Une forme de radoub est un bassin qui permet l’accueil de navires et leur mise à sec pour leur entretien, leur carénage (ou radoub : réparation de la coque d'un navire, nettoyage, peinture…), leur construction, voire parfois leur démantèlement.
On parle également de forme, de cale sèche, parfois de forme-écluse en fonction de la configuration rencontrée.
Éléments d’une forme de radoub
Une forme de radoub est composée du bassin proprement dit et de différents outillages industriels nécessaires à son utilisation (porte, station de pompage, grues, tins, clefs…)
Le radier
Constituant le fond du bassin, le radier est une surface en règle générale plane dans les bassins récents, permettant le positionnement des tins ou des bers supportant le navire à accueillir, et la circulation du personnel et des engins nécessaires aux travaux de coque à réaliser sur le navire accueilli.
Quelques anciens bassins fonctionnaient à la marée et ne disposaient pas de station de pompage ; la vidange de ces bassins, une fois la porte fermée, se faisait via un aqueduc permettant l’évacuation de l’eau contenue dans le bassin lors du jusant, et qui, fermé par une vanne étanche, permettait au bassin de rester sec à la marée suivante. Ces bassins sont dorénavant très rares ou hors d’usage, les stations de pompage permettant la vidange des bassins de façon mécanique et autorisant l’entrée de navires de tirant d’eau bien plus important.
Le radier, dont la cote est inférieure à celle du niveau de la mer, doit, lorsque le bassin est asséché, subir des sous-pressions importantes liées aux circulations d’eau de mer dans le terre-plein dans lequel le bassin est creusé. Le radier se comporte donc comme une voûte inversée, l’essentiel des efforts que doit reprendre cette voûte s’exerçant du bas vers le haut. Cette contrainte explique en partie l’existence de radier à degrés, l’autre raison étant d’accompagner la topographie naturelle du lieu, ces anciennes formes ayant souvent été construites dans le lit de rivière ou d’anciennes anses (bassin 1 de l’arsenal de Brest, par exemple).
Tin
Il s'agit de nombreuses pièces de bois massives, disposées sous la quille en cale sèche pour soutenir un navire en construction ou en radoub.
Pour équilibrer les pressions, les tins sont placés à égale distance les uns des autres, constituant ainsi une ligne de tins. Le bois en s'écrasant permet de ne pas endommager la carène.
Afin de pouvoir travailler à hauteur d'homme sous la coque du navire, la ligne de tins est surélevée sur des pièces métalliques. On trouve également plusieurs lignes de tins, dépendant de la largeur du navire.
Là où les lignes de tins sont disposées précisément en fonction de la taille du navire censé s'y poser, un plongeur vérifie la bonne position par rapport aux tins avant l'assèchement de la forme de radoub.
Une ligne de tins est constituées de plusieurs tins alignés, chaque tin étant un bloc déplaçable de fonte ou de béton, surmontée d’une cale d’usure en bois, sur lequel vient s’appuyer le navire. Si l’objectif des tins est de surélever le navire afin de permettre l’accès à sa coque, celle-ci n’est cependant pas accessible aux endroits où elle s’appuie sur les tins ; si néanmoins l'accès à cette partie masquée de la coque est nécessaire, il est toujours possible d'enlever certains tins, tout en s'assurant que l'effort de poinçonnement engendré par les tins sur la coque reste acceptable par cette dernière.
L’alignement des tins est réalisé conformément à un plan d’attinage spécifique au navire et aux opérations qui doivent y être effectuées (afin d’éviter, par exemple, que les nables soient au niveau d’un tin).
Les anciens navires, et les navires à fond non plat, ont souvent leur quille posée sur une ligne de tins axiale. Cette ligne de tins reprend l’essentiel de la masse du navire, qui pourrait donc ainsi être laissé en équilibre précaire sur cette seule ligne.
Accore
Un accore ou étançon est une pièce de bois qu’on dresse presque verticalement pour étayer un navire ou un objet, pour le maintenir en place lors de sa construction ou de sa réparation en cale séche.
Par extension, l'adjectif accoré désigne une côte escarpée, plongeant dans la mer presque à pic, permettant à un navire de s'en approcher. Cet adjectif ne s'applique pas au quai d'un port.
(Source: Wikipédia ; sous Licence CC BY-SA 3.0)
Détails - Mégalithe
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Oasis of the Seas : 100 000 Tonnes
Freedom of the Seas : 154 407 tonnes
Queen Mary 2 : 150 000 Tonnes