Homo sapiens. Une nouvelle histoire de l'Homme est un film documentaire réalisé par Thomas Johnson en 2005 qui présente les nouvelles recherches pluridisciplinaires sur l'origine et l'évolution de la bipédie humaine développée, entre autres, par la paléontologue française Anne Dambricourt-Malassé, dont les travaux novateurs sont officiellement reconnus:
"Ce que dit Anne Dambricourt-Malassé est scientifiquement solide. Je trouve ces recherches des plus stimulantes, son discours est d’une grande qualité" Yves Coppens.
Diffusé le 29 octobre 2005 par la chaîne de télévision Arte, coproductrice du documentaire, le film développe une hypothèse alternative à la théorie standard de l'East Side Story qui explique l'apparition de la bipédie humaine par l'isolement géographique de petits groupes d'hominidés en particulier dans l'est africain à cause de changements climatiques et environnementaux contraignant les grands singes à se redresser. L'hypothèse développée dans le film, baptisée "Inside Story" repose sur les travaux reconnus de la paléoanthropologue Anne Dambricourt Malassé, chercheur au CNRS, qui a étudié l'origine embryonnaire de la flexion de la base du crâne et notamment de la rotation de l'os sphénoïde au cours de l'évolution humaine. Ce processus redresse le système nerveux et entraîne la bipédie permanente, qui apparait dès lors comme le résultat d'un processus évolutif « interne » impliquant des gènes du développement et des effets épigénétiques. La bipédie permanente ne serait donc pas d'origine locomotrice provoquée par la raréfaction du couvert forestier mais la conséquence d'une complexification de la neurogenèse amorcée avec les premiers simiens et à l'origine de la première angulation du sphénoïde embryonnaire.
Ce documentaire expose donc une découverte en accord avec les connaissances actuelles en génétique du développement embryonnaire sur la biologie de l'évolution et sans rapport avec une logique finaliste d'«évolution interne ». Elle est incompatible cependant avec le néo-darwinisme qui est une des théories évolutionnistes au cœur de la biologie de l'évolution contemporaine avec la théorie de l' auto-organisation à laquelle se réfèrent les travaux d'Anne Dambricourt Malassé. En effet, le néo-darwinisme cherche à expliquer l'évolution des espèces par le mécanisme de sélection naturelle de mutations génétiques exclusivement accidentelles or ce n'est pas ce qui ressort de l'évolution géométriquement orientée, du sphénoïde au sacrum, qui est la meilleure adaptation des individus à leur environnement. Les processus évolutifs génétiques préservés, et qui se sont propagés dans l'espèce, sont plus complexes. La formalisation de ces processus a été publiée dans des revues scientifiques après avoir été diffusée dans des congrès, les articles sont disponibles sur le réseau scientifique researchgate.
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