Il existe des sociétés où la violence est identifiée, canalisée, où les jeunes sont élevés en harmonie avec la nature et d'où la pauvreté est absente.
Des sociétés hautement démocratiques, solidaires, en quête permanente d'équilibre et de paix.
C'est le cas de la société des Indiens Kogis, derniers héritiers des grandes civilisations précolombiennes du continent sud-américain.
Les Kogis sont les derniers héritiers des grandes civilisations précolombiennes et se nomment « les gardiens de l'équilibre ».
Ils considèrent leur relation avec la nature comme faisant partie, à l'instar des hommes, d'un ensemble complexe dont les composantes interagissent en permanence les unes par rapport aux autres. Pour eux, l'homme et la nature sont indissociables.
De cet équilibre naturel, découle l'ordre social et politique.
Réalisé à leur demande par le cinéaste Eric Julien, qui les connaît depuis près de vingt ans, le film retrace les efforts de ce peuple de la Sierra Nevada pour retrouver sa mémoire perdue et la transmettre aux nouvelles générations.
Face au monde moderne de ceux que les Kogis appellent « les petits frères », ils ont choisi de rester « Indiens ».
Mais leur système est fragile, menacé par le gouvernement et les intérêts de la culture du coca.
Repliés dans les hautes vallées, ils tentent de préserver leur mémoire et leur équilibre face aux agressions de la modernité (guérilla, narcotrafiquants, pilleurs de tombes...).
Leur combat pour tenter de survivre les mène à Paris, afin de tenter d'être entendus par la communauté internationale.
Sauvé de la mort par les Indiens Kogis, Eric Julien s'est lancé, avec Gentil Cruz, son " frère " colombien, dans un pari fou : rendre leurs terres aux Kogis et les accompagner dans le réveil de leur culture.
Trois ans après la parution de son premier livre, Le Chemin des Neuf mondes, il est retourné sur les territoires kogis et la chance lui a de nouveau souri : des cités de pierre revoient le jour ; des terres reprennent vie ; des rituels sacrés sont réinstaurés ; des objets précolombiens, récupérés auprès des pilleurs de tombes, sont rachetés et restitués aux autorités spirituelles de la communauté, les Mamus.
Là-bas, une mémoire reprend vie, un peuple retrouve espoir, une guérison s'accomplit. Et, pas à pas, un chemin se rouvre qui interroge notre monde et révèle une philosophie à même d'éclairer les impasses de notre temps.
"Je suis persuadé que notre propre avenir passe par la réintroduction, dans nos sociétés modernes, des principes de vie qui fondent les sociétés racines." Eric Julien
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