèle, une autre réalité intérieure se fera ressentir, soit celle de l’amour. Celui-ci lui exprimera un autre message au niveau du cœur qui lui suggèrera qu’il pourrait agir autrement dans la situation. Il sera libre de l’entendre ou non, mais l’amour s’exprimera.
À ce moment, Wilfrid aura deux choix : ou il s’ouvre à l’amour, ou il s’y referme. Il n’existe aucune troisième option, car l’amour n’est jamais stagnant. L’ouverture à l’amour peut se faire graduellement ou subitement, dans cette vie ou une autre, mais il se fera tôt ou tard, car c’est la «destination» commune à chacun. Mais pour le moment, supposons que Wilfrid ait choisi de s’y refermer.
Il rencontrera des gens sur son parcours qui lui reflèteront certains choix qu’il aura refermés en lui. Certaines personnes pourront par exemple le culpabiliser de ses actions et il pourra choisir de les fuir afin de ne s’entourer que de ceux qui lui présenteront une forme d’approbation. En d’autres termes, il voudra que son monde extérieur reflète ses choix intérieurs.
Son propre rythme
Soyons attentifs ici pour ne pas juger Wilfrid, l’exemple est présenté pour comprendre son état d’esprit. En parallèle, il faut comprendre que l’amour en chacun nous invite à présenter la lumière à Wilfrid de façon inconditionnelle en lui permettant de l’accueillir à son propre rythme. Si nous le jugeons, nous lui transmettons inconsciemment que sa réalité est inappropriée et alors, il voudra nous convaincre du contraire.
Ce comportement nous est tous reflété dans nos sociétés. Nous côtoyons au quotidien des êtres qui veulent nous convaincre qu’ils ont raison, et souvent, nous tentons en retour de les convaincre du contraire, car nous les sentons fermés et limités. Mais dès qu’ils sont reconnus dans leur vision de la vie, peu importe ce qu’elle est, l’amour se remet à circuler et ils cessent de s’accrocher à la forme plus limitée de leur expression. Ils s’ouvrent alors à la faire grandir parce qu’elle est accueillie inconditionnellement, et ainsi, elle peut évoluer.
Tôt ou tard, nous sommes tous «condamnés» à assumer notre nature profonde amoureuse. Seul le moment diffère, mais la destination est la même pour tous. Si je présente l’expérience de Wilfrid, c’est pour que nous comprenions que la situation lui proposait deux choix: ou il pouvait aider cette personne à alléger sa situation, ou il pouvait en profiter à son avantage (pour mon exemple, retenons uniquement ces deux options). L’amour ne juge rien, il propose une expression toujours plus lumineuse, et chacun est libre de l’accueillir en lui pour l’extérioriser concrètement.
Le cours naturel de la vie de Wilfrid l’amènera à poursuivre son parcours selon ses principes et ses idéaux personnels. Mais qu’il le veuille ou non, son chemin aura croisé celui de l’homme qu’il a choisi de flouer. Et parce qu’il aura empêché l’amour de circuler entre eux, les deux hommes resteront liés au niveau énergétique.
Nous savons que Wilfrid avait oublié qu’il était uni à l’autre homme et que ce faisant, il a posé des gestes en fonction de ce qu’il comprenait de la vie. Nous ne posons donc aucun jugement ici, nous ne faisons qu’observer le plus objectivement possible la situation. Plusieurs options étaient possibles pour Wilfrid, et il en a choisi une plus spécifique qui était en lien avec l’état d’esprit qu’il avait au moment où l’expérience s’est présentée à lui. C’était en lien avec sa conception de la vie à ce moment précis de son parcours terrestre.
La suite
Après cette expérience spécifique, d’autres situations de la vie de Wilfrid se représentent à lui pour le stimuler à rouvrir de nouveau son cœur là où il l’aura fermé par le passé. Ces situations sont prises en charge par l’âme qui cherche à exprimer une version toujours plus lumineuse d’elle-même dans l’incarnation. En apparence identiques, ces situations augmenteront cependant d’intensité quand elles se représenteront pour amener Wilfrid à éventuellement transformer son regard, car l’amour en lui cherchera ultimement à tout éclairer, à tout ramener en l’unité. Tôt ou tard, tout retourne à l’amour. Nous sommes tous UN et cette réalité est immuable, bien qu’elle puisse présenter plusieurs illusions passagères dans la matière.
Pendant la suite de son expérience humaine, Wilfrid maintiendra une forme d’équilibre et de cohérence envers lui-même dans sa vie, malgré la fermeture qu’il aura expérimentée par le passé. Pourquoi? Parce que ses gestes posés seront cohérents avec sa vision de la vie à ce moment précis. En d’autres termes, ce n’est pas lorsque les gestes sont posés que l’être se juge et entre en déséquilibre, c’est au moment où il élève son regard sur la situation et qu’il comprend l’impact que son inconscience passagère a eu sur les autres. C’est là que les jugements surviennent.
Puisque l’étape d’élévation de la conscience est incontournable pour tout être en évolution, celle des jugements envers soi est aussi presque toujours présente sur le parcours de l’éveil. Elle est en quelque sorte la porte d’entrée qui prépare la résolution. L’être se juge d’avoir été temporairement inconscient et d’avoir posé certains gestes dans ce contexte. Cette étape n’est pas nécessaire, mais elle est très souvent vécue, surtout au début de la période de conscientisation.
Je dis souvent dans mes ateliers que les jugements sont les messages de Dieu. Ils nous parlent de nous, même s’ils sont souvent dirigés vers les autres. Ils nous enseignent ce que nous ne voulons pas accueillir de nous-mêmes.
Wilfrid vivra donc une relative paix intérieure durant son expérience humaine en construisant sa réalité autour de la justification de son comportement. Malgré le fait qu’il se soit fermé à l’amour, en partie du moins, il se sera adapté à la situation pour préserver une forme d’équilibre. Toute sa vie durant, son âme lui présentera des occasions de transformer sa relation avec son pouvoir intérieur, et il restera libre d’accepter ou non de le faire. Jusqu’ici, il n’y a aucun karma d’impliqué, seules des expériences sont vécues pour le pousser à évoluer vers l’amour.
La fin du parcours
Puis, la fin du parcours terrestre de Wilfrid approche. S’il n’a toujours pas transformé sa relation avec son pouvoir, son âme voudra de plus en plus intensément pacifier l’expérience vécue avant de partir. Elle multipliera les situations similaires pour provoquer un changement de regard, afin de changer le scénario et d’y amener l’amour.
À ce moment, plusieurs personnes se referment encore plus intensément dans leurs conditionnements, car ils ressentent de plus en plus cette invitation à s’ouvrir, mais ils la perçoivent comme une vulnérabilité grandissante en eux qu’ils doivent contrôler. Ils doivent résister à l’envie croissante de lâcher-prise. Les êtres s’imaginent alors qu’ils doivent être encore plus rigides pour ne pas se laisser aller à une sensibilité grandissante. Inconsciemment, ils ne veulent pas se laisser toucher par l’amour, car ils savent que celui-ci les amènera à transformer complètement leur vision de la vie. C’est la peur de la mort qui agit ici, soit la peur de mourir à une illusion de soi.
En ayant créé sa réalité humaine autour d’un personnage qui a survécu en se séparant de l’amour, du moins dans certaines situations, Wilfrid s’imagine que s’il s’y ouvre de nouveau, il mourra. En fait, il est juste de dire qu’une partie de lui mourra, soit celle de ses illusions, mais une autre renaîtra assurément. Cependant pour l’âme, le parcours est éternel. Alors si le passage vers l’amour ne se fait pas dans cette vie, il se fera assurément dans une autre.
Donc à un moment, Wilfrid quittera le plan terrestre, car son âme aura complété son expérience humaine. Qu’il ait accepté ou non de changer sa relation avec son pouvoir, il retournera éventuellement dans les énergies amoureuses supérieures et sera invité à conscientiser ses gestes posés sur terre. À ce moment, il se souviendra complètement qu’il est uni aux autres. Dans cet espace d’évolution, il comprend et voit les conséquences de ses actions. On lui montrera le parcours de l’autre homme et ce qu’il a indirectement contribué à créer.
Cet autre homme aussi avait sa réalité à transformer, car chaque situation est créée en complicité les uns avec les autres. Il n’est donc pas intéressant ici de considérer qu’il y ait eu une victime et un bourreau dans cette situation. Ce sont deux êtres qui se sont attirés mutuellement pour vivre une expérience évolutive ensemble. Mais à la base, souvenons-nous que dans l’espace des vibrations supérieures entre les mondes, Wilfrid comprendra mieux son expérience terrestre et verra ce qu’il aurait pu faire de différent. La culpabilité est souvent un obstacle à cette étape, mais en réalité, seule l’expérience compte, car elle permet de nous aligner de plus en plus à l’amour, celui qui éclaire tout et apporte sa lumière bienveillante.
L’âme humaine
Souvenons-nous maintenant que l’âme humaine, soit la partie de nous qui se souvient de toutes les expériences terrestres vécues – souvent perçue comme le Grand Livre des incarnations – évolue en vivant des expériences concrètes [vous pouvez lire ce message déjà écrit sur le sujet en 2010 www.psychologiedelame.com/message-07-02-10-simon.html]. Elle ne grandit pas en lisant des livres ni en participant à des séminaires. Elle se transforme avec les expériences qui lui font ressentir des émotions et des sensations. C’est ainsi qu’elle apprend. L’âme humaine fait partie de l’expérience terrestre, mais elle n’est pas le principe Âme-Esprit que nous sommes, elle est la projection de nous dans la matière. Elle a été créée afin de maintenir un fil conducteur d’une incarnation à l’autre, pour nous permettre d’oublier entre chacune d’entre elles. En d’autres termes, l’âme humaine se souvient, pendant que notre conscience oublie.
En consultation individuelle, c’est avec cette partie de nous que nous travaillons le plus souvent, car l’âme humaine vit ses propres défis et ses illusions. Et l’une de ces illusions est justement associée au karma.
Il faut comprendre que dès qu’une situation vécue est privée d’amour, l’âme humaine ne peut l’intégrer en elle. Elle n’arrive pas à en comprendre le sens évolutif, car elle est coupée de la conséquence des gestes posés. En d’autres termes, elle en comprend une moitié, mais elle n’arrive pas à ressentir ce qui a été vécu par l’autre, car l’amour dont l’être s’est coupé l’en empêche. Les émotions et les sensations qui lui permettent de grandir ne peuvent donc pas être ressenties. Afin de grandir et d’évoluer dans l’expérience, l’âme humaine voudra alors expérimenter les conséquences de ses propres gestes posés. C’est alors qu’elle planifiera, dans sa prochaine incarnation, une expérience similaire à celle qui a déjà été vécue, mais dont les rôles seront inversés.
Dans notre exemple, l’âme de Wilfrid lui proposera de revenir sur terre vivre un thème de trahison et de non soutien dans une prochaine incarnation, afin de lui permettre de compléter son apprentissage. Il aura alors l’occasion d’expérimenter la souffrance émotive reliée au fait d’être privé de son propre pouvoir, tout en étant abusé par celui d’un autre. Il vivra cette expérience pour éveiller en lui une forme de compassion, afin de se sensibiliser à la vulnérabilité que certains vivent sur terre lorsqu’ils sont abusés. Il est possible que son abuseur soit l’homme qu’il a trahi par le passé, mais cela n’est pas absolu.
L’expérience karmique
Vous aurez compris que c’est cette expérience précise expérimentée dans une prochaine vie qui sera karmique, selon notre définition humaine. Nous aurons alors tendance à y ajouter une dimension dramatique, «pauvre de lui», mais en réalité, l’âme évolue grandement via ce parcours. Selon cette logique, elle ne permettra donc pas que des solutions soient apportées au moment où l’expérience sera vécue, parce que son objectif est justement de compléter son apprentissage, et non de contourner la situation. Si l’être est extirpé trop rapidement de sa problématique, l’âme n’aura d’autres choix que de la recréer. Même si certains voudront aider l’être en déséquilibre, cette aide ne sera pas reçue, car l’âme empêchera la résolution, et ce jusqu’à ce qu’elle considère l’apprentissage complété.
Attention, cela ne veut pas dire qu’il faille abandonner les êtres en difficulté en justifiant qu’il s’agit de leur karma. Car il ne nous appartient pas de définir ceci. Mais cela explique certainement pourquoi certaines personnes retournent dans les mêmes problématiques après en avoir été extirpées. Le karma n’était pas complété.
Il faut aussi comprendre qu’une fois le karma complété, les corps astral, émotionnel et mental préservent des séquelles mémorielles de l’expérience. Donc une fois le karma complété, l’être peut reproduire la situation parce qu’il est conditionné à celle-ci. Il se souvient par exemple que même s’il essaie de se sortir d’une impasse, la vie l’en empêche. Son karma sera complété, mes ses conditionnements demeurent.
Il faut retenir de ceci que lorsque le karma est complété, l’être commencera à percevoir des solutions et à comprendre les messages de transformation autour de lui. Par exemple, une information reçue maintes fois par le passé fera soudainement son chemin jusqu’à la conscience pour être enfin comprise. L’être verra de nouvelles personnes dans son entourage qui viendront lui offrir leur soutien. Il aura de la difficulté à accepter cette aide au début, mais quelqu’un insistera et il finira par se sentir légitime de l’accueillir.
Ce sont des exemples bien sûr, mais je vous les présente pour que vous compreniez que plusieurs êtres sur terre sont dans des résolutions karmiques en ce moment et il est essentiel que celles-ci se complètent pour qu’ils puissent «passer à autre chose» pour ainsi dire. D’ajouter une dimension dramatique à ces expériences ne fait que les alourdir. En réalité, on nous demande d’ouvrir notre cœur à toutes les expressions de l’amour, et parfois, la souffrance expérimentée par certains en fait parti.
Je suis aussi très attentif ici pour ne pas suggérer une forme de cautionnement de la souffrance humaine, sous prétexte qu’il s’agit de «leur karma». Mais lorsque rien ne semble pouvoir être fait pour venir en aide à une personne ou à un groupe d’êtres, j’aime contempler ceci en m’imaginant confier le tout à l’Univers. Je me dis alors que cela est géré à un autre niveau que le nôtre et que seul l’amour permettra la résolution complète de la situation, en temps et lieu.
L’amour
L’amour ne rejette rien, il englobe tout. Qui suis-je pour décider qu’une expérience n’est pas digne d’être vécue, sous prétexte qu’elle n’exprime pas l’amour? Est-ce que la guerre est vraiment un obstacle à l’amour, ou n’est-elle pas simplement le résultat de la séparation que nous vivons avec nous-mêmes et les uns avec les autres? Quand deux êtres ont oublié qu’ils s’aiment, est-ce nécessaire de juger leur amnésie temporaire pour les aider à se rapprocher? Ne pouvons-nous pas simplement les stimuler en maintenant bien vivant en nous ce souvenir en attendant qu’ils le réveillent en eux?
Personnellement, j’aime me souvenir que les gens sont plus grands qu’ils aiment le croire. Quand quelqu’un me présente sa souffrance, j’ouvre mon cœur à la recevoir, mais je sais intérieurement qu’elle n’est pas l’expression de l’être véritable qui est devant moi. Elle est l’illusion qu’il a acceptée de croire. J’accueille cette illusion complètement, entièrement, mais je sais aussi qu’elle est une illusion. Intérieurement, je n’y adhère pas, je la confie à Dieu.
Merci d’avoir lu cette lettre d’inspiration. Je comprends que cette forme est différente des précédents messages canalisés. Mais en même temps, vous y trouverez une dimension de mon essence que j’ai choisi de mettre de l’avant. En espérant sincèrement que vous vous y retrouverez.
Je vous souhaite une magnifique semaine
Salutations sincères
Et je signe
Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle
L'amour et la manifestation - 11 avril 2013
Salutations à tous,
Cela fait quelque temps que je ressens l’élan de partager avec vous ma compréhension du processus de manifestation dans l’incarnation. La capacité de créer sa vie selon ses intentions est la base d’une vie équilibrée. Ce processus est fondamental pour grandir en conscience, en sagesse et en amour. Il est souvent perçu comme un signe de sa capacité à s’aligner avec ses rêves et ses intentions, mais en vérité, il est un principe universel accessible à tous qui vise à affirmer son alliance avec la vie.
Les gens qui ont de la difficulté à transformer leur réalité telle qu’ils le souhaitent se considèrent souvent «désalignés» avec eux-mêmes, comme s’ils étaient incompétents à créer ou séparés de leurs idéaux. Certains s’imaginent aussi qu’il existe une sorte d’agenda secret précieusement gardé par l’âme, qui choisirait unilatéralement et selon ses humeurs d’autoriser ou non une création.
En vérité, nous sommes toujours en train de créer. Même l’absence de création – ou le statu quo si vous préférez – est une création en soi. L’énergie qui est nécessaire pour créer l’inaction et l’impasse est tout aussi considérable en intensité que celle qui est requise pour créer le mouvement. Pour l’Univers, c’est le même déploiement d’énergie. Seule la forme diffère.
Le statu quo
Dans ma vie personnelle, je suis régulièrement confronté à un thème de statu quo qui revient me hanter de façon périodique. Quand il est temps pour moi de créer un changement concret dans ma vie, il m’est relativement facile d’entrer dans la sensation de la nouvelle expérience que je souhaite manifester, processus décrit dans tous les récits qui parlent du sujet. «Se voir comme si c’était déjà réalisé et en ressentir les émotions qui y sont associées» est la description la plus souvent présentée du processus de création dans la matière.
Cependant, le piège pour moi – et pour plusieurs je le crois – est que j’oublie par la suite de soutenir ma création en y unissant l’énergie de ma volonté, associée au chakra du hara (situé sous le nombril). Imaginant que l’expérience est déjà manifestée quelque part dans l’invisible – ce qui est vrai – je me surprends à l’attendre dans la matière, comme si je n’avais plus rien à faire. En vérité, je suis responsable de soutenir mon rêve jusqu’à sa concrétisation dans ma vie.
Mon vécu m’a appris qu’il me fallait nourrir mes intentions de mon énergie créatrice pour qu’elles se manifestent. «Ne pas s’attacher à la forme ni au comment, mais garder bien vivant la sensation du rêve en soi». Voilà en quelques mots la vision du processus de création. J’imagine un rêve comme un feu de camp que nous sommes invités à alimenter de nos pensées amoureuses et créatrices jusqu’à sa manifestation concrète.
La puissance créatrice
Ce qui permet d’augmenter la sensation de sa puissance créatrice dans l’incarnation est l’amplification de l’énergie du hara (la volonté) par la respiration consciente. Le chakra du hara (situé sous le nombril) est le centre d’énergie le plus important du corps physique, car il est à la base de la vie et de l’ancrage de l’âme dans la matière. Le cœur est important certes, mais sans la présence au corps et à l’incarnation, l’énergie de l’amour ne peut circuler librement.
Ma façon d’amplifier l’énergie du hara en moi est d’inspirer profondément et de façon consciente, pour par la suite effectuer une pause avant d’expirer. Ce processus augmente l’intensité de l’énergie du bas-ventre et me permet de ressentir ma volonté. Une fois cette énergie bien ressentie, l’invitation est de la faire remonter jusqu’au chakra du cœur. La volonté et l’amour ainsi réunis servent de semence universelle pour recevoir la pensée créatrice et l’orientation de l’esprit, associé au 3e œil. La manifestation peut alors prendre concrètement forme dans la matière. Voilà en des termes simples le processus de création présenté.
La respiration soutenue
Pour amplifier la création, il est fondamental d’être bien incarné dans son corps et la respiration profonde et soutenue en est le catalyseur concret. Je constate que beaucoup de gens ont de la difficulté à respirer, maintenant l’air dans le haut du thorax au lieu de le descendre au niveau du hara. Pour qu’une respiration soit complète, surtout dans un processus d’amplification de la présence à soi, il est important que le bas-ventre se gonfle à chaque inspiration.
Un ami à moi, chanteur professionnel, me disait qu’il était impossible de mal respirer lorsque nous sommes étendus sur le dos. J’ai effectivement constaté ceci et j’ai proposé ce truc aux gens qui ont de la difficulté à descendre leur respiration jusqu’au bas-ventre. En se couchant sur le dos, il est plus facile de «photographier» intérieurement son cycle de respiration et de le reproduire par la suite en position assise ou debout.
Lorsque la respiration et la présence sont alignées avec le processus de création, l’intention est émise avec plus d’intensité et de clarté dans l’Univers. Celui-ci reçoit alors le mandat de la manifester concrètement dans la matière.
Les saboteurs intérieurs
Maintenant que le processus d’amplification de la manifestation est en place, si celle-ci n’a toujours pas lieu, le prochain pas sera de se questionner sur les saboteurs intérieurs qui viennent si souvent accompagner les intentions. Mais quels sont donc ces freins qui s’immiscent dans le processus de manifestation? Car si nous n’arrivons pas à concrétiser un rêve dans notre vie, malgré la conviction que nous accordons au créateur incarné que nous sommes, le problème réside à un niveau plus subtil et bien souvent inconscient.
Tout être humain porte en lui le même pouvoir de création. Aucun être n’est plus privilégié qu’un autre, nous sommes tous égaux, malgré les différences qui existent dans l’expression individuelle de notre essence. Beaucoup de gens souffrent de ne pas parvenir à changer leur vie, mais en vérité, ils sollicitent les mêmes lois universelles que ceux qui y parviennent. Seules les émanations diffèrent. Les «commandes» sont reçues autrement dans l’Univers. Pourquoi?
Le premier et principal obstacle que je rencontre le plus souvent (en moi et que j’observe à travers ma pratique d’accompagnement) est associé à la sensation d’indignité si amplement partagée par les individus de nos sociétés contemporaines. Comprenons ensemble qu’il est impossible d’affirmer sa légitimité à transformer sa vie selon ses idéaux, tout en portant en soi la sensation de ne pas le mériter. Ces deux expressions sont contradictoires. Pour qu’un être s’autorise à changer sa vie, il doit d’abord s’en donner la permission et souvent, sa sensation d’indignité l’amènera à s’en refuser l’accès. Consciemment, l’être émettra l’intention de créer un changement dans sa vie, et il viendra ensuite l’annuler inconsciemment.
Vouloir être aimé
Nous apprenons très tôt dans la vie à rechercher la reconnaissance extérieure des autres pour nous sentir aimés et reconnus. Vouloir être aimé est un besoin fondamental et naturel. Si un être apprend en bas âge qu’il sera davantage accepté s’il agit de telle ou telle manière, son envie d’être apprécié l’amènera à adopter ce comportement, même si celui-ci ne correspond pas à sa nature profonde. L’envie d’être aimé est plus forte que tout, elle est à la base de l’existence et est associée à la pulsion fondamentale de vie.
En parallèle, quand un être grandi dans un environnement où il se sent aimé et accueilli inconditionnellement, il peut alors se questionner sur sa véritable nature. «Qui suis-je?» devient alors la question fondamentale à laquelle il sera invité à répondre. Puisque ses bases ne seront pas remises en question si la réponse n’est pas socialement satisfaisante, toutes les options seront alors envisagées. Il est totalement ouvert, sans aucun filtre ni résistance. C’est alors qu’il sera lumineusement guidé vers la découverte de lui-même, au lieu d’apprendre à s’adapter à ce que l’on attend de lui.
De son côté, l’être qui grandit dans un environnement où il apprend qu’il sera aimé sous certaines conditions, apprend à s’accorder l’amour uniquement s’il correspond aux standards demandés. Il devient alors exigeant envers lui-même, s’imposant des réussites et des performances qui lui offriront une sensation illusoire d’être aimé et reconnu par les autres. Et dès que sa réussite s’estompera, il perdra sa reconnaissance sociale et l’estime artificiellement reçue.
Les troubles alimentaires
Dans ma pratique d’accompagnement, j’ai eu à me pencher sur le phénomène surprenant des troubles alimentaires – généralement associés aux adolescentes – et j’ai pu constater que la source de ce désordre est souvent liée à un insatiable besoin de performance sociale. Dans les cas que j’ai observés, j’ai en effet noté qu’un déclencheur était lié à une réussite sociale spécifique (sportive ou autre) qui n’avait pas été reconnue par un parent ou une figure respectée.
L’adolescente a interprété à ce moment que peu importe les efforts qu’elle mettra pour performer – et être aimé, ne l’oublions pas – ce ne sera jamais suffisant. Elle dirige alors cette exigence vers son propre corps, le contrôlant au point de restreindre ses besoins vitaux. Le contrôle alimentaire devient alors l’ultime moyen de performer, et il est l’une des expressions des carences reliées à l’amour. Je ne détiens évidemment pas la vérité sur le sujet, mais les cas qui m’ont été présentés avaient cette particularité.
Répondre aux attentes
Bien sûr, les besoins de performer socialement pour être reconnu et aimé ne conduisent pas tous à des cycles autodestructeurs, mais ils ont un effet indéniable sur l’équilibre d’un être humain. Ce ne sont pas les seuls facteurs qui influencent l’autorisation et la permission qu’un être s’accorde à créer, mais ils ont un rôle important à jouer, car à la base, nous voulons tous être aimés. Si l’amour inconditionnel n’est pas au rendez-vous, nous nous contenterons alors d’un amour conditionnel qui nous amènera à vouloir répondre aux attentes de notre entourage pour être aimé, au lieu de chercher à mieux nous découvrir.
C’est là tout le drame de l’amour conditionnel qui accompagne l’évolution des humains dans nos sociétés. Et nous ne pouvons blâmer nos ancêtres pour ceci, car ils nous ont offert ce qu’ils ont reçu. C’est à nous de comprendre le mirage que représente l’amour conditionnel et de le transformer en sa plus pure expression, devenant alors un véritable moteur d’évolution pour tous. Accueillir inconditionnellement chaque être humain dès sa naissance est à la base de l’équilibre d’une société évoluée. Nous ne pouvons entrer dans le Nouveau Monde sans cette assise fondamentale si essentielle à la vie humaine.
Retrouver notre équilibre
En même temps, de reconnaître les carences affectives et les comportements sociaux que l’amour conditionnel a entraînés est fondamental pour retrouver notre équilibre. «Partir d’où on est et non d’où on aimerait être», voilà une clé importante dans l’évolution. Cela demande du courage, car les résistances sont importantes, mais cette étape est fondamentale pour grandir. Beaucoup d’êtres se perdent à nier des vérités sur eux-mêmes pour tenter de se convaincre qu’ils sont autre chose. Et ils n’arrivent justement pas à incarner cette autre chose, car ils réagissent à ce qu’ils ne veulent pas être, au lieu de manifester ce qu’ils sont. Ils se coincent ainsi dans une spirale dualiste d’eux-mêmes dans laquelle les illusions les maintiennent prisonniers.
Les exemples de ceci sont nombreux et je vous en donne quelques-uns, m’aidant moi aussi à me rappeler ce que je cherche à intégrer en moi :
Vouloir projeter extérieurement une confiance en soi pour compenser une insécurité chronique.
Proclamer son indépendance et son autonomie pour camoufler un manque de confiance en la vie et une peur du manque.
Vouloir être gentil à tout prix pour s’assurer d’être aimé et apprécié de tous, tout en réagissant fortement aux impolitesses sociales. Mais cette gentillesse excessive camoufle une violence envers soi (à vouloir plaire à tout prix, on ne se respecte plus) et c’est ce qui est attiré extérieurement.
Ces comportements dualistes se retrouvent partout dans nos vies personnelles et souvent, je constate que ce qui nous empêche de transformer un élément de notre quotidien est que nous jugeons son opposé. Pourtant, un principe très simple d’évolution stipule que l’on ne peut pas transformer ce que l’on juge.
Les lunettes
Il y a quelque temps de cela, j’ai émis l’intention de m’acheter une nouvelle paire de lunettes fumées, car mes anciennes étaient brisées. Dans les 15 minutes qui ont suivi l’émission de mon intention, j’ai reçu une contravention d’excès de vitesse en voiture. Quand j’ai questionné mon âme sur le sujet, la seule chose que je recevais était que c’était en lien avec les lunettes, mais je ne comprenais pas pourquoi.
Deux semaines plus tard, j’ai trouvé les lunettes de mon choix dans une boutique spécialisée et je les ai achetées. Dans les 30 minutes qui ont suivi mon achat, j’ai reçu une petite pierre dans mon pare-brise de voiture et j’ai dû le faire réparer. J’ai donc reçu une contravention après avoir eu simplement l’intention d’acheter des lunettes fumées, et j’ai brisé mon pare-brise après l’avoir fait concrètement. Je me suis mis à avoir peur de mon achat, ne comprenant pas ce qu’il recelait. J’avoue que j’étais bien embêté.
Quand j’ai pris le temps de méditer sur le thème, je me suis rappelé mon adolescence. À cette époque, ma famille expérimentait une période de manque importante alors que mon père a vécu une faillite et que nous avons perdu la maison familiale. Durant cette période, je cherchais les moyens de sortir de cette situation. Je rêvais d’abondance et de biens luxueux pour camoufler une condition difficile que nous vivions. Je ne voulais pas ressentir ni accueillir ma sensation d’impuissance.
Un symbole absolu
Je me souviens qu’à cette époque, des lunettes fumées de luxe de marque Vuarnet, vendues à un prix élevé, venaient d’apparaître sur le marché. Elles me fascinaient et j’enviais tous ceux et celles qui en possédaient. Elles étaient pour moi le symbole absolu d’une abondance retrouvée. Mais sans m’en rendre compte, leurs présences inscrivaient inconsciemment en moi un malaise profond que je me refusais de ressentir.
Devenu adulte, alors que ma relation avec l’abondance et le manque s’est transformée et que mes besoins se sont épurés, j’ai tout de même continué d’acheter des lunettes qui me plaisaient. Pour moi, c’était une façon d’affirmer ma liberté retrouvée et de me sentir bien. Mais sans m’en rendre compte, j’ai inconsciemment associé les lunettes fumées au déni de la détresse matérielle que je vivais à mon adolescence. Avoir des lunettes fumées «de luxe» représentait pour moi le moyen de compenser pour le drame que je vivais à cette époque et que je ne voulais pas accueillir. En occultant cette expérience difficile pour «me réfugier» dans une illusion d’abondance, j’ai rejeté cet aspect de ma vie pour lequel je n’étais pas en paix. Par la suite, dès que j’ai voulu acheter les lunettes, qui représentaient concrètement ce déni dans la matière, la vie s’est chargée de me refléter ma mémoire inconsciente.
Dès que j’ai conscientisé l’expérience et que j’ai ramené le tout dans l’amour au niveau du cœur (et que j’ai ri un grand coup, je dois l’admettre), tout s’est arrêté. Le «mauvais sort» s’est dissipé.
La conscience et l’amour
La vie se charge à tout moment de notre évolution. Elle nous invite à tout ramener à l’amour. Certains verraient dans mon anecdote une forme d’acharnement ou de mauvais sort de la vie. Mais si nous observons avec attention, nous comprenons qu’au contraire, il s’agit plutôt de l’expression de l’amour en mouvement. Tout cherche à revenir à nous par «la porte de la conscience et de l’amour».
Dès que nous devenons conscients des éléments de notre vie et que nous nous ouvrons à l’amour, toutes les transformations et les guérisons deviennent possibles. Il suffit d’un regard éveillé pour que la vie devienne alors notre plus grand maître enseignant.
«Conscience et amour» sont les deux énergies qui ont permis de créer les Univers et les mondes matériels. Ces énergies réunies permettent à tout ce qui est de revenir à la neutralité, au-delà de la dualité, et de créer notre vie selon nos intentions véritables.
Souhaiter l’abondance pour compenser la sensation de manque dans sa vie, vouloir vivre à la campagne parce que la ville ne nous est plus supportable, souhaiter la paix parce que la guerre nous apparaît intolérable – ce sont tous des manifestations d’une dualité qui nous maintient prisonniers. Pourquoi? Parce qu’alors, la création n’est pas orientée vers ses buts et idéaux, elle est plutôt une fuite d’un état qui nous perturbe. Au lieu de créer ce que notre cœur souhaite, la vie nous présentera l’élément qui cherche notre amour, celui qui est source de déséquilibre en nous. Certains y verront là «l’œuvre du diable», mais en vérité c’est l’amour en mouvement qui agit. Celui-ci ne permet pas que des aspects de nous soient maintenus dans l’ombre de nous-mêmes, puisqu’ultimement, tout cherche à revenir à l’amour, à l’unité.
La neutralité
Si nous sommes attentifs aux pulsions de vie en nous, nous comprenons que pour créer dans la dualité, il faut retrouver une forme de neutralité dans nos intentions, un équilibre. On ne peut pas transformer ce que l’on juge. Si je juge une situation, je n’arriverai pas à la changer parce qu’elle me sort d’un état d’équilibre quand je la rencontre. Avant de souhaiter la transformer, l’invitation sera alors de retrouver une paix face ce qui me perturbe. Ensuite – et seulement ensuite – il me sera possible de transformer la situation.
Les Maîtres enseignent la gratitude, car ils savent que cet état d’être prédispose les humains à transformer leur vie. Par la gratitude, nous arrivons à dynamiser ce qui manque de vitalité dans notre vie, et ainsi, à le ramener vers l’équilibre énergétique, le point zéro de toute manifestation.
Les peurs
Beaucoup d’êtres croient que leurs peurs les empêchent d’avancer, de changer des choses dans leur vie. La peur fait partie de la vie, elle n’est pas l’ennemie à combattre. Elle accompagne l’évolution dans la matière et est un puissant moteur de transformation.
En vérité ce n’est pas la peur qui est le problème, mais l’inaction qu’elle entraîne chez les gens. La peur en soi est une émotion comme une autre, elle est associée à l’absence d’amour. Quand l’amour revient, la peur s’efface. Mais lorsque celle-ci se présente, beaucoup de gens choisissent d’attendre qu’elle s’estompe avant de bouger. Et en parallèle, ils observent d’autres gens de leur entourage qui semblent avancer et ils envient leur apparente absence de peur. Mais en vérité ce n’est pas qu’ils n’en ont pas, ils ont seulement choisi d’avancer malgré la peur ressentie, ce qui revient à ne pas l’alimenter.
La peur et les doutes font partie de la vie dans l’incarnation. Le défi pour chacun est de devenir maître de ses états et de retrouver une neutralité sur son parcours terrestre. La vie devient alors un véritable laboratoire d’expérimentation où tout devient possible. La pensée est reçue avec force et puissance dans l’Univers, et celui-ci nous renvoie l’écho de notre création dans la matière. Le «comment» ne nous appartient plus, mais nous avons la responsabilité d’émettre l’intention première et de maintenir notre rêve vivant. Par la suite, la création infinie de l’Univers se met en branle et nous surprendra de ses merveilles.
Le « château »
Je terminerai en disant que tout être a la capacité de créer un «château en Espagne» s’il aligne les lois universelles et sa propre volonté dans cette direction. Mais l’ennui est que le mental n’arrivera pas à accepter cette idée si elle est trop éloignée de sa réalité. En d’autres termes, avoir des rêves «réalistes et réalisables» facilite leur concrétisation. Et un pas à la fois, le «château en Espagne» pourra se manifester, en débutant d’abord par une vision accessible et acceptable par l’être humain incarné.
Dès que l’être accepte la possibilité d’une création, le processus se met en branle. Si les saboteurs ne viennent pas l’annuler en cours de route, elle se manifestera, sans savoir comment. Mais elle sera.
Dans le projet d’éco-communauté que nous avons initiée dans ma région avec un ami, j’ai eu à signer une offre d’achat pour un montant très important que je n’avais pas en ma possession. À cette époque, j’avais des actions dans une compagnie et dans la semaine avant la signature, mon ancien patron m’a appelé pour me dire que l’entreprise était en vente et que mes actions prendraient de la valeur. Cette information m’a amené à accepter de signer l’offre d’achat qui était payable 6 mois plus tard, car j’y ai vu là un signe de la vie. Et dans l’intervalle, la vente des actions n’a finalement jamais eu lieu et leur valeur s’est avérée nulle.
Puisque le «comment» ne nous appartenait pas et que j’avais choisi d’avancer vers mon rêve, la vie nous a amené de nouveaux collaborateurs qui ont cru et soutenu le projet avec nous, et nous avons pu acheter la terre au moment venu. La vie a utilisé le prétexte des actions pour que mon mental accepte la possibilité, même si par la suite le scénario s’est modifié. J’aurais pu m’accrocher au scénario original, mais j’ai choisi d’accueillir les autres versions qui se sont présentées par la suite.
La magie de la vie
Cette expérience m’a appris que le comment ne nous appartient pas. Seule l’intention importe. Pour le reste, c’est la magie de la vie qui se charge de nous combler de son or. L’abondance est partout autour de nous. La nature ne connaît pas le vide. Lorsqu’une forêt est coupée, l’Univers ne pleure pas, il est occupé à remplir le vide temporairement créé. Que les humains pleurent ou non les pertes ne changera rien au processus. La nature ne connaît pas le vide, seuls les humains séparés d’eux-mêmes l’expérimentent.
À travers cet écrit, j’ai voulu partager un peu plus de ce que la vie m’a appris. Je comprends aujourd’hui que toutes les expériences vécues, des plus joyeuses aux plus dramatiques, visent à nous rapprocher «de la conscience et de l’amour», soit les deux seules énergies qui existent dans l’Univers. Si les «fleurs du tapis» occupent parfois toute notre attention, il n’en demeure pas moins qu’elles sont une illusion temporaire dans l’éternité du temps…
Salutations à tous
Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle
La deuxième mort - 8 juin 2013
Salutations à tous,
Cela fait un long moment que je souhaite partager avec vous ma compréhension des passages qui se présentent à nous après la vie terrestre, soit "entre les mondes". Je ne prétends évidemment pas détenir la vérité sur le sujet, mais comme plusieurs, j'ai débuté mon parcours spirituel en voulant apprivoiser la mort, un thème si sensible pour la plupart des gens. J'ai d'ailleurs compris plus tard qu'en vérité, je voulais surtout apprendre à vivre. Je vous partage donc ici mon propre parcours et mes expériences vécues sur le sujet.
Je suis conscient aussi que le thème de la mort est délicat, car il réfère à des croyances, religieuses ou autres, acquises individuellement et collectivement. Mon but n'est donc pas d'interférer avec votre vision de "la vie après la vie", mais de vous présenter ma vérité, celle qu'il m'a été donné d'expérimenter et de comprendre au fil du temps. Et je vous laisse conserver (ou non) ce qui entrera en résonnance avec vous. Pour le reste, je vous suggère simplement de le mettre de côté.
Collectivement, nous craignons la mort. Il suffit de contempler le culte que notre société voue à la jeunesse et les dérivés que cela engendre (chirurgies et modifications esthétiques de toutes sortes) pour comprendre que nous tentons de la repousser. Pourquoi ? Parce qu'elle suscite une peur. Elle éveille en nous la peur du vide, du néant, la peur de ne plus exister, du moins dans la forme que nous connaissons. C'est un changement d'état que nous appréhendons, car il nous est inconnu. Pourtant, nous avons traversé ce passage à tellement de reprises par le passé, soit à la fin de chacune de nos incarnations (nous avons chacun eu en moyenne entre 400 et 800 incarnations, certains jusqu'à 3000).
Apprendre à vivre
En vérité, on meurt tous les jours. Chaque fois que l'on renonce à un comportement spécifique qui nous limite, chaque fois que l'on transforme un élément de soi, chaque fois que l'on accepte de laisser aller une situation qui nous alourdit, on meurt à quelque chose de nous. D'ailleurs, les rêves de mort sont très rarement annonciateurs d'une mort physique. Ils sont plutôt initiatiques, ils nous invitent à laisser aller quelque chose de nous qui, au niveau évolutif de notre être, nous alourdit. Même au tarot, la carte de la mort est un présage de renaissance. Apprendre à mourir, c'est apprendre à vivre.
Que ce soit pour mieux comprendre notre propre parcours ou pour accompagner nos proches qui nous quittent, la "vie après la vie" fascine et inquiète aussi. Que se passe-t-il vraiment après le grand passage, ce que les Guides appellent "la première mort" ? Je reçois régulièrement des questions sur le sujet et je réalise qu'il existe autant de perception qu'il y a d'individu. Chacun envisage "la suite" selon ce qu'il comprend de la vie, et je ne crois pas qu'il existe de vérité absolue sur le sujet. Cependant, il est possible de tracer de grands principes à partir de la compréhension que la vie terrestre est le prolongement de la vie universelle.
Si "la vraie vie" débute ailleurs, nous sommes donc soutenus sur Terre par cet "ailleurs", qui agit sur nous comme une présence bienveillante. Il nous accompagne sur le parcours du retour au souvenir de nos origines universelles. Mais chacun doit marcher son propre sentier, car personne ne peut le faire à notre place. L'aide est disponible, mais nous sommes responsables de créer notre vie à la hauteur de nos aspirations les plus profondes, tant sur Terre que dans l'autre monde.
Un changement d'état
Mon travail d'accompagnant individuel m'a amené à rencontrer des gens qui étaient décédés et qui ne le savaient pas. Même si cela peut surprendre au départ, c'est tout de même assez fréquent. J'avoue que j'étais moi aussi subjugué par cette réalité au départ, ne comprenant pas comment cela était possible.
En réalité, la mort est un changement d'état qui nous amène à passer du corps physique au corps astral. Ce n'est pas douloureux, c'est comme se laisser aller dans une douce glissage d'eau. La médecine nous dit que nous arrêtons de respirer à la mort, mais en vérité, le souffle se poursuit dans le corps astral. Nous l'amenons avec nous en quelque sorte. C'est le fil conducteur qui relie les différents corps entre eux.
Le corps astral est une copie exacte du corps physique. Leur ressemblance est parfaite. Certains êtres qui décèdent ne réalisent pas qu'ils ont changé d'état, parce que la sensation dans le corps astral demeure la même, mais avec une légèreté ajoutée. Cela survient souvent dans les cas de mort subite accidentelle. En effet, il est fréquent d'observer dans l'énergie un être qui marche à pied le long d'une autoroute après un accident mortel. Il s'agit du défunt qui attend que l'on vienne le chercher. Il se demande pourquoi personne ne l'a invité à entrer dans un véhicule lorsque les secouristes sont venus.
À ce moment, surtout au début, l'être qui n'a pas cultivé sa conscience spirituelle ne comprend pas ce qui s'est produit. Comme il est toujours conscient et que son apparence semble être la même, il se dit qu'il ne peut pas être mort. Habituellement, les gens finissent par comprendre, mais cela peut prendre un certain temps. J'ai cependant vu des gens errer pendant des années avant de réaliser qu'ils étaient décédés, puisque leur nouvel état ne correspondait pas à la définition qu'ils avaient de la mort. Ils pourront éventuellement être aidés par un humain sensible à leur réalité qui leur expliquera la situation.
Une copie exacte
Il faut comprendre qu'à priori, le plan astral se présente lui aussi comme une copie exacte du plan terrestre. Par exemple, s'il y a une chaise dans votre environnement, celle-ci aura aussi une correspondance dans la dimension subtile, soit "une autre" chaise qui y sera visible et palpable. En réalité, il y aura une chaise visible à la fois dans la 3e dimension et sur le plan astral. L'être qui s'y trouve la verra donc aussi.
Quand nous décédons, la réalité immédiate qui se présente à nous est exactement la même que celle que nous connaissions avant, à la différence qu'elle est plus "vaporeuse". Et cela peut prendre un certain temps pour apprivoiser ce changement d'état. Plusieurs expérimentations sont souvent requises pour que l'être réalise qu'il peut traverser la matière et voyager à la vitesse de la pensée. Au début, il voudra ouvrir les portes et se déplacer via les moyens de transport connus.
Le plan astral
Sur le plan astral plus dense, que certains nomment "inférieur", plusieurs poursuivent la vie qu'ils avaient sur Terre. Pour simplifier le propos de ce message, j'utiliserai le mot "astral" pour décrire ce plan dit "inférieur", mais en réalité, l'astral présente un spectre de réalités parallèles très vaste, du plus dense au plus lumineux.
Après la mort, plusieurs êtres retournent dans les lieux qui leurs étaient familiers et interagissent avec d'autres êtres décédés qui partagent leur nouvelle réalité. Nous côtoyons au quotidien des êtres qui ont quitté notre plan de conscience et qui poursuivent leur vie d'avant. Ils sont partout autour de nous. Ils fréquentent les lieux publics et interagissent avec les dimensions subtiles des objets qui font partie de notre réalité. Ceux qui craignent les fantômes ne comprennent pas qu'ils en sont entourés. Les craindre revient à avoir peur de voir un oiseau. Il y en a partout.
Certaines entités de l'astral continuent de vivre dans les lieux qui leurs étaient familiers, simplement parce qu'ils ne savent pas où aller ailleurs. Les vieilles maisons sont souvent "habitées", car les êtres qui y ont passé une grande partie de leur vie continuent d'y vivre après leur mort. Comme ils poursuivent leur vie d'avant, pourquoi changeraient-ils soudainement de lieu de vie ?
Et plus leur état de conscience était lourd dans l'incarnation, plus les énergies du lieu où ils se trouvent seront chargées. Nous ressentirons à ce moment qu'il y a une "entité" dans la pièce, souvent via une contraction du chakra du plexus solaire. À l'inverse, d'autres présences seront plus douces et moins dérangeantes à nos côtés. Cependant, les êtres plus "légers" s'accrochent rarement à un lieu de vie après leur passage, car ils ont plutôt envie d'explorer leur nouveau monde et les possibilités qu'il offre.
Un lieu habité
Lorsqu'un lieu est habité, il faut expliquer à l'entité qui s'y trouve qu'elle est décédée et que son parcours de vie l'amène maintenant ailleurs. Il faut lui dire que le lieu est désormais habité par d'autres. Il faut aussi le lui verbaliser à haute voix, car les entités de l'astral n'ont pas appris à communiquer par la pensée. Ils continuent d'interagir à partir des sens qu'ils connaissent.
Nous n'avons pas le rôle de les reconduire vers la lumière. Nous pouvons leur expliquer que d'autres plans de conscience existent et qu'ils peuvent s'y rendre, mais nous n'avons pas le mandat de les y accompagner, à moins d'être un passeur dans l'âme. Mais là encore, si l'on ne sait pas comment procéder, il est préférable de les confier à d'autres Guides invisibles plus "spécialisés".
Pour ce faire, il suffit de prendre quelques respirations profondes et bien ressenties pour augmenter son propre rythme vibratoire. On crée alors un "pont vibratoire" entre les Guides et l'entité, et on laisse ensuite ces êtres interagir entre eux [je reviendrai sur le sujet de cet autre passage sous peu]. Ce qui importe pour nous c'est d'inviter l'être à quitter le lieu, amoureusement, mais fermement.
Bien qu'intéressants, les rituels ne sont pas nécessaires ici. Ce qui importe surtout c'est la sensation de souveraineté ressentie, une qualité de présence à soi qui exprime sa légitimité à habiter le lieu. À ce moment, aucune entité n'est autorisée à y demeurer, à moins que vous ne le lui permettiez. En vérité on ne chasse personne, on se réapproprie un endroit. Et tout ce qui n'est plus en harmonie avec cette nouvelle réalité se transformera naturellement.
Les entités
Plusieurs craignent les entités. Mais sachez qu'il est impossible pour un être de l'astral de s'accrocher à un humain, à moins que celui-ci ne lui ait d'abord ouvert la porte. Comment ouvre-t-on une telle porte ? Par l'inconscience.
Si quelqu'un expérimente par exemple une peur chronique du manque dans sa vie et qu'il n'arrive pas à la transformer, d'autres entités qui auront résonné avec cette même peur durant leur vie terrestre pourront être attirées vers lui à partir de l'astral. Pour ces êtres, chaque fois que le thème est ressassé, c'est comme si quelqu'un organisait un rassemblement sur le thème du manque. Ils se sentent familiers avec l'énergie qui se présente devant eux et ont envie de se joindre au groupe.
Au niveau évolutif, les entités servent la vie, car elles ont un effet amplificateur sur nos ombres. Il ne faut pas les percevoir comme de simples envahisseurs, car leur présence n'est jamais le fruit du hasard. Elle est autorisée par notre Âme. Les entités nous forcent en quelque sorte à nous positionner plus clairement face à nos ombres. Sans le savoir, elles accroissent nos lourdeurs pour nous aider à mieux les ressentir, et par le fait même, à choisir de les laisser aller. Elles répondent énergétiquement à l'appel évolutif de notre Âme.
Perdre son centre
J'ai remarqué dans ma vie que chaque fois que je ressentais une entité plus lourde dans mes énergies, cela survenait toujours après une expérience vécue où j'avais perdu mon centre, souvent en lien avec un jugement que j'entretenais envers moi-même.
Je me souviens d'une fois où j'avais rencontré un homme qui expérimentait un handicap physique qui m'incommodait. Je vivais un malaise à la vue de cette personne, sans vraiment savoir pourquoi. Au lieu d'accueillir ma sensation, je me suis plutôt détourné de cet être, cherchant à l'éviter. Quelque temps après, j'ai commencé à ressentir des entités dans mes énergies. Je ne comprenais pas ce qui s'était produit, jusqu'à ce que je revois le fil des événements. J'ai réalisé à ce moment que la vue de cet homme éveillait en moi le souvenir d'une vie passée où j'étais moi-même handicapé et où j'avais rejeté cette expérience, comme si elle n'avait jamais existé.
Au niveau magnétique, mon Âme avait attiré cet être pour réveiller en moi un souvenir que j'avais jugé et qui cherchait ma lumière. Il s'agit ici d'une expérience passée, mais je pouvais aisément retrouver des traces de ce malaise ailleurs dans cette vie-ci. Il n'était donc pas nécessaire de retracer ma vie passée pour entreprendre la guérison, j'avais des correspondances dans cette vie. Je le mentionne ici pour éviter d'interpréter qu'il faut percevoir ses vies passées pour se guérir. Ce n'est pas nécessaire, car chaque incarnation est aussi un tout en soi.
Les vies passées
Dans ma pratique de consultation, j'utilise surtout les vies passées pour sortir les gens (ou moi-même) d'un état de victime. Lorsqu'un être se sent impuissant ou victime d'un autre et qu'il se déresponsabilise de sa situation, il devient intéressant de lui présenter une autre vie où l'expérience était totalement inversée. Cela remet les choses en perspective et offre une compréhension nouvelle à l'expérience créée par l'Âme.
L'évolution n'est possible que si nous assumons l'entière responsabilité de notre vie, de tout ce que nos créons, consciemment ou inconsciemment. Ce que nous nommons "les autres" fait partie de nous et nous faisons partie d'eux. Croire que nous sommes séparés est une illusion. Les autres sont là pour nous aider à nous découvrir. Si nous attirons certaines facettes moins intéressantes "des autres", c'est parce que ces facettes recherchent notre lumière.
Revenons maintenant à mon expérience. Suite à la rencontre de l'homme handicapé, je me suis retrouvé rapidement "inondé" d'entités qui créaient beaucoup de malaises et de fatigue en moi. Je ne comprenais pas ce qui venait de se produire, mais je savais que quelque chose avait changé.
Quand j'ai croisé le regard de cette personne, un malaise inconscient s'est éveillé en moi. Le problème n'était cependant pas associé à la sensation ressentie, mais plutôt au fait que j'ai voulu l'occulter et me débarrasser de ce qui me dérangeait. C'est ce déni qui a ouvert la porte aux entités qui étaient présentes chez cet être et qui ont simplement "traversé" vers moi. Dès que j'ai conscientisé ma fuite et ma propre expérience passée reflétée par l'homme que j'avais croisé, j'ai repris mon pouvoir dans la situation. J'y ai ramené l'amour et j'ai ensuite pu proclamer ma souveraineté dans mes énergies. Les entités se sont alors éloignées.
Je ne fais aucun lien ici entre le fait que l'homme vivait avec un handicap et qu'il "transportait" des entités. Ces dernières s'associent aux êtres qui ont un état d'esprit plus lourd, peu importe la situation concrète qu'ils vivent.
Les cohabitations
Nous nous exposons tous à cohabiter de temps à autre avec des entités - ou de façon plus prolongée pour certains - car elles résonnent avec les thèmes qui ne sont pas pacifiés en nous. Dès que ces derniers remontent à la surface et s'inscrivent dans notre champ aurique, il est naturel que des entités s'y intéressent, car pour elles, ce sont des énergies familières. Et dès que nous conscientisons et éclairons la lourdeur qui se présente, l'entité s'éloigne naturellement de nous, car elle n'est plus autorisée à "demeurer" dans nos énergies. Notre souveraineté retrouvée la repousse.
Il ne faut pas non plus juger ces êtres "sans domicile fixe". Ils vivent dans un monde parallèle à la Terre et tout ce qu'ils connaissent de la vie est associé à l'humain qu'ils étaient. Ils veulent donc poursuivre l'aventure terrestre et ils continuent d'interagir avec le seul plan qu'ils connaissent, soit celui de la Terre. Ils s'accrochent ainsi à ce qu'ils peuvent, ce à quoi ils ont encore de l'emprise. Mais ils n'ont aucun pouvoir réel, sauf celui que nous leur octroyons, consciemment ou inconsciemment.
Les plans subtils
Revenons maintenant au sujet principal de ce propos, soit le passage vers les plans plus subtils. Je disais donc qu'au départ, la plupart des gens qui décèdent continuent de vivre la vie qu'ils avaient sur Terre. Ils continuent de s'identifier à leur personnalité et à ce qu'ils aimaient, ainsi qu'à réagir à ce qu'ils n'aimaient pas.
À moins d'être ostracisés dans sa vie humaine et de craindre profondément les jugements de son entourage, tous les êtres assistent à leurs funérailles. C'est une invitation incontournable pour tout être qui souhaite compléter la boucle de son incarnation. Mais l'être n'est pas observateur comme s'il était "une étoile dans le ciel". Il est vraiment là, présent aux côtés de ses proches. Il se promène concrètement dans la pièce avec son corps astral.
Quand mon père est décédé, je me souviens que j'étais dans un état second presque de transe. Il m'était alors possible de le percevoir et de l'entendre. Au salon funéraire, je l'entendais s'étonner des gens qui venaient le visiter. Il s'exclamait de joie en voyant les visiteurs arriver et il allait les accueillir à la porte. À un moment, je l'ai invité à "aller vers la lumière", tel que je l'avais appris dans les livres. C'était en 1996, alors que je débutais mon cheminement spirituel. Il m'a alors dit "je sais que la lumière est là et j'irai, mais pour le moment, laisse-moi vivre mon expérience". Je n'avais pas compris qu'il était important de faire une transition, même dans l'astral. C'est pourtant quelque chose de si naturel sur Terre, pourquoi en serait-il autrement "de l'autre côté".
J'ai compris depuis qu'il n'y a aucune urgence à "aller vers la lumière". Il est même plutôt rare que des gens "traversent" avant une période d'au moins deux mois. Les êtres qui décèdent ont besoin d'un temps pour saluer leur proche une dernière fois (et parfois chercher à pacifier certains liens), visiter des lieux qui leur étaient chers, ou s'assurer que leurs dernières volontés soient adéquatement exhaussées. Ils ne peuvent plus rien y changer, mais beaucoup accompagnent tout de même leur exécuteur testamentaire dans ses fonctions. C'est une façon pour eux de passer le flambeau de leur vie à leurs proches et à leurs descendants.
Le passage
Maintenant, parlons de ce passage en tant que tel. Qu'en est-il ? Est-ce une porte spécifique qu'il nous faut rechercher après la mort ? Devons-nous parcourir vents et marées pour la découvrir ? Faut-il prier intensément pour qu'elle se présente à nous ? Suffit-il d'y croire ?
En vérité, le portail qui ouvre la voie aux plans plus subtils de ce que nous pouvons nommer le "paradis" (faute d'un meilleur terme) existe réellement. Certaines entités de l'astral vous diront que le concept du "paradis à la fin de ses jours" n'existe pas, car ils ne le perçoivent tout simplement pas. "La main de Dieu" n'est jamais venue les chercher. Ils se disent donc qu'il n'y a rien de plus après la mort que le prolongement de la vie terrestre. C'est pourquoi plusieurs continuent leur vie humaine. Et pourtant...
La "porte du paradis" est associée à ce que les Guides nomment "la deuxième mort". Pourquoi ? Parce que pour la percevoir, il faut accepter de mourir à son identité humaine. Il faut accepter de laisser aller ce que l'on croit être, pour changer son état et renaître à une "version améliorée" de soi-même.
Pour ouvrir cette porte, nous acceptons de retirer notre manteau humain. Nous ne sommes plus celui que nous croyons être. Nous délaissons nos attachements, les liens qui nous unissaient à la Terre. Nous laissons aller les ressentiments, les hontes et les culpabilités reliés à des événements vécus. Nous acceptons de mourir aux éléments qui nous alourdissaient, mais qui pourtant nous faisaient sentir vivant sur Terre.
Une renaissance
Beaucoup d'êtres imaginent qu'il s'agit d'un renoncement, d'un deuil. Mais en vérité, c'est une renaissance à une partie plus grande de son être. Nous ne mourrons pas, nous revivons pleinement. Mais pour porter de nouveaux vêtements, il faut accepter de laisser aller les anciens. L'ennui est que plusieurs attendent de voir les nouveaux, pour décider s'ils acceptent de laisser aller les anciens. Cela est incompatible avec le concept de confiance et de lâcher-prise que nous apprenons à intégrer sur Terre.
L'évolution dans la dualité ne serait pas possible si tout nous était présenté d'avance. Nous n'aurions jamais besoin de nous dépasser et de ressentir l'inspiration, car nous comprendrions instantanément la portée de chacun de nos choix.
La confiance consiste à savoir que l'on est continuellement soutenu par l'Univers, tout en acceptant de vivre l'illusion de la séparation. Cela est au cœur de l'expérience terrestre et du choix d'évolution de notre Âme dans la matière.
Pour ouvrir le portail vers les plans supérieurs, il faut accepter de laisser aller son identité humaine. C'est cela la deuxième mort. Cette mort est plus difficile à effectuer que la première, car elle correspond à un choix conscient d'évolution. Si l'Âme initie la première mort, nous sommes responsables de la seconde.
Environ 40% des êtres qui décèdent vivent la seconde mort. D'ailleurs, de plus en plus d'humains sont et seront appelés à accompagner les êtres en quête de direction vers les portails de lumière, car le plan de l'astral se transforme lui aussi. Nous nommons ces travailleurs de lumière des passeurs, ils sont de la famille des guérisseurs.
Le plan de l'astral est une zone intermédiaire où l'évolution est très limitée, car les êtres qui s'y trouvent ne peuvent plus interagir avec la matière, qui est son prolongement. Et comme ils ont renoncé à leur croyance puisque leur nouvelle réalité ne correspond à rien de ce qu'ils imaginaient, ils cessent de cultiver leur conscience spirituelle et de croire en une présence supérieure. Ils ne perçoivent pas non plus les Guides ou les anges qui nous accompagnent, car leur rythme vibratoire est trop dense. Ils sont donc en attente de sensations extérieures et ils s'accrochent aux humains qui en vivent à leur place.
Élever son rythme vibratoire
Toute personne qui pratique la méditation régulièrement apprend à reconnaître sa conscience supérieure. Elle comprend qu'elle n'est pas que son corps physique et le passage vers sa seconde mort en est facilité. Elle sait comment élever ses vibrations. Ce nouvel état d'être ouvre naturellement la porte aux plans supérieurs.
Aucune technique n'est requise pour y accéder. Au moment souhaité, il suffit de s'arrêter, d'élever son rythme vibratoire et d'inviter à soi une dimension plus vaste de son être. Et alors, le portail s'ouvre et nous ressentons l'invitation d'y entrer. Nous pouvons attendre et y revenir plus tard, peu importe. La porte nous sera toujours accessible. L'évolution n'est pas une course au premier rendu. Chacun évolue au rythme qui lui est le plus juste.
Une histoire
Il m'a été donné de connaître l'histoire d'un homme qui est décédé subitement et qui entretenait, de son vivant, une vision spirituelle de la vie. Il pratiquait la méditation et la contemplation régulièrement. Cependant, son décès subit avait créé beaucoup de tristesse en lui et une sensation d'injustice avec laquelle il n'était pas en paix. Il laissait dans le deuil un petit enfant et cela le perturbait encore plus.
Après son décès, une amie à moi l'a contacté pour l'accompagner vers les plans supérieurs. Quand il l'a vu, la première chose qu'il lui a dite est que tout ce qu'il avait appris sur les plans subtils de l'amour et de la lumière n'était finalement pas vrai, car il ne les percevait pas. Pourtant, mon amie me disait que de nombreux Guides étaient à ses côtés, mais lui ne les voyait pas. Son état plus lourd l'empêchait d'élever son regard. Même s'il connaissait intellectuellement les plans de l'amour et de la lumière, sa réalité du moment ne correspondait pas à sa compréhension, et il se sentait perdu.
Il a d'abord fallu qu'il transforme son état, pour ensuite élever son rythme vibratoire, et enfin, percevoir l'autre plan qu'il recherchait. Il a dû faire la paix avec son départ subit et accepter de laisser aller les êtres qui lui étaient chers. Et alors, les portes se sont ouvertes.
En vérité, les plans subtils sont superposés à l'astral. Seul le rythme vibratoire diffère. Il faut donc changer son état pour y accéder. La porte en est le symbole concret, mais elle n'est pas extérieure à soi.
Expérience de mort clinique
Je souhaite terminer mon propos en expliquant une réalité qui nous est souvent présentée par les gens qui ont vécu une expérience de mort clinique. Beaucoup disent avoir perçu une lumière intense lors de leur "sortie de corps", une sorte de "lumière au bout d'un tunnel". Ils disent avoir été portés par une énergie amoureuse, et souvent, ils expriment avoir rencontré des Guides, des anges ou des êtres chers, dans un cocon d'amour.
À priori, cette description s'apparente davantage à la version "catholique" de la mort qu'à la description que je vous en fais. Vous pourriez y voir là une incohérence, mais ce n'est pas le cas. Permettez-moi de vous expliquer ce qu'il m'a été donné de comprendre.
À chaque fois qu'un être vit une telle expérience, il en revient complètement transformé. Il est amené à rencontrer des énergies qui lui sont nouvelles et absolument fascinantes. Toute sa vie durant, jamais il n'oubliera son "voyage". Mais il faut comprendre que ces expériences sont toujours orchestrées par l'Âme, et non par la dimension humaine ni par la personnalité. Ainsi, le "voyage" s'effectue "sur les ailes de l'Âme" pour ainsi dire. La "lumière au bout du tunnel", c'est la lumière des plans subtils de l'amour et de la conscience qui s'ouvrent devant nous.
Comprenons ensemble que lorsqu'un être vit sur le plan de l'astral, d'autres parties de lui demeurent connectées aux plans plus subtils, puisque nous n'en sommes jamais séparés. Si la conscience demeure dans l'astral, l'Âme n'y est aucunement limitée. Donc si cette dernière crée une expérience de mort clinique afin d'amener sa dimension humaine à vivre un saut de conscience qui la transformera à jamais, elle choisira assurément de le faire via un plan de conscience élevé. Autrement, l'expérience n'aurait aucun sens.
La multiple présence
Lorsque nous quittons le plan terrestre, plusieurs aspects de nous continuent d'exister en parallèle, comme c'est le cas actuellement sur Terre. Ici, selon le niveau de conscience que nous cultivons, nous pouvons accompagner ces parties plus subtiles de notre être en expérimentant la multiple présence. C'est un processus évolutif dans lequel nous sommes tous engagés, que nous en soyons conscients ou non. Tôt ou tard, ce sera notre destination. Il en va de même pour la vie dans "l'autre monde".
D'ailleurs, les êtres qui "hantent" des lieux humains ne sont pas toujours des consciences Âme-Esprit comme nous le sommes. Ces "fantômes" sont parfois des mémoires résiduelles d'un être qui a traversé vers les dimensions supérieures, mais dont une partie de lui plus dense n'a pas été pacifiée. Elle a donc été "laissée derrière" pour ainsi dire.
Si cela est vrai au niveau de la densité, cela est aussi vrai au niveau des plans plus subtils. Nous sommes des êtres multiples, et plus nous évoluons, plus nous devenons conscients de notre multiplicité.
Les passages vers la mort sont des passages vers la vie. Nous mourons un peu tous les jours, pour mieux renaître à nous-mêmes. Apprendre à mourir, c'est apprendre à vivre. Plus nous résistons à laisser aller ce qui cherche à mourir en nous, plus nous sommes alourdis par la vie. À l'inverse, plus nous apprivoisons la mort sous toutes ses formes, plus nous nous élevons dans l'amour et la conscience.
La mort est une illusion, qu'elle soit physique ou énergétique. Nous sommes éternels, sans début ni fin. Seule la forme se transforme.
Salutations à tous
Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle
Guérison et illusion - 8 septembre 2013
Salutations à tous,
Depuis quelque temps, je ressens l'envie de partager avec vous quelques expériences de guérison qui ont servi mon propre parcours évolutif, ainsi que ma pratique d'accompagnement individuel. Pour moi, les deux sont étroitement liés, car mes propres prises de conscience nourrissent mon mouvement d'accompagnement, et l'inverse est aussi vrai.
Pour comprendre la guérison sous toutes ses formes (physique, émotionnelle et même situationnelle), il faut d'abord accepter l'idée que le corps physique soit le prolongement des dimensions subtiles, un peu comme la partie émergée d'un iceberg qui camoufle une portion invisible beaucoup plus importante sous la surface de la mer. Le corps physique est la partie visible d'un tout interconnecté. Même si nous n'avons pas conscience de ces autres dimensions de nous-mêmes, du moins pas complètement, elles influencent la vie sur terre et les prises de conscience que nous effectuons dans la matière.
Les "aspects de nous"
À l'image des poupées russes, il existe plusieurs "enveloppes" énergétiques qui entourent le corps physique. Ce sont d'autres corps de lumière qui vibrent à des fréquences vibratoires qui leur sont propres. Pour rencontrer ces différents "aspects de nous", il faut d'abord comprendre qu'ils fonctionnent via un autre état de conscience. Leur parcours d'évolution est différent de celui de la conscience humaine. Ils ont leur propre cheminement pour ainsi dire, leur propre façon de voir la vie, sans être séparé du tout que nous représentons.
Les corps énergétiques qui influencent le plus l'équilibre du corps physique sont le corps mental et le corps émotionnel. Pour le bien de ce propos, nous n'aborderons que ces trois corps, soit physique, mental et émotionnel, même s'il en existe plusieurs autres qui ont un impact important sur la vie dans la matière. Mais ces autres corps sont moins influents lorsque le corps physique est en déséquilibre. La guérison du corps physique et de la dimension incarnée débute donc d'abord par le rééquilibre des corps mental et émotionnel.
Concrètement, le corps mental agit au niveau de l'équilibre de la pensée, du cerveau. Il emmagasine les conditionnements, les décrets (plus jamais de ceci, de cela), les mémoires (la dernière fois que j'ai essayé, j'ai échoué, donc si j'essaie de nouveau j'échouerai), les jugements, les croyances, etc. Il est aussi responsable de laisser circuler l'inspiration, l'intuition et la créativité lorsqu'il est en équilibre.
De son côté, le corps émotionnel agit au niveau de la santé du corps physique et des différents organes. Il se déséquilibre lorsqu'il emmagasine les émotions qui ne sont pas gérées par l'être incarné, comme la honte, la culpabilité ou la peur. Un corps émotionnel en équilibre contribue à amplifier la manifestation et permet à l'être de vivre intensément sa vie.
Ces deux aspects réunis et en équilibre, soit les corps mental et émotionnel, permettent à un être de préserver sa vitalité dans son incarnation. Lorsqu'ils "retiennent" les éléments qui ne sont pas gérés par la conscience incarnée, ils s'ankylosent. Plus ils deviennent lourds, plus ils exercent une pression sur le corps physique afin que la conscience les aide à se dégager.
Des situations concrètes
À un moment, les corps mental et émotionnel finiront par créer des situations très concrètes dans la vie de l'être incarné afin de reproduire ce qu'ils portent en eux au niveau subtil. Un être qui porte la honte revivra la honte, un être qui juge ses limites rencontrera des limites, etc. Il en va de même pour les différents organes du corps qui s'associeront à certaines émotions.
Par exemple, un être qui juge "la barbarie des hommes" (via la médiatisation de la guerre par exemple) pourra voir son niveau de testostérone diminuer, parce qu'il n'est pas en paix avec sa propre dimension masculine. Son inconscient lui rappellera peut-être qu'à une autre époque, il était lui aussi impliqué dans les conflits armés et à partir d'un état de conscience plus élevé, il aura décidé de se couper de cette dimension "barbare" de lui-même. À un certain niveau, s'il est un homme, il pourra même expérimenter des problématiques érectiles ou de fertilité.
J'ai aussi vu des femmes freiner leur fertilité parce qu'elles avaient jugé leur dimension maternelle, soit dans cette incarnation ou une autre. Consciemment elles veulent un enfant, mais inconsciemment, elles craignent de reproduire une expérience passée qu'elles ont considérée "indigne de leur amour", comme par exemple, une incarnation où elles ont négligé leur progéniture. Inconsciemment, elles se disent qu'il est préférable de ne pas avoir d'enfant pour éviter de replonger dans l'expérience.
Certains y voient là "l'œuvre du mal" et cherchent à se défendre contre ces envahisseurs "extérieurs". Mais en vérité, il s'agit d'un processus de guérison naturel qui consiste à reconnaître la vie comme l'ultime Maître enseignant. Les dimensions subtiles de notre être provoquent des situations dans notre quotidien pour stimuler notre évolution. Elles reproduisent extérieurement, ou dans le corps physique, ce qui n'a pas été géré intérieurement, afin d'amener une résolution.
Nettoyer les mémoires
Il n'est pas nécessaire de visiter ses vies passées pour "nettoyer" ses mémoires. Il suffit d'observer ce qui nous fait réagir et éveille des jugements vers l'extérieur. Ces éléments sont porteurs de vérité sur nous-mêmes. Ils nous indiquent ce qui, de nous, n'a pas été pacifié. Personnellement, j'en apprends beaucoup sur les êtres en écoutant leurs jugements. À travers eux, je comprends ce que l'être est invité à pacifier de lui-même.
L'ennui est que la plupart des gens tentent de se séparer de ce qui les fait réagir, au lieu de s'en servir pour avancer et mieux se découvrir. Ils voudront changer d'emploi pour fuir un patron trop envahisseur, ils quitteront une relation avec un conjoint qui ne les reconnaitra pas, etc. L'idée n'est pas non plus de demeurer passif et de "tendre l'autre joue". Mais dès qu'une décision est prise à partir d'une réaction, et non d'un appel, il y a lieu de se questionner sur ses fondements. Car les risques de reproduire le scénario sont importants.
Avant de fuir une situation, il est fondamental que l'être se questionne sur ce qu'elle lui reflète de lui-même. Une fois comprise et pacifiée, non seulement la situation se résoudra naturellement, mais la vie contribuera à faciliter une transition, si cette dernière est souhaitée. Tout se fera dans la douceur et l'harmonie, parce que l'enseignement aura été intégré. Au lieu d'agir dans la précipitation et l'urgence, l'être sera soutenu et inspiré dans son passage.
Tout être sur la voie de la maîtrise voudra dépasser ce premier niveau de réaction, pour utiliser la vie comme un véritable Maître enseignant. Ce faisant, nous apprenons à changer notre regard sur ce qui nous arrive, pour en assumer l'entière responsabilité. Cette étape est le premier pas vers toutes les guérisons, car elle amène une prise de conscience qui nous rapproche de la maîtrise. Nous réalisons alors que nous sommes liés à notre environnement, que nous ne fonctionnons pas en vase clos.
Bourreau et victime
Cette vision de la vie souligne l'importance de rééduquer les êtres sur le concept de bourreau et de victime, si largement implanté dans les consciences populaires. Les victimes d'aujourd'hui étaient les bourreaux d'hier, et l'inverse est aussi vrai.
J'ai toujours ressenti que j'avais côtoyé le Maître Jésus lors de son incarnation 2000 ans passés. Je croyais avoir été un de ses fidèles admirateurs, puisque mon lien avec lui est intense et amoureux. Quand j'ai revisité l'une de mes vies antérieures, je me suis vu en soldat romain participant aux dernières scènes de sa vie, désireux "d'éteindre ce trop-plein d'amour" qui nous paraissait insupportable à cette époque. Quand j'ai revisité cette incarnation, la honte ressentie était énorme et je n'osais pas la contempler. J'ai plutôt cherché à "me racheter" pour compenser ce fardeau que je portais.
Un jour, j'ai reçu un message du Maître Jésus qui me disait qu'il avait fallu des êtres pour jouer tous les rôles de la scène finale pour qu'elle ait lieu. Il m'expliquait que dans l'incarnation de cette époque, j'avais eu une enfance difficile alors que mon père m'avait éduqué à travers la violence. De voir l'amour qui se dégageait de son regard était insupportable à mes yeux et il me fallait "le détruire".
Quand j'ai contacté cette honte ressentie, j'ai ensuite eu accès au scénario plus global qui me permettait de comprendre mon propre cycle bourreau-victime. Ce faisant, j'ai pu apporter un autre regard sur les "gestes posés". Sans les cautionner, j'ai compris qu'ils ont servi mon évolution. Ils m'ont permis de comprendre la souffrance humaine et d'ouvrir mon cœur à la compassion, en débutant par celle envers moi.
Les expériences
Si je vous partage ceci, c'est que je constate que plusieurs personnes résistent à l'idée d'imaginer leur parcours parsemé de quelques expériences "moins nobles". Ils acceptent généralement l'idée de "pardonner aux autres", mais ils ne peuvent s'imaginer avoir agi comme "ces autres" dans un autre temps.
Au cours de ces centaines d'incarnations, j'ai compris que nous avons tout expérimenté, de la prostituée au tenancier, du voleur au volé, du violeur au violé, de l'abuseur à l'abusé, du tueur au tué. Nous ne pouvons pas à la fois perdre le souvenir de qui nous sommes et nous comporter comme si nous ne l'avions jamais fait. En ayant oublié nos origines, nous avons ouvert la porte aux expériences qui viendraient concrétiser cela en nous faisant agir comme si nous étions séparés les uns les autres, séparés de l'amour. Ce concept de séparation n'est pas que théorique, il est associé à un vécu très concret.
Plusieurs personnes que je rencontre vivent un choc en apprenant certaines expériences passées. Mais ils constatent en même temps qu'ils sont coincés dans leur vie actuelle, limités par une perte de pouvoir dont ils ne comprennent pas la source. Ils souhaitent avancer, mais ne se le permettent pas. Pourquoi? Parce qu'ils croient ne pas y avoir droit, ne pas le mériter. Leurs mémoires inconscientes leur disent qu'ils n'ont pas suffisamment "payé" la dette karmique accumulée, et ainsi, ils sabotent leurs grands idéaux.
Au cours de ma pratique d'accompagnement, j'ai vu des gens me présenter une dimension très petite et impuissante d'eux-mêmes, victimes des autres et de leur environnement. En me connectant à leurs vies passées, j'ai été étonné du contraste qu'on me présentait. Je les voyais tout puissants, souvent présentés dans des uniformes guerriers, convaincus alors que la vérité consistait à dominer le monde et les autres autour. Une fois retournés à leur lumière, ils ont eu peur de leur pouvoir, craignant de mal l'utiliser de nouveau. Par la suite, ils préfèreront inconsciemment être victimes, pour s'éviter le risque de mal utiliser leur potentiel créateur. Et que rencontrent-ils? Des êtres de pouvoir autour d'eux qui les dominent et envers lesquels ils réagissent. En des termes très concrets, nous dirons qu'ils jugent à l'extérieur ce qui, d’eux, cherche leur lumière.
Je le répète, il n'est pas nécessaire de visiter ses vies passées pour transformer une situation. Il suffit de se présenter en créateur responsable et d'observer ce que la vie nous montre. Dans l'exemple cité précédemment, en s'observant réagir aux "bourreaux" extérieurs, l'être est invité à prendre un certain recul pour comprendre qu'à travers eux, la vie lui présente un aspect de lui-même qu'il n'a pas pacifié. Il pourra alors soit se camper davantage sur ses positions et même rejoindre une association qui protège les victimes (ce que plusieurs font), ou dépasser son inconfort et embrasser totalement sa propre dimension "bourreau" pour la réintégrer en lui.
Les illusions
Tout comme la dimension incarnée, l'Âme humaine a aussi ses propres illusions. Je parle ici de la partie de nous qui se souvient de toutes ses incarnations passées, et non du principe féminin qui s'associe au principe masculin (duo Âme-Esprit) et qui représente ce que nous sommes dans notre forme absolue (voir autre texte sur le sujet). Et l'une de ces principales illusions est associée au concept d'endettement karmique.
Nous avons déjà vu ensemble que le karma est créé par une fermeture à l'amour (voir Le karma et les mémoires cellulaires), et non par l'expérience vécue en tant que telle (ni par un dieu punisseur qui souhaite nous voir payer pour notre inexpérience). En d'autres termes, le geste posé, peu importe ce qu'il est, n'engendre pas le karma. C'est la honte ressentie qui en est à l'origine. Le concept de "punition cosmique" associé au karma est lié au fait que l'Âme humaine s'imagine que pour pacifier une expérience vécue qui engendre de la culpabilité, elle doit expérimenter ce qu'elle a fait vivre à l'autre. Elle se dit qu'ainsi, elle ne le fera plus, car elle comprendra la souffrance qu'elle a créée.
Dès qu'un Être élève son regard sur un geste posé, peu importe ce qu'il est, il s'ouvre à l'amour, cette énergie inconditionnelle qui nourrit et enveloppe toutes les formes de vie. L'amour est porteur de paix et d'apprentissages, et il permet à l'être de comprendre les limites qu'il rencontrait lorsqu'il a posé son geste. Il sait que son état d'esprit était limité à ce moment et il comprend aussi ce que l'autre a vécu, sans avoir besoin d'en faire l'expérience.
Le problème est que souvent, à partir de ce regard plus vaste, l'être jugera le geste qu'il a posé lorsque sa conscience était limitée et il n'arrivera pas à se pardonner. Il agira alors en tortionnaire envers lui-même, s'imposant un parcours karmique qui se déclenchera dans ses prochaines incarnations.
J'aime bien rappeler aux êtres que le Maître Ramtha a ascensionné dans la même incarnation qu'il a été un guerrier vengeur (lire Le Livre Blanc, de Ramtha). Il a traversé plusieurs étapes évolutives pour comprendre et s'ouvrir réellement à l'amour, et ce dans une seule et même incarnation (il n'en a eu qu'une seule). Il est la preuve vivante que le karma n'est pas une loi universelle. Il est engendré par la honte.
L'apprentissage
Imaginez que vous faites partie d'une troupe de théâtre et que vous préparez un spectacle depuis maintenant quelques mois. Vous arrivez à votre but, la première du spectacle aura lieu très bientôt. À un moment, vous constatez que vous aurez besoin d'environ 10 représentations pour bien roder votre spectacle. Selon ces observations, c'est à partir de la 11e représentation que la pièce de théâtre sera parfaite. Vous dites alors à vos amis de ne venir qu'à ce moment, afin de leur éviter les déceptions.
Sachant cela, une idée de génie vous vient à l'esprit. Pourquoi ne pas simplement annuler les 10 premières représentations? De toute manière, elles seront imparfaites, alors pourquoi les présenter? Commençons à la 11e et oublions le rodage. Ainsi, il n'y aura plus aucun faux pas, aucune erreur de parcours, tout sera impeccable...
Cette analogie incongrue représente l'image idyllique que plusieurs entretiennent envers leurs vies passées. Certains me disent: "mais n'ai-je été qu'un personnage sombre dans mes vies passées"? La réponse est assurément non. Mais ce ne sont que les personnages sombres que les êtres décident de priver de leur amour, sous prétexte qu'ils n'en sont pas dignes.
Sur environ 650 incarnations, j'ai peut-être eu cinq expériences où mon état de séparation m'a amené à poser des gestes que je considèrerais aujourd'hui comme archaïques et répréhensifs, ce qui correspond à moins d’un pour cent. Mais si je prive ces personnages du passé de ma lumière parce qu'ils n'en sont pas dignes, je les condamne à une forme "d'errance perpétuelle" jusqu'à ce que je choisisse de les réintégrer en mon cœur sacré.
Il est facile d'aimer la Mère Theresa en soi. Mais qu'en est-il d'une expérience moins lumineuse? Ces personnages ainsi privés d'amour n'ont alors d'autre choix que d'errer "sans domicile fixe", jusqu'à ce que nous choisissions de le réintégrer. Et c'est via les corps mental et émotionnel qu'ils seront stockés, dans l'ombre de nous-mêmes. Ils chercheront par la suite à se manifester en reproduisant dans la matière des expériences correspondant aux jugements qui ont été émis envers eux. Et c'est en observant ce qui nous fait réagir que nous comprenons ce qui, de nous, n'a pas été pacifié.
La période que nous traversons actuellement est particulièrement intense au niveau des mémoires résiduelles en chacun qui cherchent le chemin de l'amour. Tout sur Terre recherche l'amour, et les mémoires n'en font pas exception. Il est important de cultiver sa lumière, certes. Car c'est à partir d'elle que nous pouvons incarner l'Être véritable en nous. Mais cela ne doit pas se faire au détriment des ombres qui sont soulevées au passage.
Aujourd'hui, à partir de notre lumière, nous reconnaissons notre part d'ombre. Dans la matière, elle participe à construire ce que nous sommes devenus, un être plus sensible aux autres et ouvert à l'amour véritable. Nous ne cherchons plus à nous débarrasser des éléments qui génèrent de la honte, nous nous en servons plutôt pour évoluer vers une nouvelle qualité d'amour, tant envers nous-mêmes qu'envers les autres. Ces éléments nous construisent, ils nous rendent plus humains, et par le fait même, nous éveillent au divin en nous. Car comment rencontrer véritablement Dieu, si nous refusons sa dimension incarnée. Nous serions alors incohérents envers le choix fondamental de notre Âme.
La guérison concrète
Maintenant, qu'en est-il du processus de guérison en tant que tel? Car une fois enclin à accepter une part d'ombre en soi que la vie nous présente, comment la pacifier? Comment guérir concrètement ce qui cherche notre lumière?
Dans ma vie personnelle, il y a des êtres envers qui j'ai plus naturellement envie de me confier qu'à d'autres. Pourquoi? Parce qu'ils savent écouter. Ils me permettent de m'exprimer, sans entrer dans la recherche d'une solution. Ils savent que la première étape vers toute forme de libération est de permettre à l'autre d'être accueilli inconditionnellement.
Si je ressens une solitude et une forme d'isolement dans ma vie, je n'ai pas envie que l'on tente de me convaincre que je suis entouré de gens qui m'aiment. Je le sais. Mais de mon point de vue, au moment où je ressens cette émotion intense, j'ai besoin d'être entendu. Autrement, l'émotion n'est pas embrassée et le malaise s'amplifie.
Je n'émets ici aucun jugement envers le manque d'écoute, car je comprends que certains êtres n'ont pas éveillé cette qualité en eux. Et souvent, le malaise qui leur est présenté extérieurement éveille leur propre malaise intérieur, ce qui fait en sorte qu'ils veulent "éteindre" celui de l'autre, pour ne plus ressentir le leur. Ils chercheront donc des solutions, au lieu d'accueillir totalement ce qui est.
Les gens envers qui j'ai envie de me confier sont capables d'écoute empathique, sans pitié, et savent accueillir d'abord. En recevant totalement ce qui leur est présenté, ils permettent une véritable libération énergétique, ce qui amène les solutions à se présenter par la suite. Mais ils ne s'en servent pas pour "éteindre" le malaise ressenti. Ils comprennent et respectent les étapes du parcours de libération.
Chez un thérapeute, l'une des principales qualités aussi recherchées est celle de savoir écouter, le plus neutre possible. Cela permet à l'être de se sentir accueilli et accepté, ce qui permet à l'amour de circuler. C'est la première étape, et possiblement la plus importante, vers la guérison concrète.
S'il en est ainsi pour une relation extérieure de partage entre deux êtres, que ce soit dans une dimension d'amitié ou de rencontre thérapeutique, il en est de même pour le lien qui unit les corps énergétiques entre eux. Ils ont besoin d'être entendus. En d'autres termes, la plus fondamentale des qualités qui est requise pour permettre aux corps mental et émotionnel de se libérer est de savoir les écouter, pleinement, totalement et inconditionnellement.
Pour ces dimensions de notre être, nous sommes l'ami fidèle qu'elles attendent, le confident, leur thérapeute. Quand les corps mental et émotionnel peuvent s'exprimer totalement sans que nous tentions de les transformer, de changer ce qu'ils portent, ils se libèreront. C'est un processus qui fonctionne de par lui-même, nous n'avons rien d'autre à faire qu'à y être pleinement présents. La qualité de notre présence permettra une véritable libération, complète et durable, dans la mesure où l'accueil est inconditionnel.
L'enfant
Imaginez qu'un enfant en difficulté vienne cogner à votre porte. Il demande votre aide, il est affamé, mal vêtu et mal odorant. Vous êtes ravi de pouvoir l'aider, mais vous lui dites auparavant: "cher enfant, je serai heureux de t'offrir les vivres et le gîte, mais avant, je vais te demander d'aller te nourrir, de changer tes vêtements, de te laver. Lorsque tu seras plus présentable, reviens me voir et je t'accueillerai avec joie".
Cette analogie représente l'approche la plus fréquemment utilisée par les gens qui sont en présence d'aspects d'eux moins "présentables". Ils veulent les changer avant de les accepter. Ils oublient du même coup que c'est leur propre ouverture à l'amour qui permettra à ces dimensions plus fragiles de leur être de guérir.
Je vois souvent des gens entrer en lien avec leurs mémoires comme s'ils devaient les rééduquer, une forme de conditionnement inversé. Ils s'imaginent qu'ils doivent se convaincre qu'ils sont capables de réaliser un projet, pour compenser la sensation d'impuissance ressentie. Ils se voient grands et sûrs d'eux pour camoufler leur manque d'estime personnel et de confiance en eux. Ils s'imaginent riches pour ne pas ressentir leur pauvreté et la honte qu'elle génère.
Les exemples de ces fonctionnements sont nombreux et ils ont tous comme point commun une base de déni. On refuse une situation parce qu'on craint qu'elle ne dégénère, qu'elle ne vienne occuper tout l'espace. Paradoxalement, c'est précisément l'inverse qui se produit. Plus on cherche à éteindre une sensation, plus elle prend de l'ampleur, car elle veut être entendue. Et plus on l'accueille inconditionnellement, plus elle s'allège.
Grand frère, grande sœur
J'aime beaucoup l'image du grand frère et de la grande sœur pour symboliser ce concept. Comme eux, sommes-nous capables d'agir avec compassion lorsque nous rencontrons nos limites, notre impuissance? Comme un grand frère ou une grande sœur, pouvons-nous accueillir totalement notre vulnérabilité dans le processus de guérison?
Quand un enfant pleure parce qu'il expérimente l'abandon d'un ami, allons-nous banaliser son expérience, sous prétexte qu'elle ne correspond pas à la réalité d'un adulte? Si nous tentons de le convaincre qu'il est heureux pour ne pas entendre sa tristesse, nous ne l'accompagnons pas vers sa libération. Au contraire, nous nions sa réalité et lui suggérons en contrepartie qu'il sera aimé et reconnu uniquement s'il est heureux. Il se créera alors une carapace, une façade de joie, pour s'assurer d'être aimé, et il se videra intérieurement.
Nous sommes notre propre sauveur, le grand frère et la grande sœur que nous recherchons tous. Nous avons le pouvoir de "nous ramener à la maison". Nous n'attendons personne, tout est déjà en nous. Bien sûr, l'aide est toujours disponible. Mais en vérité, toute forme d'accompagnement est rendue possible par l'ouverture d'un être à accueillir sa propre dimension divine. Celle-ci se manifestera alors via une aide en apparence extérieure, mais qui sera inspirée par le divin en soi.
Je suis toujours étonné de constater que les gens que je rencontre en individuel me parlent aussi via leur dimension subtile. Je n'entends pas leurs mots, mais je ressens qu'une double communication s'opère. J'entends ce que les êtres me partagent via la parole, mais en parallèle, je ressens une autre dimension d'eux qui dirige la rencontre et propose les solutions. Je n'ai qu'à y être disponible.
Chacun de nous possède son propre "livre de recettes" pour solutionner ses problématiques, totalement adapté à sa réalité et orienté vers sa propre résolution. Ces "informations" sont disponibles, "flottantes" dans l'aura de chaque être. L'aide extérieure ne vise qu'à la recueillir pour nous la présenter. Elle est déjà là, latente en chacun, n'attendant que de s'exprimer et d'être entendu.
Rien n'existe vraiment à l'extérieur de nous. Nous sommes au centre de notre propre univers. Tout part de nous, tout revient à nous.
Loin d'être nombriliste comme énoncé, cela suggère plutôt que tout à l'extérieur vise à nous faire grandir vers une qualité d'amour jamais atteinte jusqu'à maintenant sur Terre. Jamais auparavant, l'amour n'avait été aussi loin. Jamais auparavant, il n'avait été expérimenté avec autant d'intensité.
Le défi pour nous tous est de permettre à l'amour de circuler là où en apparence il semble s'être retiré. L'univers ne peut accomplir ce grand plan sans nous, car nous sommes les "mains et le cœur de Dieu" sur Terre. Sans nous, l'amour ne peut grandir.
Nous sommes notre propre sauveur, celui que nous prions tous. Ne l'attendons plus, il est parmi nous, en tant que nous.
Je suis ravi d'avoir pu partager cet enseignement avec vous tous.
Salutations sincères
Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle
Les filtres et la manifestation - 1er décembre 2013
Salutations à tous,
Me revoilà, de nouveau disponible, pour partager avec vous un nouveau volet des enseignements que j’ai pu intégrer au cours de mon cheminement spirituel et de ma pratique d’accompagnement individuel des dernières années. Aujourd’hui, j’aimerais échanger avec vous sur le thème de la manifestation, en lien avec les filtres que nous portons tous, consciemment ou inconsciemment, à des degrés divers.
Mon travail m’amène à entendre les gens me présenter leur univers personnel. Je vois comment ils perçoivent la vie à travers les événements qu’ils manifestent dans leur quotidien. En observant ces situations, je comprends ce que sont leurs émanations, je vois ce qu’ils projettent d’eux vers le monde extérieur.
Nous sommes tous des créateurs. À chaque instant de notre vie, nous participons à modeler notre futur à l’image de nos émanations présentes. Que nous en soyons conscients ou non, nous créons notre vie à chaque instant. Ce processus est sans fin, il est ce que nous sommes, c’est notre nature divine en mouvement.
L’ennui est que plusieurs aspects de nous créent en parallèle, selon des réalités et des enjeux qui leur sont propres. Cela amène une confusion dans nos émanations, un peu comme des êtres qui rament en sens inverse dans une embarcation. Le bateau avance, mais la direction est incertaine. Cet énoncé concerne d’abord et avant tout les corps émotionnel et mental, souvent associés à l’enfant intérieur, qui fonctionnent différemment de la conscience. Comprendre leur réalité permet de reprendre la direction du navire, car au lieu de subir leur réalité, nous pouvons les accompagner vers leur guérison, leur transformation et leur élévation.
L’impuissance
Depuis le début de mon cheminement spirituel, je n’ai personnellement jamais rencontré un être réellement impuissant. L’impuissance, si souvent ressentie par les gens qui essaient «très fort» de changer leur vie mais qui n’y arrivent pas, est en soit l’une des expressions les plus évidentes de ce pouvoir qui habite chacun d’entre nous.
Mon rôle d’accompagnant consiste à créer un pont entre l’inconscient et la conscience, pour faciliter une circulation énergétique et une transformation des situations plus lourdes. Ceci permet d’amplifier la qualité de la présence à soi-même, et nécessairement, l’amour propre.
C’est à partir de sa toute-puissance qu’un être peut annuler son propre pouvoir et s’interdire la transformation d’une situation ou d’un état. Aucun être extérieur n’a ce pouvoir. Nous sommes les seuls responsables de tout ce que nous créons dans notre vie, consciemment ou – et c’est surtout là le problème – inconsciemment. Car même si un être n’a plus en main les rênes de sa vie, du moins en apparence, il n’en demeure pas moins l’ultime maître d’œuvre.
De par son rôle, l’Univers amplifie tout ce qu’un être porte à son attention. Si celui-ci résiste à une situation qu’il veut fuir, l’Univers recevra alors la «commande» d’amplifier l’élément qui crée la résistance, car là est dirigé l’attention de l’être. Consciemment, il aura l’impression de chercher à aller dans une direction, mais inconsciemment, il voudra plutôt fuir ce qui le perturbe. Énergétiquement, cela sollicitera son attention. Même s’il n’en a pas conscience, il participera à maintenir la situation en place jusqu’à ce qu’il transforme son regard sur l’élément qui le perturbe et choisisse de le contempler au lieu de le fuir.
L’appel ou la fuite
Puisque la nuance est subtile et souvent inconsciente, comment faire la différence entre un souhait réel d’aller de l’avant et une envie de fuir un élément perturbateur? Par exemple, si je ressens l’élan de créer un nouveau travail dans ma vie, est-ce lié à un appel intérieur profond ou à une situation perturbatrice que je vis dans mon travail actuel et que je cherche à fuir (ex : un patron trop dérangeant)? Pour répondre à cette question, le premier élément à observer est le pouvoir que j’ai à transformer la situation. Suis-je «entendu» dans l’Univers avec ma demande ou ai-je plutôt l’impression que rien ne bouge?
Si la situation semble stagner, il se peut que je sois simplement invité à la patience, car l’Univers fonctionne par cycles, à l’image des lunes qui deviennent pleines tous les 28 jours. Mais il se peut également que je sois placé devant un élément qui me reflète extérieurement un aspect non pacifié de moi qui cherche ma lumière, qui cherche mon attention. Dans ces conditions, l’Univers ne pourrait collaborer à créer une résolution de la situation sans qu’une guérison n’ait préalablement lieu. Au contraire, il va plutôt amplifier la problématique pour qu’elle ne puisse plus échapper au radar de la conscience. C’est le rôle que l’Âme lui demande de jouer. S’il agissait autrement et tentait de nous «sauver», l’Univers enfreindrait la volonté de l’Âme d’évoluer. Cette dernière cherche à devenir maître de toutes ses émanations, conscientes et inconscientes, et non à satisfaire les désirs de la personnalité.
L’alliance universelle
Si l’Univers collaborait à créer une transformation réelle dans des conditions qui ne seraient pas alignées avec les émanations d’un être, le principe même de notre divinité serait en déséquilibre. Car comment pourrions-nous proclamer notre alliance universelle et notre pouvoir créateur si, en même temps, nous n’étions pas responsables de toutes nos émanations? Comment pourrions-nous demander à l’Univers de ne retenir de nous que nos intentions lumineuses, tout en évacuant celles qui nous contrarient. Ce faisant, l’Univers se présenterait comme un juge, dans une dimension conditionnelle et limitée, en assumant notre pouvoir créateur à notre place, pour compenser notre inaptitude à le faire.
Que nous le voulions ou non, nous sommes tous «condamnés» à redevenir les dieux créateurs que nous sommes, les maîtres souverains de notre existence. Nous ne pouvons échapper à ce destin, car cela est notre nature. Mais puisque le temps n’existe pas au niveau universel, nous sommes les seuls à souffrir du prolongement de la sensation de séparation ressentie. De son côté, l’Univers sait qui nous sommes et il sait que tôt ou tard, nous «reviendrons à la maison». Pour l’Univers, nous n’avons jamais réellement quitté. Seule l’illusion de la séparation nous fait croire l’inverse.
Nous ne voudrions pas d’un Univers qui réduirait notre pouvoir créateur de façon arbitraire, sous prétexte qu’il est parfois utilisé pour nous piéger et nous limiter. Son rôle n’est pas de nous infantiliser ni de nous prendre en pitié, mais de nous pousser à devenir maîtres de toutes nos émanations et d’en assumer pleinement leurs orientations. Sa façon de nous accompagner dans l’expérience de séparation consiste à nous pousser vers la maîtrise. C’est le mandat que nous lui avons donné.
Première sensation vécue
L’incarnation n’est pas accompagnée d’un manuel de l’utilisateur. Qu’on le veuille ou non, la première sensation vécue par tous les êtres qui s’incarnent sur Terre en est une de séparation. Il est impossible de se préparer à cette sensation, elle est un choc pour quiconque s’aventure dans la 3 e dimension. Une fois incarné, le malaise créé par la séparation nous pousse à chercher par tous les moyens à nous unir aux autres.
La première relation avec ces «autres» est en lien avec les parents biologiques. En construisant notre relation avec eux, et éventuellement avec les autres autour, nous réintroduisons graduellement en nous une sensation d’union. Et le rôle de l’Univers est de collaborer à nous faire ressentir, petit à petit, que nous ne sommes pas séparés, que nous ne l’avons jamais été. Et dans cette sensation d’union avec l’extérieur, l’une des premières choses que nous apprenons est que nos pensées créent, qu’elles ont un impact sur le monde. Cela est LA découverte que tout être est appelé à faire dans l’incarnation, que ce soit dans cette vie ou une autre. C’est ce qui lui permet de comprendre que l’intérieur n’est pas séparé de l’extérieur.
Cheminement spirituel
C’est à partir de cette conception unifiée de la vie que ce que nous nommons le «cheminement spirituel» peut prendre réellement forme. Nous apprenons alors que nous faisons partie intégrante d’un univers d’amour unifié, que nous n’en sommes pas séparés. Nous cheminons tous graduellement vers cette réalisation. Mais à partir du moment où ce parcours s’effectue consciemment, il devient le moteur de toutes les ouvertures qui pourront par la suite se mettre en place. Quand nous réalisons que nous influençons l’extérieur par nos émanations, nous voulons découvrir l’énergie qui se cache derrière ce pouvoir, et c’est là que la curiosité laisse place au véritable parcours initiatique.
Plus le rythme vibratoire planétaire s’accélère – comme c’est le cas actuellement sur Terre – plus le délai entre la pensée et sa manifestation concrète est court. Ainsi, nous sommes de plus en plus exposés au lien qui existe entre nos émanations et leurs répercussions sur l’extérieur. C’est ainsi qu’à sa manière, l’Univers collabore à nous rappeler notre nature de créateurs divins.
Même si, au départ, nous pouvons avoir l’impression de subir nos pensées parfois destructrices, nous sommes forcés d’en observer les répercussions concrètes. À partir de cette réalisation, nous pouvons choisir d’entreprendre le parcours spirituel qui nous permettra de devenir maîtres de notre vie, en apprenant à orienter consciemment nos pensées, nos émanations.
Le rôle des parents
Bien sûr, des parents conscients aideront leurs enfants à le devenir. L’influence extérieure qu’ils représentent est le premier point de contact avec la vie terrestre. Plus l’accueil sera amoureux et inconditionnel, plus l’enfant sera invité à se rappeler de sa nature universelle unifiée, au lieu de chercher à s’adapter à ce que l’on attend de lui pour être aimé. Mais là encore, il faudra reconnaître que nous choisissons nos parents, tout comme nous choisissons une profession où nous pourrons nous épanouir. Quand une Âme se réincarne, son potentiel d’ouverture spirituelle «de naissance» est en lien direct avec l’ouverture qui a été créé dans sa précédente incarnation. S’il est vrai que nous oublions nos vies passées, il existe un fil conducteur qui les relie entre elles. Cela permet aux acquis de suivre d’une incarnation à l’autre. Autrement, il n’y aurait pas d’évolution possible.
Le choix des parents ne se fait donc pas à partir de la personnalité ni des désirs humains, mais à partir de l’Âme et de ses enjeux d’évolution. Nous choisissons ainsi un milieu d’accueil qui sera favorable aux acquis que nous souhaitons intégrer dans l’incarnation. Les influences reçues, même en bas âge, font donc aussi partie des choix de l’Âme qui les aura magnétisées, en sachant qu’ils serviront son évolution.
Bien qu’intéressant pour la conscience, l’évolution ne consiste pas à chercher à comprendre pourquoi une situation nous arrive (ou nous est arrivée) – ce qui a parfois tendance à éveiller de la culpabilité ou une sensation d’impuissance – mais plutôt à chercher à la pacifier en transformant son regard sur elle. Au lieu de nous sentir victimes, nous chercherons à nous reconnaître comme étant le créateur de toutes les situations que nous expérimentons, et par le fait même, nous demanderons à être éclairés sur ce que cette situation nous présente. Que me reflète-t-elle de moi-même que je n’arrive pas à voir et qui cherche toute mon attention aujourd’hui?
Les émotions et le monde extérieur
Dans mon dernier écrit, j’ai beaucoup parlé du corps émotionnel, souvent associé à l’enfant intérieur, et de la nécessité de le rencontrer comme si nous étions son confident (voir autre texte). Lui permettre d’exprimer les émotions ressenties est la première étape, aussi la plus importante, pour permettre la guérison. Un corps émotionnel en déséquilibre aura nécessairement un impact sur le corps physique et sa vitalité. Dans l’incarnation, avoir une hygiène émotionnelle saine est le premier pas qui conduit un être vers sa maîtrise.
Lorsqu’une émotion perdure, il faut se poser la question si nous sommes réellement en contact avec elle et notre corps physique durant l’expérience. Je rencontre souvent des gens qui me disent être submergés par des émotions ressenties et avoir l’impression qu’elles n’auront pas de fin. Ils ont l’impression qu’elle n’arrêtera jamais, qu’ils n’en verront jamais la finalité. Comprenons ensemble que ressentir une émotion est une expérience qui ne dure que quelques secondes, une ou deux minutes tout au plus. Au-delà de ce temps, nous ne sommes plus en contact avec elle. Le meilleur moyen pour ne pas sentir une émotion est de «sortir de son corps».
Être dans son corps
Vous seriez étonnés de constater combien de gens ne sont pas dans leur corps, même s’ils sont bien vivants et qu’ils respirent. En fait, chacun d’entre nous, à des degrés divers, expérimente des moments où nous ne voulons plus ressentir notre corps physique. L’incarnation nous fait trop souffrir. Si nous n’y sommes pas attentifs, cette situation nous poussera à «commander» à notre force vitale de se dissocier du corps physique. C’est ainsi que nous nous déconnectons du corps sans le savoir, par une envie de ne plus sentir la souffrance qui y est associée. Mais l’ennui est que cela entraîne un cercle vicieux qui empêche l’émotion d’être réellement ressentie, et par le fait même, transmutée. L’être aura alors l’impression de subir son état, et son émotion se stockera dans le corps émotionnel au lieu de circuler en lui. Le plexus solaire sera alors en déséquilibre et un malaise physique se fera sentir, parfois même des vertiges.
Quand une émotion perdure, pratiquer une respiration profonde, ralentie et soutenue est le meilleur moyen de la faire circuler. Cela amplifie la qualité de présence à soi, à son corps physique, et nécessairement, à son corps émotionnel. C’est le meilleur moyen pour permettre à une émotion d’être transmutée par le feu de son intensité créatrice, symbolisée par le Graal intérieur (centre énergétique situé au niveau du hara, sous le nombril). Il n’est pas nécessaire de focusser sur l’émotion, il faut surtout s’assurer d’être présent à soi durant la rencontre. Le corps émotionnel sait comment relâcher les tensions, il a simplement besoin que nous y soyons présents, que nous l’accompagnions durant le processus.
Le corps émotionnel est un aspect de nous qui perçoit la vie à travers les sensations. Il n’a pas un cheminement spirituel comme le nôtre, il évolue en parallèle. Son rôle est de ressentir les émotions associées aux expériences vécues, pas d’en comprendre le sens ni l’origine. Il n’interprète pas les expériences d’un point de vue spirituel, il vit les émotions qui y sont associées.
Cette nuance, en apparence banale, est fondamentale, car elle nous amène à comprendre qu’on ne peut pas intellectualiser le corps émotionnel. Par exemple, on ne peut pas lui expliquer que la violence que l’on a vécue étant jeune était due à un karma que nous avons créé dans une autre vie ou à une blessure que portait notre «bourreau». Notre conscience pourra le comprendre, mais pas le corps émotionnel. Son rôle est de ressentir la vie avec toutes ses nuances, pas de la spiritualiser.
Tenter de se convaincre
Si je vous partage ceci, c’est parce que je rencontre souvent des gens qui intellectualisent leur corps émotionnel en essayant de dialoguer avec lui, de le convaincre de se transformer. S’ils se sentent petits, ils voudront se convaincre qu’ils sont grands et surs d’eux. S’ils se sentent vulnérables, ils voudront être forts et puissants, etc. Ils interprètent les expériences ressenties d’un point de vue spirituel, en esquivant les émotions qui y sont associées. Très souvent, la situation qui nous embête camoufle une prise de conscience que nous n’arrivons pas à effectuer. C’est pour cela qu’elle est vécue si intensément.
Quand nous prenons conscience de notre pouvoir d’influencer l’extérieur, le piège que plusieurs rencontrent est de focusser très fort pour créer un changement souhaité, au lieu de ressentir d’abord les émotions associées à l’impasse qui est expérimentée. «Un être spirituel n’a pas peur, donc pour être spirituel, je dois m’efforcer de ne pas avoir peur, je dois m’en convaincre». Ou encore, «si j’ai vécu ceci, c’est dû à une expérience karmique que je souhaite voir derrière moi maintenant et je prie pour qu’elle soit terminée».
Toutes ces perspectives sont intéressantes pour la conscience qui évolue, mais le corps émotionnel ne voit pas la vie ainsi. Pour lui, de savoir qu’une situation est karmique ou qu’elle est créée par un conditionnement ne change absolument rien. Si un être a vécu un abus par exemple, son corps émotionnel voudra pleurer l’émotion qui y est associée, pas en comprendre le sens spirituel. Sa contribution à l’expérience consistera à vivre l’émotion qui y est associée pour apprendre et évoluer. C’est sa raison d’être, son mode d’expression.
Ressentir la vie
Le corps émotionnel est l’aspect de nous qui nous permet de ressentir la vie et la matière. Sans lui, les levers de soleil et les rires des enfants n’auraient pas la même saveur. C’est aussi l’aspect de nous qui nous permet d’amplifier la manifestation. Pour l’Univers, vivre l’émotion d’être dans une relation amoureuse, même sans partenaire, et vivre une relation amoureuse, c’est la même chose. Plus un être ajoute la contribution de son corps émotionnel à ses visualisations créatrices, plus celles-ci seront amples et leur manifestation sera accélérée. Le corps émotionnel n’est pas l’ennemi de la matière, il est le moyen que nous avons mis en place pour nous permettre de sentir toute l’intensité de la vie en nous et autour. Devenir maître dans l’incarnation implique nécessairement la maîtrise du corps émotionnel.
Le corps émotionnel n’est pas non plus le nouveau dieu de l’incarnation. Il ne cherche pas à occuper tout l’espace ni à attirer l’attention sur lui. Comme un enfant qui deviendra adulte, il veut trouver SA place et créer une alliance solide avec l’être que nous sommes. Il veut pouvoir partager les sensations ressenties dans les expériences vécues, sans filtre ni retenue. Quand il n’est pas reçu, c’est là qu’il s’ankylose. Il cherchera alors par tous les moyens à se libérer, et la pression intérieure s’intensifiera de plus en plus, comme un enfant qui n’est pas entendu et qui augmentera ses cris. Mais quand il est en équilibre et qu’il peut s’exprimer librement, il voudra accomplir son rôle spécifique.
Après avoir vécu les émotions associées à une situation, il est intéressant de visiter la dimension spirituelle de l’événement pour en comprendre le sens profond et l’origine. Sans être nécessaire à la guérison, cela est souhaitable si l’être a tendance à se complaire dans un état de victime ou d’impuissance. Mais cette étape doit absolument se présenter APRÈS le rendez-vous avec le corps émotionnel. Car si elle sert à intellectualiser l’émotion, cette dernière ne sera pas vécue pleinement et une «cicatrice énergétique» s’installera dans le corps émotionnel, ce qui aura éventuellement un impact sur le corps physique.
Quand une situation est vécue, peu importe laquelle, il est fondamental de vivre d’abord l’émotion qui y est associée. Ensuite, l’étape de la résolution pourra se présenter.
Une émotion ressentie
Dans un ashram que je connais, le Maître renvoyait parfois des résidents «dans le monde», et certains étaient même chassés «à vie» du temple. Les êtres qui vivaient pleinement les émotions qui s’éveillaient en eux suite à ce «rejet» du Maître étaient souvent rappelés dans les jours qui suivaient. J’étais toujours fasciné d’observer comment on pouvait renvoyer quelqu’un à vie d’un lieu, pour ensuite le rappeler quelques jours après, comme si rien ne s’était produit. Humainement parlant, cela ne faisait aucun sens pour moi. Mais au niveau spirituel, je savais que quelque chose de plus important se déroulait derrière.
En parallèle à ceci, j’observais que les êtres qui agissaient comme si l’événement était banal, en se disant que le Maître allait de toute façon les rappeler bientôt comme il l’avait fait pour d’autres, n’étaient jamais rappelés. Au lieu d’entrer en contact avec leurs émotions éveillées, ils intellectualisaient l’expérience et rien ne se produisait. Ils étaient vraiment invités à vivre le rejet, et aucune transformation n’était possible tant que l’émotion n’était pas sincèrement et complètement ressentie. On peut se leurrer soi-même, mais on ne peut pas leurrer l’Univers.
Mon cheminement spirituel m’a amené à distinguer de plus en plus mon corps émotionnel des autres aspects de moi. Je comprends maintenant que cette facette de ma dimension incarnée voit la vie selon son propre univers, selon ses propres balises.
Il m’arrive souvent aujourd’hui de vivre des émotions comme si j’étais le conducteur d’un train. Je me permets de ressentir toute l’intensité des drames que mes émotions me font ressentir, tout en sachant complètement que je ne suis pas cela. Loin d’être submergé par mes émotions, je deviens plutôt observateur de celles-ci. Elles m’apparaissent comme dans une pièce de théâtre à laquelle je serais à la fois l’acteur principal et le metteur en scène. Quand je vis l’émotion, je suis l’acteur sur la scène, mais en même temps, j’ai conscience d’être le metteur en scène qui observe la situation de l’extérieur. Je me surprends même parfois à penser à autre chose, pendant que je vis l’émotion. Je ressens l’énergie qui se dégage de mon plexus solaire, mais je ne m’y identifie pas. Je ne me déconnecte pas non plus de l’émotion, au contraire, je la vis avec beaucoup de présence et d’intensité. Mais en même temps, je sais qu’elle passera. Elle est énergie en mouvement, force vitale en circulation. Elle est impermanente.
De son côté, le corps mental, partenaire du corps émotionnel, emmagasine les conditionnements, les décrets et les mémoires cellulaires. Ces deux corps combinés sont responsables de tous les déséquilibres physiques et psychiques dans l’incarnation. En même temps qu’ils affectent la circulation de l’énergie vitale dans le corps physique, ils créent des filtres qui influencent notre réalité extérieure.
Un échec social
Dans un récent écrit, j’ai raconté que mon père a fait une faillite personnelle alors que j’étais adolescent. À cette époque, la honte ressentie par cet «échec» social était majeure, surtout pour les hommes qui avaient le rôle d’être les pourvoyeurs de la famille. Ils échouaient alors à remplir leur fonction et comme ils n’avaient pas vraiment de place dans la maison, ils n’avaient plus de rôle à jouer. Cette expérience a plongé mon père dans une dépression importante.
À cette époque, alors que je n’avais que 13 ans, je partageais la honte que mon père vivait et j’avais décidé que le vol à l’étalage serait la solution pour m’en sortir. Ma «carrière» de voleur n’a pas été très fructueuse, puisque je me suis rapidement fait prendre (quelle bénédiction !), mais derrière cette solution de fortune, se cachait une émotion que je ne voulais pas ressentir. Je voulais me prouver que j’étais capable d’abondance financière pour fuir la honte qui se présentait en moi, associée au fait de ne pas en avoir.
Devenu jeune adulte, alors que je comprenais désormais la valeur des objets et l’importance de respecter leur propriétaire, j’ai découvert le crédit. Pour moi, cet accès soudain à une forme d’abondance (illusoire) allait devenir LA solution à toute la honte ressentie. Pendant des années, j’ai utilisé le crédit comme de la liquidité, dépensant l’argent de toutes les marges disponibles aussitôt que les limites augmentaient.
Ma relation avec le crédit était totalement dépourvue de sens critique. Je l’utilisais comme de l’argent comptant, jusqu’au jour où je ne pouvais plus rien obtenir de plus. J’étais rendu au maximum des capacités du système de crédit. Pendant des années par la suite, je ne faisais que payer les montants minimums réclamés, sans jamais pouvoir réduire les soldes. J’ai vécu cette vie en attendant une somme d’argent importante qui n’est jamais venue.
Un jour, lors de l’une de mes méditations, j’ai commencé à percevoir le croisement énergétique qui existait entre moi et la situation de mon père. J’ai alors compris pourquoi j’avais transformé le crédit en liquidité. Pour moi, c’était ma façon de fuir la honte de ne plus rien posséder. Puisque ma relation avec l’abondance était réactive – je voulais plutôt fuir la pauvreté et la honte qui étaient associées au manque – je n’avais aucune capacité de magnétiser l’abondance réelle dans ma vie. Elle se présentait comme un mirage, une illusion aux apparences trompeuses qui ne visait qu’à camoufler la sensation de pauvreté que je ne voulais pas accepter.
Une résolution
Quand j’ai compris la situation, j’ai alors pris contact avec l’émotion de pauvreté que j’avais camouflée en moi, et surtout, avec la honte qu’elle avait éveillée. Aussitôt que l’émotion a été ressentie, en quelques instants, l’énergie s’est transformée. Je ressentais tout d’un coup un allègement, une forme de «fraicheur» qui circulait dans mes énergies, en lien avec une sensation d’abondance retrouvée. Quelque temps après, des solutions concrètes et réelles se sont présentées à moi et j’ai pu me libérer totalement de mes dettes.
Aujourd’hui, ma relation avec le crédit est totalement transformée. Non seulement je n’ai plus aucune dette, mais je suis moi-même étonné de constater qu’aussitôt que j’utilise une carte de crédit pour effectuer un achat, mon réflexe premier est de payer la transaction en entier pour remettre la carte à zéro. Je ne suis plus l’ombre de ce que j’étais dans ma relation avec le crédit.
Et ce changement concret, que je considère spectaculaire dans ma vie, est entièrement relié à l’acceptation d’une émotion de honte que j’avais si longtemps camouflée en moi. En apparence banale et anodine, cette émotion refoulée gérait toute ma relation avec l’abondance. Tant que celle-ci n’a pas été ressentie, mon Univers extérieur continuait de me présenter une abondance illusoire, un mirage, dont le prix à payer était toujours de plus en plus important.
Vous seriez étonnés de constater à quel point des détails, certains insignifiants en apparence, ont un impact majeur sur notre vie. Ils affectent nos projections extérieures et limitent notre liberté de choisir. Les intentions que nous émettons traversent continuellement les filtres de nos émotions et de nos conditionnements. Elles sont ainsi reçues par l’Univers de façon déformée. Celui-ci aura alors pour rôle d’amplifier la distorsion reçue pour nous représenter extérieurement notre projection déformée.
Si nous ne sommes pas attentifs à nos émanations, nous aurons soit l’impression d’être impuissants à créer notre vie comme nous le souhaitons, ou encore pire, d’être victimes des autres et de la vie en général.
Une intuition concrète
Je pratique régulièrement une activité sportive avec un groupe où nous devons parfois tirer «au hasard» des duos. Quand je suis au point zéro, je peux sentir le choix que je dois effectuer pour me retrouver avec tel ou tel partenaire. Mon intuition m’indique si je dois choisir pile ou face, selon ma préférence. Voilà l’un des bénéfices collatéraux que procure le cheminement spirituel, soit celui d’améliorer son intuition au quotidien et de façon pratique (à la limite de la manipulation, j’en conviens).
Mais là où je veux en venir, c’est que dès que j’entre en résonnance avec une émotion, par exemple lorsque je considère que je ne devrais pas choisir le «meilleur» partenaire pour moi, puisque l’autre personne devra jouer avec le moins bon et que j’apprécie bien cette personne, mon intuition me dirige vers l’option la moins intéressante. C’est pourtant toujours mon intuition qui m’indique le choix à exprimer, mais la finalité est différente, alors que je me retrouve dans une situation moins intéressante.
Quand ceci survenait, je me disais au début que j’avais probablement mal interprété mon intuition. Mais après certaines expérimentations, je me suis rendu compte que je recevais exactement ce que mon corps émotionnel ressentait. Si je ne me sentais pas légitime à obtenir quelque chose, mon intuition me guidait précisément vers l’expérimentation de cette illégitimité.
J’ai compris que mon pouvoir était toujours présent, mais que mes filtres émotionnels venaient brouiller mes antennes et me faisaient voir la vie comme si je regardais à travers une vitre teintée. Et je ne pouvais blâmer qui que ce soit d’autre pour cette «erreur de réception», car c’était vraiment mon intuition qui guidait mes pas. Mais ce que je recevais était en alignement avec mon Âme pour venir amplifier mes émanations inconscientes afin que je voie, et non pour que je les contourne.
Expérience initiatique
Comme chacun d’entre vous, j’ai vécu une expérience initiatique majeure dans ma vie au niveau relationnel. J’ai reçu un jour l’intuition très forte de me diriger dans un lieu précis et j’y ai fait la rencontre d’une personne avec qui j’ai vécu une histoire karmique intense. J’aurais pu remettre en doute mon intuition de l’époque en me disant que j’avais certainement mal reçu, puisque j’avais beaucoup souffert dans cette relation. Mais avec le recul, je comprends aujourd’hui que c’était précisément là où je devais me diriger, même si l’expérience a été difficile à gérer par la suite. Cette relation m’a rendu plus solide et m’a rapproché un peu plus de la maîtrise.
C’est notre propre pouvoir créateur qui est à l’origine de tout ce que nous expérimentons dans notre vie. Rien n’existe à l’extérieur de nous. Nous sommes les créateurs de toute notre vie et il n’existe aucune exception à ceci. Nous sommes au cœur de notre propre Univers. Et c’est la somme de tous les Univers personnels qui composent le Grand Univers, celui que certains nomment Dieu.
Quel que soit le nom que nous lui associons, l’énergie unifiée de Tout-Ce-Qui-Est représente l’ultime destination de notre parcours dans l’incarnation. Revenir au Tout est le but du voyage de notre Âme. Qu’on le veuille ou non, notre destin est de «revenir à la maison». Peu importe quand, cela n’a aucune importance pour l’Univers. Quand nous en avons assez de souffrir de la séparation, nous choisissons de nous poser les vraies questions et alors, les vraies réponses peuvent se présenter à nous (sous plusieurs formes).
S’il est vrai que certains filtres et voiles nous empêchent parfois de les recevoir, il n’en demeure pas moins que l’Univers collabore continuellement à nous rapprocher de la vérité de qui nous sommes en réalité. Pour contourner les filtres et les voiles, l’Univers utilise la vie pour nous refléter notre grandeur et la vérité sur notre pouvoir créateur, notre véritable nature.
J’espère que cet éclairage éveillera de nouveaux questionnements intérieurs, qui permettront à leur tour d’apporter de nouvelles réponses. Dans l’Univers, il n’existe aucune question sans réponse. Aussitôt qu’une question est posée, la réponse se présente dans l’énergie. Tôt ou tard, elle sera disponible pour participer à notre évolution.
Je suis heureux d’avoir pu partager avec vous ce nouvel éclairage.
Salutations à tous
Écrit par Simon Leclerc (www.psychologiedelame.com)
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