C’est le titre du film documentaire qui était diffusé sur Arte ce samedi 10 octobre. Nous avions connaissance de l’étude menée par les archéologues autour de la découverte de fossiles humains au Maroc.
Un premier crâne avait été trouvé dans une mine de barytine située dans le djebel Irhoud à quelque distance de Marrakech. Présentant des caractéristiques d’Homo sapiens au niveau de la face il relevait également des archaïsmes par rapport au crâne de l’Homme moderne tel que nous le connaissons.
Dans un premier temps les scientifiques avaient daté ce fossile dans une fourchette qui ne remettait pas en cause la vallée du sud de l’Ethiopie considérée comme le berceau d’Homo sapiens. Mais les technologies de datation récentes, la thermoluminescence notamment, ont conclu que ces vestiges remontent à 300 000 ans.
Est donc reculée de manière sensible l’apparition du premier Homme moderne estimée jusqu’ici à 200 000 ans avec les restes trouvés dans le jardin d’Eden que constituait jusqu’ici ce qui faisait consensus entre scientifiques. Une nouvelle vision de nos origines s’est donc dégagée après les recherches effectuées sur les découvertes du djebel Irhoud.
Selon la nouvelle théorie l’apparition des premiers Homos sapiens ne serait pas réduite en un point précis de l’Afrique mais serait panafricaine. L’industrie lithique, appelée « Levallois », observée semble confirmer que des échanges ont eu lieu entre diverses régions éloignées du continent africain.
C’est qu’en ce temps-là qui peut atteindre la date d’il y a 500 000 ans, le Sahara n’était pas un obstacle constamment infranchissable pour les populations. Il y a eu des périodes de Sahara vert au cours desquelles le désert était une savane avec de grands lacs en son sein.
Naturellement Homo sapiens tel qu’il a été découvert au djebel Irhoud a connu des évolutions. Si la capacité du cerveau était déjà ce qu’elle est aujourd’hui son organisation sous la voûte crânienne était différente.
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