By Anarkia333 |
1984
01:52:00

1984 (Nineteen Eighty-Four) est un film britannique réalisé par Michael Radford, sorti en 1984, d'après le roman 1984 de George Orwell.

Synopsis
En 1984, le monde est dominé par trois grandes puissances, qui se livrent une guerre perpétuelle depuis trente ans : l'Océania, l'Estasia et l'Eurasia.

L'action se déroule en Océania, qui correspond au monde anglo-saxon. L’État est dirigé par un parti unique qui, trente ans auparavant, est arrivé au pouvoir lors d'une « glorieuse révolution » et a instauré un régime collectiviste et totalitaire, dénommé l'« IngSoc ». Le Parti est personnifié par le visage de Big Brother, meneur de la révolution, dont le portrait est omniprésent.

La société est répartie en trois catégories : les membres du « Parti intérieur », les dirigeants, les membres du « Parti extérieur », employés à tous les niveaux dans les fonctions du Parti, et les « Prolétaires », la majorité de la population, qui vit dans des zones qui sont interdites aux membres du Parti. Le Parti, pour pérenniser son pouvoir, ne se contente pas de contrôler les faits et gestes par des télé-écrans qui surveillent tous les espaces de la vie privée des membres du Parti, il vise surtout le contrôle de la Pensée. Pour atteindre cet objectif, il utilise plusieurs moyens : une propagande continuelle contre les ennemis du Parti, l'élaboration d'une Novlangue, qui réduit chaque année un peu plus le vocabulaire, la transformation du passé et des archives. Chacun sait qu'il existe, en outre, une mystérieuse et terrifiante « Police de la Pensée ».

Winston est un membre du Parti extérieur. Son travail consiste à mettre à jour les archives du quotidien Times, c'est-à-dire à les modifier en fonction des ordres qu'il reçoit. Il lui arrive même de devoir inventer de toutes pièces un héros pour remplacer un article concernant un ancien dirigeant du Parti tombé en disgrâce et dont les traces doivent donc disparaître. Il y a sept ans, Winston s'est rendu en zone prolétarienne et, dans une petite boutique, a acheté un cahier qu'il cache depuis chez lui et dans lequel il livre ses observations, ses sentiments et ses interrogations.

Un jour, il se rend compte qu'une jeune fille l'observe étrangement. Ce qu'il sait d'elle n'a rien de rassurant. Elle fait partie de la « Ligue Anti-sexe », une organisation du Parti dont le but est de décourager les relations sexuelles, de promouvoir le célibat et de faire baisser le taux de mariages. Les scientifiques du Parti ont d'ailleurs reçu pour mission de rechercher les moyens de faire disparaître l'orgasme, dont le caractère incontrôlable pourrait à terme représenter une menace. Sinistre ironie, la jeune fille travaille dans un service où des machines fabriquent des récits pornographiques, destinés aux Prolétaires, qui, eux, ne sont pas ciblés par l'endoctrinement permanent.

La jeune fille, Julia, finit par faire parvenir à Winston un mot d'amour. Une nouvelle vie commence avec cet relation amoureuse qu'ils doivent tenir secrète. Ils louent une chambre dans la boutique que Winston connaît, située en zone prolétarienne. Julia, rusée et débrouillarde, arrive à dénicher des produits devenus introuvables dans cette période de rationnement, comme du café, ou du vrai thé. En parallèle de cette idylle, Winston se persuade qu'un de ses supérieurs hiérarchiques, O'Brien, membre du Parti intérieur, serait membre de la « Fraternité », une organisation de résistance dirigée par la figure de Goldstein, censé être un ancien compagnon de Big Brother passé à la trahison. Pourtant, il ne connaît de cette organisation et de son supposé leader que ce que la propagande du Parti en dit.

Malgré l'avis de Julia, qui est convaincue que ni Goldstein ni la Fraternité n'existent ailleurs que dans la propagande du Parti, Winston se rend chez O'Brien. Celui-ci lui confie le livre de Goldstein, Théorie et pratique du collectivisme oligarchique, qu'il doit lire et assimiler avant de pouvoir participer à la résistance. Peu de temps après, Winston et Julia sont arrêtés, dans la chambre qu'ils avaient louée, par la Police de la Pensée. Ils sont emmenés séparément au ministère de la Vérité, où Winston retrouve O'Brien. Celui-ci lui apprend qu'en fait il le surveille depuis sept ans. Tout en le faisant torturer, il lui apprend qu'il est lui-même l'un des auteurs du soi-disant livre de Goldstein. Les séances de torture culminent avec la Chambre 101, celle où chaque individu subit le pire de ce qui pourrait lui arriver. L'objectif est la reddition totale de l'individu ; c'est ce qui arrive effectivement lorsque Winston s'écrie : « Ne me le faites pas, faites-le à Julia ! ».

Libéré, moralement vaincu et désormais amoureux de Big Brother, Winston peut désormais s'attabler à résoudre des problèmes de jeu d'échecs, dans le Café du Châtaignier. Autrefois, à travers les fenêtres de ce même café, il avait aperçu les visages défaits d'anciens membres du Parti, devenus officiellement des « traîtres » puis passés publiquement aux aveux. Julia vient s’asseoir à sa table. Ils s'avouent s'être mutuellement trahi, et qu'ils ont même trahi leurs sentiments. Après qu'ils se sont quittés, on voit un immense télé-écran, sur lequel Winston confesse tous les crimes et délits qu'il est censé avoir commis.