Pourquoi tant de personnes – dont des scientifiques – restent-elles sceptiques vis-à-vis du don d'organes, qui sauve pourtant bien des vies ? Patients transplantés, médecins et personnalités politiques prennent part à ce débat.
Depuis la première transplantation cardiaque réussie en 1967, les greffes d’organes sont entrées dans le quotidien des hôpitaux du monde entier. Pourtant, les candidats au don semblent paradoxalement de moins en moins nombreux : en Allemagne, le nombre de donneurs post-mortem ne cesse de baisser – de 1 200 personnes en 2011, le chiffre est passé à seulement 797 en 2017. Au Japon, les greffes d’organes sont vues d’un mauvais œil depuis des décennies par une population qui s’y refuse, pour des raisons culturelles.
Difficile définition
Cette enquête tente de répondre à une question d’ordre éthique et philosophique : pourquoi tant de personnes – dont des scientifiques – restent-elles sceptiques vis-à-vis de cette pratique qui sauve pourtant bien des vies ? Patients transplantés, médecins et personnalités politiques prennent part à ce débat. L’un des enjeux centraux concerne l’état de mort cérébrale, condition sine qua non pour autoriser le prélèvement d’organes sur un donneur. Cette définition "sociale" de la mort, établie en 1968, est critiquée par certains éthiciens, à l’instar du philosophe Andreas Brenner.
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