By Anarkia333 |
1968
02:29:00

2001, l'Odyssée de l'espace (2001: A Space Odyssey) est un film britannico-américain de science-fiction produit et réalisé par Stanley Kubrick, sorti en 1968, basé sur un scénario écrit par Kubrick et le romancier Arthur C. Clarke, partiellement inspiré d'une nouvelle de Clarke intitulée La Sentinelle.

Clarke rédige parallèlement au tournage le roman 2001 : L'Odyssée de l'espace, qui sera publié peu après la sortie du long-métrage. Le scénario du film traite de plusieurs rencontres entre les êtres humains et de mystérieux monolithes noirs censés influencer l'évolution humaine, et comprend un voyage vers Jupiter, traçant un signal émis par un monolithe découvert sur la Lune. Le long-métrage de Kubrick est fréquemment qualifié de « film épique », en raison de sa longueur inhabituelle, et de sa similitude de construction avec d'autres films épiques classiques.

Produit et distribué par le studio américain Metro-Goldwyn-Mayer, le film est presque entièrement tourné au Royaume-Uni, dans les studios MGM British (il est d'ailleurs l'un des derniers films à utiliser ces locaux) ainsi qu'à Shepperton, du fait des plateaux de tournage plus vastes que ceux des studios américains. Le long-métrage est co-produit par la société de production de Stanley Kubrick. Ce dernier, ayant déjà tourné deux films au Royaume-Uni, décide d'y résider de manière permanente pendant le tournage du film. Les sources diffèrent concernant le pays de provenance de 2001, l'Odyssée de l'espace : bien qu'il ait paru aux États-Unis un mois avant sa distribution au Royaume-Uni et que l'Encyclopædia Britannica le considère comme américain, plusieurs commentateurs le qualifient de film britannique, américain ou encore anglo-américain.

2001, l'Odyssée de l'espace est empreint de plusieurs thèmes, notamment l'évolution humaine, la technologie et l'intelligence artificielle ou encore la perspective d'une vie extraterrestre. Le film est resté célèbre pour sa précision scientifique, ses effets spéciaux révolutionnaires pour l'époque, ses scènes ambiguës, son usage d'œuvres musicales au lieu d'une narration traditionnelle, et le rôle secondaire qu'occupent les dialogues dans l'intrigue. La bande-son mémorable est conçue par Kubrick pour épouser au mieux les scènes du film. Ainsi, Kubrick use de la suite de valses du Beau Danube bleu de Johann Strauss II pour rappeler le mouvement des danseurs de valse lors du mouvement de rotation des satellites, ou encore du poème symphonique de Richard Strauss Ainsi parlait Zarathoustra afin d'aborder le concept philosophique nietzschéen du Surhomme, mentionné dans le poème philosophique éponyme.

Le film est reçu de manière partagée par la critique et le public à sa sortie mais, au fil du temps, il acquiert un statut de film culte et connaît un énorme succès au box-office. Quelques années après sa parution, il devient finalement le plus gros succès du box-office nord-américain en 1968. Aujourd'hui, 2001, l'Odyssée de l'espace est acclamé par la critique, le milieu du cinéma et le public. Nommé à quatre Oscars, il ne reçoit finalement que celui des meilleurs effets visuels. En 1991, il intègre le National Film Registry pour conservation à la bibliothèque du Congrès des États-Unis pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ». La place primordiale qu'occupe 2001, l'Odyssée de l'espace dans l'histoire du cinéma en fait l'un des plus grands films de science-fiction tous les temps.

Le film est divisé en quatre actes distincts. Daniel Richter incarne l'Australopithecus afarensis qui découvre l'usage de l'outil après avoir touché le monolithe dans le premier acte qui se déroule « à l'aube de l'humanité » ; William Sylvester joue le docteur Heywood R. Floyd dans le second acte quand en 2001, le même monolithe est découvert sur la Lune. Keir Dullea (Dr David Bowman) et Gary Lockwood (Frank Poole) apparaissent dans le troisième acte en tant qu'astronautes entreprenant un voyage vers Jupiter à bord du vaisseau Discovery One, suivant le signal émis par le monolithe lorsqu'il a été découvert sur la Lune. Douglas Rain est la voix de l'ordinateur de bord sentient HAL 9000, qui commande toutes les fonctions du vaisseau. Dans l'acte final, le film suit le périple de l'astronaute David Bowman « au-delà de l'infini ».